Ecrivez simplement « crime de guerre » sur Google et vous obtiendrez (dans la version anglaise) des définitions et exemples associés invariablement au Japon, aux Etats-Unis et à… Israël. L'association de « crimes de guerre » avec Israël n'est pas nouvelle et est utilisée très largement dans les médias étrangers et par les cavalerie européennes… Et encore plus usité durant l'opération Plomb Durci dans la bande de Gaza.

Le Wall Street Journal du 10 janvier, publiait un article écrit par George Bisharat et intitulé « Israël commet des crimes de guerre » ('Israel is committing war crimes '). Le journaliste utilise alors une rhétorique familière pour ceux qui s'intéressent un tant soit peu au Proche-Orient. Il dit: « L'attaque actuelle d'Israël sur la bande de Gaza ne peut en aucun cas être justifiée par l'argument d'auto-défense. Cela implique de sérieuses violations de la loi internationale et inclus des crimes de guerre ». Une affirmation complètement ignorante de l'article 147 de la quatrième convention de Genève qui définit les crimes de guerre comme ce qui suit : « Tuer intentionnellement, torturer ou commettre des traitement inhumains.. Causer de manière délibérée des souffrances ou blesser volontairement des personnes… Prendre des otages, détruire des propriétés de manière non justifiée par la nécessité militaire est hors la loi. Les parties en conflit doivent distinguer la population civile et les combattants et ne pas prendre pour cible les civils (www.icrc.org).

En se basant sur la définition donnée ci-dessus, nous devrions alors nous demander pourquoi la communauté internationale ainsi que la presse se refuse à utiliser les mots comme il se devrait. L'action du Hamas devrait ainsi être appelée « crime de guerre ». Huit années durant lesquels ils n'ont cessés de tirer des roquettes aveuglément sur les populations civiles alors qu'ils ont à portée de tir des garnisons militaires. Huit années pendants lesquels entre 70 et 94% des enfants de Sdérot ont développés des souffrances post-traumatiques dues au stress. Juste après le début de l'opération Plomb Durci, les roquettes du Hamas ont détruits neuf écoles israéliennes. Durant les huit derniers mois, trois synagogues ont été touchées dont deux ces dernières semaines. Lors des deux précédents mois, les qassams et grads palestiniennes sont tombés sur d'innombrables maisons, jardins d'enfants et quartiers résidentiels.

A Sdérot, le terrorisme est devenue une chose à part entière de la routine quotidienne. Se faire réveiller en sursaut par l'alerte qui résonne dans toute la ville à 4 heure du matin, courir à l'abri en moins de 15 secondes pour ne pas être touché, voir les maisons de ses amis, de sa famille détruite; mais aussi voir ces mêmes amis, cette même famille sous le choc après que ce quotidien les ait, une fois de plus, touchés directement. Plus de 5000 résidents de Sdérot ont déjà quitté ces dernières années. Pendant ce temps, le Hamas n'a cure de cacher ses intentions et célèbre joyeusement chaque roquette envoyée sur Israël. Palestinian Media Watch (PMW), a récemment diffusé un extrait de la télévision du Hamas (Al Aqsa, le 28 décembre 2008), qui met en valeur l'importance pour les combattants du Hamas de se battre les yeux fermés contre Israël. Quand aux incitations au meurtre de civils,  tout est écrit sur l'écran : « Faites leur goûter une mort violente », « Envoyez les toutes, vos roquettes qassams ».


Un article récent du magazine TIME, revient sur la destruction par l'armée israélienne d'une mosquée de Gaza le 2 janvier 2009. L'article explique que des « militants de l'Islam » entreposaient des armes et envoyaient des missiles sur Israël depuis ce lieu saint. « De plus, affirme l'article, plus d'une centaine de fidèles musulmans embrigadés par le Hamas sont morts dans ces missions contre Israël. ». Si le terme « Crime de Guerre » est utilisé à l'encontre d'Israël pour la durée de l'opération Plomb Durci, cela devrait aussi être utilisé à l'encontre du Hamas qui visait intentionnellement les civils israéliens et se réfugiait lui-même derrière les civils palestiniens. D'ailleurs, dire que les crimes du Hamas sur Israël ne sont pas des crimes de guerre est une terrible entorse à la réalité israélienne et palestinienne de ces dernières années…