Le monde économique est ainsi fait, les choix stratégiques des entreprises changent et s’adaptent à l’évolution économique mondiale. Ainsi certaines entreprises qui avaient décidé de se délocaliser partiellement ou totalement il y a dix ou vingt ans dans d’autres pays émergents, reviennent maintenant dans leur pays d’origine.

 Pourquoi un tel revirement ?

Vous avez dû entendre parler du retour de deux fleurons de l’économie française qui reviennent dans leur région d’origine, après s’être exilés pendant de nombreuses années.

C’est le cas du groupe Rossignol qui quitte Taïwan pour revenir à Sallanches en Haute Savoie et rapatrie sa production de skis juniors.

En 2007, cette entreprise avait délocalisé une grande partie de sa production en Asie, pour essayer de minimiser ses coûts de production.

 

Le Coq sportif, le spécialiste de vêtements sportifs, revient dans l’Aube dans la ville où en 1948 Emile Camuset avait créé la marque au coq gaulois, qui par la suite devenait « le Coq sportif ». De nombreuses difficultés financières avaient contraint cette entreprise à se délocaliser en 1988.

 

Ce n’est pas seulement le dispositif gouvernemental d’aide à la relocalisation d’entreprises qui fait revenir ces sociétés comme beaucoup d’autres en France, mais c’est plus le résultat d’un choix stratégique qui s’est avéré peu fructueux.

D’autre part, leurs dirigeants pensent qu’il est plus judicieux de s’appuyer sur un savoir-faire français de  grande qualité ce qui n’était pas toujours le cas dans les pays où les sites de production s’étaient délocalisés.

 

Concernant les skis Rossignol, la matière première nécessaire à cette entreprise, constitue près de 70 % de la production, le fait de l’avoir sur place dans les alpes est un atout non négligeable qui évite les frais de logistique  à la fois dans le transport des matières premières et des produits finis.

 

Ces relocalisations vont bien sûr être une bouffée d’oxygène au niveau de l’emploi qui va pouvoir à la fois être maintenu et se développer dans ces régions.

 

Même si d’autres firmes comme Smoby, Mécano et Lethu ont aussi fait le choix de se relocaliser en France, il ne faut pas penser pour autant que les entreprises vont être nombreuses à leur emboîter le pas.

Il s’agit avant tout de quelques segments d’activité qui ont besoin d’un savoir-faire très particulier ; pour les autres industries à main d’œuvre importante le choix sera toujours de rechercher les pays à faible coût salarial.

 

Mais le « made in China », n’a plus n’ont plus la côte auprès de certains pays, profitons de l’engouement pour le label « made in France », pour dynamiser notre activité économique et relancer nos exportations.