Alors que la presse étrangère s’émeut des nombreux pics de pollution actuels sur notre région, la quasi indifférence de la presse locale, comme La Provence, laisse sans voix …
Le sujet serait-il sensible ? Certainement ! Car il signe l’incurie "récurrentes" des décideurs publiques, fonctionnaires mais surtout élus locaux .
Chaque été, les journées de pollution à l’ozone se succèdent en Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca), sous l’effet catalyseur du soleil, une situation à laquelle des mesures ponctuelles telles que la limitation de vitesse – qui sont de surcroît très mal respectées – ne sauraient remédier seules.
Depuis début juillet, 16 pics ont été recensés sur un ou plusieurs départements de la région Paca, qui est la plus touchée en France, selon Patricia Lozano, ingénieur au sein de l’association de surveillance de la qualité de l’air Atmo Paca.
Les seules Bouches-du-Rhône ont déjà à leur actif 14 journées où l’ozone a dépassé les 180 micro-grammes par m3 d’air, non loin de la vingtaine enregistrée les années précédentes. A l’exception notable de l’épisode caniculaire de 2003 où le record de 59 journées avait été atteint.
L’ozone est un "polluant secondaire formé à partir des émissions industrielles et automobiles", sous l’action du rayonnement solaire, explique Mme Lozano. "Ce n’est pas la météo qui fait l’ozone, mais quand il y a peu de vent et un régime anticyclonique, on observe une accumulation de ces polluants" .
Le Sud-Est et Marseille tout spécialement, remplissent tous les critères : fort ensoleillement, trafic routier dense , pôle industriel important sur le pourtour de l’étang de Berre.
Que faire ?
Le problème et les solutions sont à présents bien cernés .
Mais il manque une volonté politique de prendre les bonnes décisions et de mobiliser nos concitoyens, ce n’est pas le cas et depuis trop longtemps .
A moyen et long terme, il faudrait limiter la circulation automobile par un développement volontariste des transports en commun et des autres modes de transports propres ( vélos, marche, covoiturage etc. ) . Marseille n’a pas un réseau de piste cyclable digne de ce nom et on vient de décider la construction d’un nouveau tunnel urbain important, le Tunnel Prado Sud, qui consacre à nouveau la primauté de l’auto dans les déplacements en ville …
Il faut dès qu’une possibilité s’offre, rapprocher habitat et activités, le plus possible pour diminuer à la source les besoins de transport, et donc la pollution.
Le développement du pôle industriel de fos/mer basé sur la pétrochimie doit être stoppé ou
contenu . Dans ce contexte, le feu vert donné à l’incinérateur de fos apparaît encore plus contestable …
Dans l’immédiat on constate tous les jours, même pendant les pics de pollution, que les 50 km/h en milieu urbains et les 80 sur route ne sont pas respectes , pourtant justifiés pour de "simples" raisons de sécurité … Appliquons et faisons réellement appliquer ces mesures, diminuons nos déplacement motorisés dans la mesure du possible .
Marseille se distingue aussi rappelons-le par un nombre record de victimes d’accidents de la circulation, une véritable hécatombe pour les jeunes en deux roues …
On comprend mieux à présent, le silence honteux de La Provence sur ce dossier qui signe la carence et l’échec des équipes UMP et PS sur ces dossiers de larges portées , actuellement et depuis longtemps aux manettes, dans les différentes collectivités locales de notre région .
L’UMP à la tete de la ville de Marseille et de sa communauté – MPM – pendant très longtemps, est la première sur ce triste podium des fauteurs ( indirectes mais bien réels ) de pollution à l’ozone, qui s’impacte fortement sur la santé des populations.
La politique de l’autruche ne pourra pas éternellement durer . Cependant toutes les consciences évoluent dans le bon sens ; mais une conspiration du silence ne peut qu’être néfaste .
Article plein de bon sens.
Vous oubliez les zones franches, créees … où les gens n’habitent pas pour tenter de dynamiser des quartiers ou finalement rien ne change ?!
Je fais partie de ces urbains à mon grand désespoir. Mazargues / l’Estaque, 18 kms de bouchons aux heures de pointe quel que soit l’itinéraire avec à la clé un trajet d’une bonne heure en voiture, de 45 minutes en vélo et de 25 minutes en 2 roues motorisé.
Je prends quasi essentiellement mon scoot, trés rarement ma voiture ou mon vélo.
Je n’ai rien contre les transports en commun mais là, c’est quasi mission impossible.
Bref, une ville un peu trop centrée sur Euromediterranée au détriment du quotidien et pour qui les pistes cyclables sont trés loin d’être une priorité.
Je quitterai volontiers cette ville …