Les titre de champion d’Europe des jeunes de l’équipe de France de Football des – 19 ans contre l’ESPAGNE et les 18 médailles de l’équipe de France d’Athlétisme en ESPAGNE nous réconcilie avec le sport, le sport amateur et les vrais valeurs que doivent véhiculer les sportifs de haut niveau. Les image des succès de ce WE contrastent avec la suffisance des joueurs de l’équipe de France de football A en Afrique du Sud pourris par le fric, ridicules, irrespectueux et excusez du terme… des petit merdeux qui ont perdu toute référence et qui sont aveuglés par la gloire qui risque d’être éphémère pour eux. Souvenons-nous en !!!
Actuellement, beaucoup de personnalités du monde du football (joueurs, éducateurs, dirigeants et journalistes) reconnaissent qu’il faut de vraies compétences d’entrepreneur pour diriger le football. Par ailleurs, il y a unanimité pour qu’il y ait une seule entité qui dirige tout le football au sommet de la pyramide mais comme dans toute entreprise il faut déléguer et ne pas mélanger les genres, les « business » : Tout en haut la « Corporate strategy » ou politique générale du football (de la fédération) et en dessous les « Business stratégies » ou politiques du football professionnel, du football amateur et de l’équipe de France bien distinctes et séparées, même s’il existe logiquement un lien de corrélation entre elles. Il faut donc trois têtes pour le football (dans un même corps comme l’hydre de Lerne).
Dans le système actuel, pour devenir président de la FFF, il faut faire partie du conseil fédéral, et pour faire partie de cette noble institution il faut faire partie des dirigeants des ligues désignés au conseil et pour être dirigeant de ligue il faut avoir été désigné parmi les dirigeants de districts pour les représenter à la ligue, et avoir été désigné par les différentes assemblées de ligues et de districts respectivement, composées des représentants des clubs qui sont eux-même élus par les assemblées générales des clubs à la base. C’est le parcours du combattant au bout duquel vous arrivez vieux et épuisé par des dizaines d’années de luttes intestines, de lobbying au sein des tendances et des clans.
Il faut plus de démocratie au niveau fédéral, en introduisant par exemple le scrutin universel comme pour la présidence de la république, pour permettre à chaque dirigeant (et pourquoi pas licencié !) d’arriver beaucoup plus rapidement au sommet, s’il a l’étoffe, les compétences et l’expérience nécessaire pour accéder aux plus hautes responsabilités du football français.
Il faut aussi reconsidérer le marchandisage des jeunes joueurs qui passent dès 12 ou 13 ans de leur club de quartier, de banlieue ou de village aux arcanes du football professionnel alors qu’ils n’ont même pas fini leur puberté et qu’on les soustrait au cocon familial. Il faut être plus sélectif et interdire toutes ces pratiques qui font d’un gamin de 16 ou 17 ans un roi du pétrole, avec un salaire de cadre supérieur, parfois dix fois supérieur au SMIC que gagnent ses parents. Il faut préserver et respecter les petits clubs formateurs en interdisant entre autres tous les transferts avant 17 ou 18 ans et ne pas oublier de leur renvoyer l’ascenseur sachant qu’un éducateur qui a, par exemple, formé un Henry ou un Ribery gagne mensuellement 1000 à 2000 fois moins que celui à qui il a donné sa chance pour atteindre le succès (financier entre autres) et la gloire. Ce ne sont pas actuellement les quelques subsides via les différents fonds de développement du sport (quelques milliers d’euros dans le meilleur des cas) qui permettront à nos petits clubs amateurs de poursuivre sereinement leur mission éducative, sociale et humaine pour le bien de la société, de tous et du… football. La reconnaissance n’existe pas dans le football, imposons là !
Si notre football ne change pas radicalement d’état d’esprit, si nos plus hauts dirigeants ne sont pas remis en cause, si des sanctions exemplaires ne sont pas prises à l’encontre des responsables du putsch du Mondial 2010, nous éducateurs ne sauront plus, ne pourrons plus expliquer aux plus jeunes que les gestes de Zidane, Anelka, Evra et consorts sont non seulement répréhensibles mais aussi interdits et passibles de sanctions.
Régulièrement, et de plus en plus fréquemment, nous sommes confrontés aux dérives du football amateur qui prend ses sources dans les gestes inqualifiables distillés à longueur d’antenne par les chaînes de télévision qui n’ont que faire des graves conséquences engendrées par ces comportements négatifs, anti-sportifs, anti-fair-play, irrespectueux voire sauvages, qui nuisent à l’image même du football et rendent de plus en plus difficile le travail des éducateurs quant à la morale sportive et à l’éducation des futures générations de footballeurs.
De grâce, rebâtissons le football français sur des bases et des règles saines pour notre football (des chartes opposables à tous, que l’on ferait réellement appliquer et respecter sans lésiner sur les sanctions, prévention et sanctions vont de pair). Donnons aux éducateurs les moyens de faire correctement leur travail, aidons-les non pas par des beaux discours ou des cérémonies hypocrites et puériles (on se serre la main avant le match et on se bat après) mais par des décisions courageuses et efficaces.
Si rien ne changeait dans le football français ce serait catastrophique. Si les dirigeants comme les joueurs fautifs n’étaient pas punis de façon exemplaire collectivement (pas de chasse aux boucs émissaires) avec des démissions ou des suspensions fermes pour un ou deux ans jusqu’au prochain championnat d’Europe – Laurent Blanc doit le comprendre et l’accepter – on hypothéquerait non seulement l’avenir du football français mais surtout on découragerait les dizaines de milliers d’éducateurs, bénévoles ou non, qui sont à la base de la formation du football français, un fleuron reconnu partout dans le monde et dont nous pouvons tous être très fiers et qui nous donne encore quelque temps un peu d’avance sur tous les autres grands pays de football.
Réjoignez le groupe que j’ai créé :