l’un des recalés rétabli: Anicet Ekane

C’est pratiquement la ruée qu’on a enregistré tout récemment à la convocation du corps électoral camerounais, en prélude aux élections présidentielles du 09 octobre prochain. L’Elecam (Elections Cameroon), organe chargé de l’organisation de ce scrutin a reçu plus d’une cinquantaine de candidatures.  Au terme de son dépouillement, il a jugé seulement 21 candidatures recevables dont celui de l’actuel président de la république, au pouvoir depuis 1982. Plusieurs recalés, ont alors saisi au moyen des recours la cours suprême siégeant comme conseil constitutionnel pour réclamer la validation de leurs candidatures. C’est ainsi que ce mardi 20 septembre, au cours d’une audience solennelle qui aurait duré près de 13 heures d’horloge, la cour suprême a passé au peigne fin la vingtaine de recours qui lui étaient adressée. Au terme de cet exercice à la fois palpitant et délicat, les juges ont rétablis dans leurs droits uniquement deux candidatures à savoir celle de Anicet Ekane du MANIDEM et celle de Daniel Soh fone du PSU (parti socialiste unifié).

Ces deux repêché devront alors se joindre aux 20 autres candidats de l’opposition pour affronter le 09  octobre prochain Paul Biya, qui vient d’être réélu à la tête de son parti le RDPC, au terme d’un congrès ordinaire qui s’est tenu les 15 et 16 septembre dernier. La seule surprise du jour est venue du rejet définitif  de la candidature de Augustin Frederick Kodock du parti historique UPC (union des populations du Cameroun), pourtant un habitué des scrutins présidentiels. Même le cas Milla Assouté du RDMC dont le dossier a tout d’abord été mis en délibéré a été finalement rejeté. L’on sait aussi que certains autres candidats avaient saisi la cours suprême réclamant  le rejet de la candidature de Paul Biya ; mais, ces derniers n’ont pas eu gain de cause. Les juges de la plus haute juridiction camerounaise ayant jugés ces requêtes irrecevables.

Ils seront alors finalement 22 candidats le 09 octobre prochains à affronter le président sortant Paul Biya, au cours d’un scrutin pratiquement sans enjeux à un seul tour.