Plus que quelques jours et les camerounais se rendront aux urnes pour élire leur nouveau président de la république. Ils auront donc à choisir parmi les 23 candidats en lice, celui qui occupera la fonction suprême du Cameroun pendant les sept prochaines années. Cependant, pour de nombreux observateurs avertis de la politique camerounaise, il ne fait aucun doute que l’actuel président de la république Paul Biya, au pouvoir depuis 1982 et âgé de 78 ans se ferait élire sans aucune peine. Ceci, non pas à cause de son bilan à la tête du pays, mais plutôt, parce que n’ayant personne de sérieux en face. Il est vrai que tous ses éternels opposants sont une fois encore en lice pour cette présidentielle 2011 ; mais, ils n’ont vraiment plus de crédibilité aux yeux de la population camerounaise. C’est alors un peuple camerounais appauvri, meurtri par la misère et embarrassé qui ira aux urnes le dimanche 09 octobre prochain. Et dans cette situation, voici les deux schémas  qui pourront  se produire au soir du 09 octobre 2011 au Cameroun :

 

Paul Biya réélu dans une majorité « obèse » …

 

L’on sait que les camerounais et majoritairement les jeunes se sont massivement inscrits sur les listes électorales, parce qu’ils aspiraient vraiment au changement. Seulement, après cette ruée de candidatures fantaisistes, de nombreux camerounais ont compris qu’il serait inutile  pour eux de faire confiance à une opposition désorganisée et à court d’idée. Egalement, certaines personnalités que les camerounais avaient souhaité porter triomphalement à la tête du pays se sont finalement désistés ;  en l’occurrence,  le cardinal et ex-archevêque de Douala,  Christian Tumi pour qui de nombreux camerounais ont beaucoup d’estime. Devant cette situation ajoutée aux difficultés qu’affichent clairement Elecam dans la distribution des 7 500 000 cartes de votes, il est fort possible que de nombreux camerounais cèdent au  découragement. Et l’on sait que les partisans de monsieur Biya ne pourront pas se  décourager devant ce genre de difficultés ; bien au contraire, ils en profiteront pour porter facilement leur candidat à la magistrature suprême. Ceci dit, au soir du neuf octobre prochain, il est fort probable que Paul Biya soit réélu à la tête du Cameroun avec une majorité écrasante, mais dans une élection complètement boudée  par de nombreux camerounais.

 

L’intervention de la communauté internationale…

 

Depuis quelque temps, la communauté internationale s’est résolument engagée dans une lutte acharnée contre la confiscation illégale du pouvoir. Ben Ali, Laurent Gbagbo, Hosni Moubarak et tout récemment Mouammar Kadhafi sont mes témoins à ce niveau. Alors, au soir du 09 octobre prochain, les pauvres camerounais, apprenant que le changement n’est pas immédiat, pourront décider  de faire leur part de révolution. Laquelle révolution pourrait sans aucun doute être soutenu par la communauté internationale. La fusillade de jeudi dernier sur le pont du Wouri à Douala (capitale économique) en est un signe révélateur. Il est vrai que les autorités ont pris de grandes mesures pour éteindre la moindre contestation ; mais pas plus que Kadhafi !

 

Il devient alors urgent et importantissime pour chaque acteur de prendre ses responsabilités, afin d’épargner le Cameroun, ilot de paix en Afrique centrale tout désordre !!!