"Homme de silences complices",adepte de "la diplomatie des coulisses : voilà quelques expressions qu’a utilisé le journal « Libération » pour brosser le bilan de Ban Ki – moon, au lendemain de son premier mandat à la tête de l’organisation des nations unies. Pour le quotidien français, l’actuel secrétaire général de l’Onu a été "plus secrétaire que général".

En dehors du conflit ivoirien sur  lequel on a vu un Ban Ki – Moon très actif, le sud coréen n’a pas pu devant plusieurs autres conflits qui ont marqué son mandat manifesté une position claire. Face  aux révolutions arabes, le secrétaire général de l’ONU a parfois pris des positions plus ou moins contradictoires. D’un côté, il s’est montré favorable aux changements démocratiques ; de l’autre,  il a appelé au dialogue. De même, au jour d’aujourd’hui, Ban Ki –Moon est resté complètement sourd aux conflits basés en  l’Asie, pourtant son continent d’origine. Le proche orient n’est pas en reste. Pour de nombreux spécialistes, l’actuel secrétaire général de l’ONU est lui aussi tombé dans le jeu de manipulation des grandes puissances. Pour ces derniers,   l’Onu a tout simplement subi les décisions de la coalition en Libye. Car avant que cette coalition ne dépose la résolution 1973 devant le conseil de sécurité, l’Onu n’avait aucune position perceptible. Aussi, même en Côte d’ivoire, nul doute que c’est par mimétisme que Ban Ki – Moon s’est vu obligé d’être lui aussi très amer contre le régime de Gbagbo ; sinon pourquoi ne l’a – t – il pas été avec  d’autres présidents africains mal élus, en l’occurrence celui du Tchad qui a été réélu récemment au cours d’une parodie d’élection dont il était le seul candidat en lice, l’opposition ayant décidé de boycotté ?

La règle non écrite selon laquelle « le secrétaire général des nations unies doit toujours être originaire d’un pays en développement » est une mesure qui profite à tous sauf à ces pays « pauvres ». Car, il nous semble que les grandes puissances l’ont institué, afin chaque fois de faire du SG de l’Onu une « marionnette » qu’elles manipuleront à leur guise. Ainsi, difficile  ce contexte de jeter violemment la pierre à monsieur Ban  Ki – Moon, dans la mesure où l’on sait qu’il a une marge de manœuvre très limitée. Ne peuvent donc attendre grand-chose de ce nouveau mandat de Ban Ki – Moon que ceux ne connaissant rien de la diplomatie mondiale.