Pourquoi devons nous créer des initiatives citoyennes ?

Nous entamons une longue récession, car elle trouve sa source dans l'accroissement des inégalités. Nous sommes depuis longtemps dans une situation de surproduction. On fabrique trop de maisons, trop de voitures, trop de tout alors que les salaires n'augmentent pas. Jusqu'à présent, l'augmentation de l'endettement des ménages absorbait cette surproduction, mais la situation est devenue intenable. Le gonflement du système financier masquait l'existence de la surproduction, jusqu'a ce que la crise la révèle de façon spectaculaire.

Il y a deux variables d'ajustement : les marchés ou les impôts.

La première option passe par l'effondrement des bourses, les faillites, le chômage… Les pauvres et les classes moyennes souffriront, mais ce seront les plus aisées qui seront les plus affectés car leurs actifs se dévaloriseront fortement. La réduction des inégalités aura lieu à travers une contraction du revenu, longue et pénible.

L'autre voie moins éprouvante, consiste à augmenter les impôts des couches aisées. Le produit de ces impôts pourrait servir à acheter les biens produits en excédant, directement par l'état ou par redistribution aux couches les moins favorisées. Comme l'air du temps consiste à diaboliser l'impôt, c'est, hélas, l'ajustement par le marché qui risque de prévaloir.

Devant la montée du chômage dont nous ne sommes qu'aux prémices, peut être faudrait il s'organiser pour que cette période d'inactivité soit bénéfique pour la mise en place d'une organisation durable. Le groupement de compétence pour développer les nouvelles activités professionnelles relatives à la protection de l'environnement et du développement durable. Je pense aux métiers autour de la valorisation des déchets, de centres locaux pour la distribution de produits reconnus d'intérêt environnemental.

Pour réussir la mise en place de structure professionnelle durable, nous pouvons penser au rassemblement de compétence dans des structures où chaque salarié est actionnaire à part égale de son capital. Répartition des droits et des devoirs, refus du profit personnel, redistribution des bénéfices pour favoriser l'émergence d'un monde durable.

A réfléchir…