Nous qui avons grandi avec ce fameux logiciel de présentation, propulsé au rang mondial par la suite bureautique office de Windows, il nous est quasiment impossible d’imaginer une vie scolaire ou professionnelle sans lui. Longtemps loué, Powerpoint accuse aujourd’hui de nombreuses critiques et pas des moindres, car ce sont les hommes politiques et les professionnels qui s’insurgent contre cet outil aussi divertissant qu’efficace.

Convaincre n’a jamais été aussi facile et il suffit de quelques pictogrammes pour s’attirer les faveurs de son auditoire. Ainsi pour convaincre les Nations Unies de la nécessité d’entrer en guerre contre l’Irak, même Colin Powell, l’ancien secrétaire d’Etat américain, a usé des faveurs du logiciel de Windows (qui n’est pas le seul fabriquant des logiciels aux formats ppt),  présentant  sans être interrompu des chiffres mensongers et des images retouchées.

Les présentations PowerPoint sont connues pour leurs monologues interminables et un manque d’interactivité totale ou presque avec le public. Certains participants jugeraient même leur même présence « futile » tandis que des professionnels estimeraient une perte de l’ordre de centaines de millions de dollars pour les entreprises du monde entier imputable seulement au logiciel PowerPoint. Si les présentations Powerpoint sont souvent ennuyeuses, est-il vraiment nécessaire de créer un parti politique anti-PowerPoint ?

APPP : Anti-Power Point Party

Les suisses prennent tout au sérieux mais là on a du mal à les prendre au sérieux. Des citoyens suisses ont créé au début de cette semaine un parti politique anti-Power Point pour libérer le monde de  son emprise insidieuse. Le programme politique du parti est simple : diminuer le nombre de présentations ennuyeuses dans le monde et sensibiliser la population contre les dangers de ce logiciel de présentation. Ils préconisent le retour vers le vieux tableau blanc et le  papier. Son fondateur Mathias Poehm avoue qu’ils n’ont pas la volonté d’abolir le logiciel Powerpoint mais plutôt limiter son usage devenu intensif depuis quelques années. Les étudiants et les professionnels, di-il,  subissent une véritable dictature du diaporama. Si la cause défendue par l’APPP est vraiment hasardeuse, elle n’est tout de même pas désespérée. En suisse, il leur suffit de 100 000 signatures pour convoquer un referendum. Les électeurs auront alors la possibilité d’interdire l’utilisation de Powerpoint partout dans le pays.