les socialistes mettent la charrue avant les bœufs.

 

On sait bien qu’une élection est une confrontation principalement entre deux idéologies, voire deux programmes, mais c’est moins convainquant. C’est souvent entre deux personnes que se joue une élection, surtout pour l’élection présidentielle ou le programme reste secondaire pour une bonne majorité des Français. Ils s’y intéressent peu, trop compliqué, sachant par expérience, qu’une fois élue, la personne, le président fait ce qu’il veut ayant toujours de bons arguments pour se justifier. Il a la légitimité nationale et ses électeurs et députés ne tenteront pas un procès pour non respect de ses «dires» lors de la campagne présidentielle. Son opposition clamera haut et fort qu’il n’a pas respecté son programme mais cela ne changera rien, c’est d’ailleurs un gros problème pour notre démocratie.

Le rejet majoritaire d’une politique, en cours de mandat, ainsi que le non respect de la parole donnée constituent un désaveu qui devrait conduire à une question de confiance à l’Assemblée nationale. Effectivement, au cours de son mandat si le président n’est plus soutenu majoritairement par les Français, mais restant soutenu par ses députés, non pas pour sa politique mais pour leurs fauteuils, le vote négatif d’une motion de censure ne peut permettre une dissolution de l’Assemblée nationale pour une nouvelle élection et potentiellement une nouvelle politique, c’est donc un déni de démocratie.

La Constitution de la 5ème république est donc un verrou démocratique dès lors que le président mis en minorité n’a pas le respect du vote des Français dans une élection nationale au cours de son mandat

Dans d’autres pays plus démocratique que le notre, le président avec la déculottée des élections régionales aurait démissionné, car bien évidemment c’est lui qui a été principalement sanctionné. Si tel n’était pas le cas, ses députés ne demanderaient pas le retrait du bouclier fiscal et certains vont même jusqu’à oser prétendre qu’il doit être remplacé, si l’on ne veut pas perdre en 2012. Quoique qu’il en soit le général de Gaulle dans cette situation serait retourné chez lui, laissant la place à une nouvelle élection présidentielle.

Dans ce contexte ou rien ne fonctionne comme cela devait être, le parti socialiste va engager une réflexion sur son programme pour 2012. Martine Aubry préfère la désignation du candidat par la primaire socialiste après le programme, sentant venir le vent des exigences politiques des différents ténors de son parti François Hollande, Ségolène Royal, Manuel Valls, Dominique Strauss-Kahn étant au FMI ne peut intervenir directement. Ce verrouillage ne peut que conduire à emprisonner le candidat le privant de liberté d’action et c’est le retour aux erreurs de 2007 ou Ségolène Royal avait été contrainte de se dédire.

C’est d’ailleurs une très grave faute stratégique sachant que les socialistes ne peuvent l’emporter seuls et qu’ils ont le devoir de faire alliance avec les autres composantes de la gauche que sont les écologistes et le front de gauche. Le PS à levé le voile sur son projet de politique économique et fiscale pour 2012. Les socialistes ont créés, voir ici, 13 groupes chargés de préparer leur convention pour «un nouveau modèle de développement économique, social et écologique» qui se tiendra le 29 mai.

Ce travail constitue une «matrice» pour le futur candidat socialiste à l’élection présidentielle. Dans cette matrice quelles seront ses marges de manœuvre dès lors que ceux qui l’on conçue l’on fait sur une ligne favorable à Martine Aubry et…. DSK ? Le bureau national, le gouvernement du parti, doit débattre de l’ensemble de ces sujets que Pierre Moscovici, chargé de la convention, doit présenter. «Nous voulons rénover le modèle de production et redistribuer mieux, explique Pierre Moscovici. Et l’on ne peut redistribuer que ce que l’on a produit». Michel Sapin et Guillaume Bachelay, rédacteurs de la partie sur la politique économique et industrielle, préconisent un «volontarisme», qui, parfois, évoque l’interventionnisme étatique des années 1980. On voit, à la lecture de l’article, que les prétendants possibles aux primaires en 2011 ne participent pas a l’élaboration de cette matrice conçue par Pierre Moscovici qui est un des proches avec Jean-Christophe Cambadélis, Jean-Paul Huchon et d’autres de DSK. A la direction du PS il apparaît donc que les primaires sont bien engagées.

C’est donc bien mettre la charrue avant les bœufs ou tout au moins écarter ceux qui ne seraient en phase avec cette matrice.

Toute logique à gauche demande une démocratie, c’est à dire que soient consultés toutes ses composantes, Europe écologie, Front de gauche, et pour cela la désignation du candidat devant représenter cette gauche doit être faite avant élaboration du programme commun avec les autres formations. De plus, le candidat désigné aux primaires par les électeurs aurait ainsi leur légitimité, et se serait à lui qu’il conviendrait de guider le programme entre les diverses formations, en tenant compte bien entendu de leurs ligne politique. On met bien au PS la charrue avant les bœufs marquant une volonté manifeste de promouvoir le candidat en phase avec le programme qui ne peut être que Martine Aubry bien plus que DSK enfermé au FMI. Cette logistique ne peut que conduire à son éclatement ou à leur effacement pour ce qui concerne les prétendants Ségolène Royal, François Hollande et Manuel Valls qui sont à la droite du PS, DSK l’étant encore bien plus, ce qui constitue un paradoxe, à moins qu’il ait déclaré à ses amis qu’il ne serait pas candidat, voir les présidentielles 2012 .

Nicolas Sarkozy n’a donc pas perdu 2012, cette division joue pour lui. On sait bien qu’il faut rassembler avant le premier tour pour engager une dynamique. François Mitterrand pour ceux qui se souviennent a négocié son programme, il avait les mains libres, ce qui ne sera pas le cas du candidat socialiste. Les erreurs de 2007 risquent de se reproduire, voire aggravées car si le candidat socialiste venait à être élu, ce n’est pas son programme qu’il devrait appliquer, mais celui de son parti, ce qui est contraire à l’essence même de la fonction présidentielle, les socialistes jouent un mauvais jeu.

Et puis, il faut compter sur la puissance de Sarkozy qui est sans «vergonia» à retourner la situation. Le tapage actuel sur la burqa n’y est pas pour rien, alors que notre pays à bien d’autres soucis plus importants. De même, sa visite en Seine Saint-Denis pour la mise en place du nouveau préfet, est un constat d’échec de sa politique sécuritaire devenant pour l’occasion le président ministre de l’intérieur, alors qu’il à réduit les effectifs de la police. Et pour corser le tout, il annonce la suppression des allocations familiales aux familles dont les enfants sèchent l’école, comme si cette disposition fera que les enfants seront plus disciplinés envers leurs parents, mais ce que l’on sait à coup sûr, c’est que les familles seront encore plus pauvres. Il y aura donc bien plus de délinquants et de vendeurs de drogue, il faut bien vivre. Plus Front national que cela tu meurs. Alors Sarkozy perdu, rien n’est sûr ayant tout fait pour rendre son pays le plus à droite possible le rendant raciste et inhumain par électoralisme.

Nicolas Sarkozy à Bobigny en Seine Saint-Denis

 

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