Le 24 mars 1989, peu après minuit, le pétrolier américain Exxon Valdez s'échouait sur les côtes d'Alaska, déversant dans la mer 40 000 tonnes de pétrole brut. C'est la plus grande catastrophe de ce type dans toute l'histoire des États-Unis, et la pollution pétrolière la plus importante jusqu'à ce jour. Depuis lors, les forages de gaz et de pétrole sont interdits dans toute cette région de l'Alaska. Cependant, George Bush vient de lever cette interdiction, et les forages devraient débuter en 2010.
Les arguments du président des États-Unis sont simples : création de 11 500 emplois, et renforcement de la sécurité énergétique des États-Unis puisque celle-ci devrait augmenter d'un tiers dans les 20 prochaines années.
Mais les écologistes rétorquent que toutes les études estiment, au mieux, à 200 millions de barils de pétrole et à quelques milliards de mètres cubes de gaz naturel le potentiel de cette région. C'est-à-dire à peine plus de 10 jours de la consommation pétrolière actuelle des États-Unis et trois mois de celle de gaz. Faut-il mettre en péril une région déjà fragilisée par la catastrophe de 1989, et détruire l'habitat naturel d'une espèce de baleine déjà menacée d'extinction ainsi qu'une importante réserve de poissons, de caribous, et d'ours polaires ?
Est-ce ainsi que les États-Unis s'engagent dans la recherche d'énergies renouvelables et dans l'adoption de mesures d'économies d'énergie, préférant sacrifier l'aspect environnemental pour 10 jours de pétrole en plus ?