Place au jeu ! Après le fiasco sans nom du week-end dernier, provoqué par le report du "classico", la Ligue 1 (au complet cette fois-ci) retrouve le pré à partir de samedi. Sauf si d’ici là, une pandémie de gastro-enterite s’invite à la partie…
Boulogne-Nancy ( samedi à 19h )
"Gagner à nouveau !" L’attente de toute chose, telle qu’elle soit, peut parfois être longue et ennuyeuse. Les Boulonnais sont bien placés pour en parler, eux qui n’ont plus goûté à la victoire depuis le 22 août, soir d’un match de gala dans un Chaudron éteint pour l’occasion ( 1-0 à St Etienne). lIs avaient pourtant bien négocié leur début de saison. Seulement depuis, l’infirmerie ne cesse de se remplir. La blessure de Grégory Thil, meilleur buteur du club depuis maintenant trois saisons, est evidemment la plus dommageable. Rejoint récemment par Blayac ou encore Agouazi, c’est tout le secteur offensif nordiste qui boite bas. Obligeant Laurent Guyot à lancer dans le grand bain son stratège Matt Moussilou, adepte du célèbre "Il faut qu’on parvienne à plus jouer dans les intervaux" (sic). Quand on a plus le choix…
"Solides mais imprévisibles." D’années en années, les joueurs de Pablo Correa pratiquent toujours le même jeu stéréotypé, recroquevillés autour de leur but. Ne possédant pas beaucoup de joueurs capables de faire la différence (excepté sans doute Hadji ou Dia), le bloc-équipe reste le point fort du club lorrain. Mais le paradoxe ce cette équipe réside dans son irrégularité. Capable de convertir en but près d’un tir sur quatre (meilleure efficacité de Ligue 1) et ainsi tenir en respect des formations plus prestigieuses (4-0 face à Monaco lors de la 2ème journée), elle connait parfois de grands moments de solitude (0-3 face à l’OM sept journées plus tard). Difficile donc d’évaluer le véritable niveau de cette formation. Une chose est sûre, Nancy pourra compter sur les services de son poète Abdeslam Ouaddou en défense centrale ("Il ne faut pas brûler la peau de l’ours avant de l’avoir vendue." ). De quoi ravir le coach adverse, chacun aura son philosophe…
Lens-Lorient ( samedi à 19h )
"Tout va mal." Le promu Lensois cumule les mêmes soucis qu’en 2007-2008, la saison de sa relégation. Dix neuvième, un seul point pris lors des six dernières journées, aucun but marqué et neuf encaissés sur l’ensemble des quatre derniers matches, la crise couve. Pire, l’équipe de Jean-Guy Wallemme semble souffrir d’un mal profond. Aucun leader ne se dégage, chacun se concentrant sur ses propres performances, ce qui a le don de gangréner un vestiaire déjà en proie au doute. Un semblant de révolte est donc attendu de pied ferme par le coach des Sang et Or. "Là, ce qu’il faut, ce sont des mecs qui ont des couilles, qui vont assumer." S’il en reste, semble-t-il vouloir dire…
"Simple coup d’arrêt?" Tous les spécialistes s’accordent à dire que les Merlus proposent un des plus beau jeu du championnat. Certes l’impact physique n’est pas leur qualité première, mais ils la compensent par un jeu fluide et technique de toute beauté. Seulement voilà, à force de se faire passer de la pommade, l’équipe de Papa Gourcuff s’est vue trop belle. Défaits à Sochaux pour la première fois de leur histoire, les bretons sont redescendus sur Terre. Mais pour combien de temps? Les quatre derniers déplacements dans le Nord, où ils ne se sont jamais imposés, ont tous accouché du même score (1-1). Bis repetita?
Auxerre-Montpellier ( samedi à 19h )
" Où s’arrêteront-ils?" Après un départ catastrophique ( 3 défaites en autant de matches et 0 but marqué), les Auxerrois ont redressé la tête. Et de quelle manière! Invaincus depuis six matches, ils restent sur une série de quatres victoires consécutives. Mais ne vous fiez pas aux apparences, la prudence reste de mise côté Bourguignon. On ne cesse de clamer une vieille rengaine: "Le maintien avant tout." L’ombre de Guy Roux plane encore… Pour prolonger le plaisir, l’AJA pourra une nouvelle fois compter sur son homme providentiel, Ireneusz Jelen, enfin remis de ses blessures perpétuelles et auteur de ses deux premières réalisations de la saison samedi dernier. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, l’efficacité du Polonais n’est plus un cas isolé. Niculae retrouve lui aussi le chemin des filets après des mois entiers d’abstinence. Et si la Ligue 1 tenait son invité surprise pour cette saison 2009-2010?
"Ne pas douter." Tombés sur plus fort qu’eux à La Route de Lorient, les Montpellierains ne veulent pas laisser de place au doute. Pas maintenant. Car l’équipe de Loulou Nicollin ne possède que 20 points sur les 42 requis pour se maintenir. Mais les voilà presque à mi-chemin après seulement 11 journées et ce n’est pas un hasard. Ils sont restés muets pour la première fois de la saison samedi dernier, la faute à un mur Rouge et Noir en béton armé. La troisième attaque du championnat (17 buts) entend donc faire de nouveau parler la poudre à l’Abbé Deschamps samedi soir et ainsi retrouver le podium. Pour cela, il faudra rééditer la performance de 2003-2004 où le promu s’était imposé 1 à 0. Pour ce qui constitue la troisième victoire en dix sept rencontres.
Bordeaux-Monaco ( samedi à 19h )
Sommet innatendu de cette journée, le leader Bordelais reçoit son dauphin Monégasque.
"Tout va mieux avec Gourcuff." Dépossédés de son fauteuil depuis le début du mois et leurs deux défaites consécutives, les hommes de Laurent ont repris leur bien le week-end dernier face au Mans (3-0). Ce retour à la normale se justifie par le retour de leur métronome, Yoann Gourcuff, dans le onze de départ. Associé à Chamack, muet depuis son départ avorté, les deux hommes ont de nouveau terrorisé les défenseurs adverses. A eux de confirmer ce regain de forme afin que l’automne soit ensoleillé.
"Fausse surprise." Quoiqu’on en pense, cette équipe n’est pas là par hasard. Deuxième de Ligue 1, ce n’est tout de même pas rien. Posséder dans ses rangs le meilleur buteur (Nenê, 9 réalisations) non plus d’ailleurs. Les querelles internes des saisons passées semblent avoir disparu, laissant enfin les joueurs libres de s’exprimer. Voilà sans doute un élément de réponse, mais ce n’est surement pas tout. Abonnés aux victoires contre les gros (Paris et l’OM déjà dans la musette), les monégasques ne seraient pas contre un petit verre de Bordeaux. D’autant plus que Guy Lacombe, alors entraîneur de Rennes, avait su poser des difficultés à son adversaire à pareille époque (1-1). Mais avec quatre victoires défaites consécutives à Chalban Delmas, la tâche s’annonce ardue…