L’armée américaine a fixé au 10 décembre la première exécution en presque un demi-siècle d'un militaire condamné à mort. 

Celle-ci sera effectuée par injection létale sur la personne de l'ancien soldat Ronald Gray qui a été condamné à mort pour quatre homicides, une tentative d'assassinat et huit viols commis entre 1986 et 1987. À la différence du système judiciaire civil, la justice militaire prévoit que l'exécution d'un membre des forces armées ne peut se faire qu'avec l'autorisation écrite du président. C'est en juillet que George W. Bush a signé l'ordre d'exécution.

Cette affaire porte à 153 le nombre de condamnés que Bush a envoyés à l'échafaud. Il est à noter que la grande majorité de ces condamnations ont été prononcées alors que l'actuel président était gouverneur du Texas.

Depuis l'entrée en vigueur en 1951 du nouveau Code de justice militaire, Ronald Gray sera le 10e militaire à être exécuté avec l'aval de la Maison-Blanche. La dernière exécution d'un militaire aux États-Unis a été ordonnée par le président Dwight Eisenhower en 1957 et fut réalisée en 1961 par pendaison.

Peu importe les crimes commis par les condamnés, la peine de mort reste une pratique barbare indigne d'un pays qui se veut la première démocratie du monde. Il y a hélas peu de chances pour que cela change avec le nouveau gouvernement de Barack Obama, puisque le président élu a fait savoir durant la campagne électorale qu'il était pour la peine de mort, même s'il voulait la réserver aux crimes les plus atroces. Il a par exemple souligné qu'il regrettait que la peine de mort ne soit pas appliquée pour les violeurs d'enfants.

Ainsi, même si Barak Obama a axé toute sa campagne électorale sur le changement, il n’y en aura probablement pas en ce qui concerne la peine de mort aux États-Unis… Et c'est regrettable.