La chaîne  satellite d’Aljazeera  au Qatar a annoncé, samedi 12 mars l’assassinat de son cameraman Ali Hassan Al Jabir. Après avoir couvert une manifestation de l’opposition dans une ville voisine,  l’équipe d’Ali Al Jabir était de retour à Benghazi ,deuxième plus grande ville de la Libye, lorsqu’elle a été attaquée par derrière avec des tirs de balles réelles. Le cameraman, né en 1955 de nationalité Qatarienne,  a reçu  trois balles dont une en plein  cœur. Un autre journaliste de son équipe, Nasser Al Haddar, a été blessé.

Ali Hassan al Jabir est le premier journaliste à être tué en Libye depuis le déclenchement des manifestations anti-Kadhafi le 15 février.

Le directeur général d’Al jazeera ,Waddah khanfar, a déclaré que son réseau : «ne restera pas silencieux et qu’il va poursuivre les coupables par les voies légales», il a ajouté que : «l’assassinat de Ali Al Jabir vient après une compagne, sans précédent, contre le réseau d’Al Jazeera et ses employés»

Rappelons que le régime de Mouammar Kadhafi avait exprimé plusieurs fois son mécontentement de la chaine Al Jazeera qu’il  l’accuse de mensongère.

Des milliers de libyens se sont manifestés dans les rue de Benghazi pour rendre hommage à Ali Hassan Al Jabir.

L’ONG reporter sans frontière qui a exprimé toute  sa sympathie à la famille et aux proches de la victime, a annoncé que : « Mouammar Kadhafi a une responsabilité entière et directe dans l’attaque perpétrée samedi 12 mars»

 

 

Les   journalistes trouvent toujours du mal à travailler en Libye,  quelques jours auparavant trois journalistes de la BBC  ont été détenus et torturés  par les forces de sécurité de Mouammar Kadhafi. Alors qu’un journaliste brésilien vient d’être libéré après huit jours de détention dans une prison à Tripoli, le reporter du quotidien britannique ,The Guardian, l’irakien Ghaith Abdul-Ahad est porté disparu depuis  dimanche dernier.