Lorsque l’on évalue parfois les conséquences néfastes de la colonisation européenne en Afrique, on a toujours tendance à négliger la « balkanisation » qu’a connue le continent berceau de l’humanité. Ainsi, l’Afrique est aujourd’hui, parmi les cinq continents l’un des plus fourni en « Etats » ; 54 au total ! Ici, on retrouve des pays dont le budget est largement inférieur à celui d’un quartier en occident.
Au lendemain des indépendances, certains leaders africains ont vite compris la nécessité pour eux de se mettre en bloc, afin d’affronter plus efficacement les différents défis qui les interpellaient ; c’est ainsi que dès 1963, l’OUA (organisation de l’unité africaine) a été mise sur pied. Ce regroupement régional avait alors pour mission d’œuvrer en faveur de l’édification d’une Afrique unie. Mais, à cause des égoïsmes et de la cécité politique des uns et des autres, elle n’a pas pu faire mieux que de se transformer en un syndicat des dictateurs d’Afrique à la solde des intérêts occidentaux.
C’est ainsi qu’à l’aube du troisième millénaire, sous l’impulsion de certains d’entre – eux, une nouvelle structure (l’union africaine) a été mis sur pied, pour remplacer une OUA qui n’était devenu au fil des années que l’ombre d’elle – même. Avec la création de l’UA, plusieurs africains ont caressé le vœu de voir afin le projet des Etats – unis d’Afrique prendre corps, pourtant il ne s’agirait que d’un changement de sigle !
Il est aujourd’hui établi que sans les regroupements politico – économiques, aucun pays ne pays individuellement peser sur la scène internationale. Les Etats –unis d’Amérique en sont la parfaite illustration. Les européens l’ont compris et s’attèle avec leur projet d’union européenne à s’arrimer à cette mode payante. Mais seulement, en Afrique à cause de l’absence de vision politique et du sentiment patriotique, de nouveaux Etats apparaissent tous les jours ; ce samedi 09 juillet 2011, c’est le Sud – Soudan qui marquait son entrée sur la scène internationale en attendant prochainement peut – être le tour du Cabinda, du Somaliland, du Southern Cameroon… toutes choses qui nous font comprendre que l’édification des Etats-Unis d’Afrique n’est pas une histoire de demain ! Sinon comment comprendre que plus de cinquante ans après les indépendances, qu’on soit encore à ce jour entrain de proclamer de nouvelles indépendances en Afrique ? Le meilleur gagnant dans tout ceci reste l’occident ; lui, qui en profite pour mieux asseoir sa suprématie et sa domination. Si de nombreuses personnes ont salué la naissance du cinquante-quatrième Etat africain, pour les africains sérieux, cela constitue un deuil !