Pourquoi UNE journée de solidarité ?

 Aux frontons de nos mairies « liberté-égalité-fraternité ». Mais Sieur Raffarin a trouvé bon d’y ajouter une journée de solidarité, le lundi de pentecôte. Quelle idée ! On suggère maintenant qu’il y en ait une deuxième… Mais c’est d’un égoïsme mesquin ! Ne devrions-nous pas être solidaires l’année entière ? Bien sûr que si ! C’est comme LA journée de la femme qui implique que 364 jours par an, elle reste la bonne à tout faire… en plus de son travail ! Il faut aller plus loin, il faut aller de l’avant. La solidarité un jour sur deux voudrait dire que l’on peut s’en dispenser si besoin ? Non et non ! Si vous ôtez les week-ends et quelques fêtes douteuses comme le 1° mai et le 14 juillet, restent 250 jours de boulot, hors vacances. Allez, on tombe d’accord sur 200 jours au turbin. Et entre les aveugles, la sécheresse, le Sida, le Téléthon, la secrétaire plus les 195 journées de que j’oublie, n’y en a-t-il pas assez pour que notre solidarité s’exerce ?

Ce serait vraiment dommage de manifester une légère réticence à une bonté naturelle qui déborde de notre cœur ?

Cela mène à des conséquences surprenantes. Tous les salariés deviendront des esclaves, (mais rassurons-nous, une journée est prévue) qui travailleront tout le temps pour ne rien gagner sauf le jour ci-dessus.Le projet sarkozyste était fumeux, la preuve ! Et partant de cette folie, nous nous devrons d’éviter le boulot de salarié.

Toute la France devient une pépinière d’artisans, de professions libérales et de rentiers. La vie est belle ! Eh, oui ! Plus de fric pour les PDG du CAC 40, plus de fric pour les banquiers, les traders ! Vous en rêviez ? Eh bien, la solidarité le fait !

Evidemment des artisans non payés vont risquer le chômage… si bien que seuls les rentiers pourront survivre.  C’était une extrapolation qui j’espère montre que la progression arithmétique prônée par nos députés partisans du toujours plus confine à une inanité que personne ne relève assez vigoureusement.