J’avais 17 ans. J’étais un bon élève. Mes parents étaient plaisants. Mes amis étaient charmants. Personne, non, personne n’était au courant. Tu crois toi sans doute que ce sont mes parents, ma copine, mon cerveau ou le mélange de tout qui m’a poussé à me tirer une balle dans la tête. Tu crois toi ne pas être responsable de mon choix. Détrompe-toi !

 

Dans ce pays, dans ce monde, chacun de vous est responsable de mon choix définitif. Toi, qui te moque totalement du sort de notre planète .Toi, qui maltraite et terrorise les animaux.Toi, qui fait la guerre ou la comprend et voudrait y être.Toi, qui spécule et met tout le monde dans cette merde.

Toi, qui gouverne et enrichi les riches en appauvrissant les autres.Toi, qui ne respecte pas l’autorité et la loi.Toi, qui juge et qui humilie les "différents".Toi, qui bat tes enfants ou tes parents.Toi, qui regarde les sans-abris avec mépris.Toi, qui abuse des enfants au nom d’un amour incontrôlable.Toi, qui soumet les femmes à ton autorité.Toi, qui reste impuni parce que tu as des "amis".

Toi, qui n’a d’autre valeur que celle de l’argent.Toi, qui en rien de mal ne te sens concerné. Mais toi surtout qui remarque; qui voit mais n’agit pas ! Pourquoi voudrais-je vivre dans ce pays, dans ce monde pourri ? La planète crée maintenant elle-même des génocides.

Regarder le journal télévisé me donnait envie de pleurer.Pleurer sur mon sort, moi pauvre ado de banlieue ; qu’aurais-je fait plus tard ? N’avais-je d’autre choix que de devenir comme toi ?Alors, non ! Non merci ; plutôt mourir que de survivre dans cette jungle que chacun à votre niveau, à votre rythme, pourrissez et gangrénez. Je suis en paix maintenant. Je ne demande pardon qu’à mes parents. Perdre un enfant confirme bien ce que chacun… L’on devient.