Aux premiers temps de l’amour, on n’a qu’une personne en tête, on ne vibre que sous son regard, on ne voit même plus les autres. Et puis, après quelques mois ou quelques années, on se surprend un beau jour à rêver de son collègue, ou bien on se découvre sensible aux avances de la voisine.

Passée l’euphorie de la lune de miel, la magie cède lentement la place à la routine. On a tendance à s’endormir sur son bonheur, à considérer l’autre comme acquis. Les enfants et la vie professionnelle nous accaparent.  On partage surtout des moments aussi excitants que faire les courses ou calculer les impôts. On se laisse aller…

Il se peut que l’infidélité relève d’une structure fondamentale et que certains êtres éprouvent des désirs tout azimut. Mais cela révèle souvent un état de manque profond, qu’il faudrait peut-être analyser par un travail personnel. Et cette quête permanente de l’homme que mènent certaines, traduit sans doute un manque d’amour de soi et d’affirmation. Ce manque conduit donc à cette position de mendiante d’amour. Alors que l’amour, nous l’avons en nous, dans notre sang.

La fidélité est normalement une manière de prouver à l’autre qu’on l’aime. Bien qu’en réalité, dans l’amour, on n’a pas besoin de telles preuves. On est fidèle parce qu’on aime, tout simplement ! Aussi la fidélité n’est- elle pas une question de moralité mais de respect de soi et de l’autre.

Si l’on trompe une fois, sans doute trompera-t-on une deuxième fois, voire une troisième fois parce que l’on a en soi de telles insatisfactions que l’on passe sa vie à quêter.

C’est souvent un moyen pour se rassurer, dans une société qui accorde une place primordiale à l’image et où on trouve une consommation illimitée, rapide et variée, où les désirs se satisfont de plus en plus facilement. L’être humain se lasse de tout, y compris de ses partenaires !

L’infidélité, c’est la crise majeure du couple. Mais il faut arriver à considérer ce bouleversement comme une chance pour essayer de mieux se comprendre et d’avancer. Il faut se positionner clairement par rapport à soi même, par rapport à son époux et par rapport à son compagnon. De ce fait, on gagnera en sérénité là où on est, quelle que soit l’option que l’on choisira de prendre.

Je souhaite à chacun de tomber profondément amoureux et d’avoir dans la tête, dans l’esprit, dans le cœur et dans le sexe, la même personne.