A l’appel de l’USPPM , ce sont les policiers municipaux de l’Hérault, du Gard mais aussi du Vaucluse qui se rassembleront devant la Préfecture de Région à MONTPELLIER le 4 février prochain de 14 heures à 16 heures.

Leurs revendications sont sociales. Ils revendiquent la prime de risque obligatoire prise en compte dans le calcul de la retraite, la bonification d’un an tous les 5 ans, la revalorisation générale des grilles indiciaires. L’UNION SYNDICALE PROFESSIONNELLE DES POLICIERS MUNICIPAUX, majoritaire à LUNEL et dans le département, là où elle a son siège, est le premier syndicat de police municipale de France. Il a été créé en 1970. Il fait savoir à la rédaction, que ses revendications sont légitimes, car les policiers municipaux, seraient les seuls à être écartés de ces mesures sociales, alors que les policiers et gendarmes nationaux en bénéficieraient. L’ USPPM fait savoir que le mouvement est national et que plusieurs préfectures sont visées.

 

Le mouvement est suivi

 

LA CFTC et le SIPM appellent également à la mobilisation. La CFTC estime que plus de 1500 postes sur les 4000 existants font valoir leur mécontentement. La CGT a indiqué de ne pas être satisfaite des propositions gouvernementales, comme la CFDT.

 

La FAFPT isolée

 

La FAFPT semble bien isolée dans ce contexte. JM WEISS secrétaire d’une branche de la FAFPT en charge de la police municipale, en poste à la Grande Motte a déclaré dans le Midi-Libre être satisfait des propositions qui rejoignent ses revendications. Dans un communiqué, il n’appelle pas à la mobilisation.

Sa réaction ne semble pas poser poser problème aux syndicats appelant à la grève "l’impact de M. WEISS sur le paysage de la police municipale nous semble limité" "à part l’Hérault où il semble peut-être connu, nous ne sommes pas sûr qu’il représente beaucoup de vrais policiers municipaux, dans la mesure où il encarte aussi des agents de surveillance de la voie publique" "d’ailleurs l’on se demande s’il représente un syndicat de police municipale, en effet la FAFPT n’est qu’un syndicat généraliste, et la FADPM n’est que départemental" ironise un syndicaliste.

 

La Police Municipale remplacera-t-elle la Gendarmerie ?

 

Dans un article du Monde de ce jour, nous apprenions que l’ESSOR, le magasine des Gendarmes, s’était alarmé de leur l’avenir. Selon l’article, l’ESSOR pense que les militaires  dans les communes de 5 000 à 20 000 habitants seraient remplacés par "des commissariats de police municipale". Le Ministère réfute ces allégations.

Pour autant cette position est-elle fantaisiste ?

Pas si on la met en lien avec cette autre information publiée dans le Figaro de ce jour, où Eric Ciotti, Député UMP, réclamait et déposait même un amendement, pour que les Directeurs de Police Municipale ait la qualité d’APJ (agent de police judiciaire) comme la plupart des gendarmes et des policiers nationaux. Cela permettrait aux postes de police municipale dirigée par ces directeurs, d’aller beaucoup plus loin dans les affaires et de permettre aux polices municipales de poursuivre les infractions relevées au lieu de confier l’enquête aux policiers nationaux ou aux gendarmes.

L’article temporise car, les directeurs ne concerne que les grandes communes françaises, là où il n’y a que quarante agents. Sauf que, ce que l’article ne dit pas, c’est que l’on pourrait voir dans un proche avenir, fleurir des directeurs de police municipale un petit peu partout, car il serait discuté en haut lieu, entre les syndicats et le Ministère la suppression du seuil de 40 agents, pour le remplacer par un seuil de 20 agents et/ou 20000 habitants.

Autant dire, que tout cela mis en lumière, nous auront, si les mesures sont adoptées, beaucoup de polices municipales qui auront les moyens matériels de fonctionner comme ou presque une brigade de gendarmerie.

 

I.S.F.