Consommateurs de café, tranquillisez vous, ceci n’est pas un nouveau débat sur la consommation régulière de café, bien au contraire.

Avez-vous déjà senti l’odeur du café carbonisé quand, un matin, vous aviez malencontreusement oublié l’auguste breuvage sur votre gazinière ? Cette flagrance acre et violente à la fois qui accroche nos poumons et arrache nos parois nasales jusqu’à secouer nos sinus ?

Sûrement. Une telle sensation ne peut vous être inconnue.

Et je vous invite à vérifier que rien ne traine sur le feu car peut être, passionné par la lecture de cet article, vous en avez oublié de finir de préparer votre déjeuner.

Bref. Vous, vous pouvez éviter de respirer cette odeur. Elle n’est qu’accidentelle. Mais ceux qui habitent dans le quartier que j’ai choisi, dans les hauteurs de la ville juste un peu en amont d’une certaine usine, eux, ont droit à cette odeur toute la journée.

Et c’est en montant voir un ami que l’odeur m’a prise pour la première fois à la gorge, et m’a suivi tout au long de mon ascension (il y a un certain dénivelé, ce qui rend le plaisir d’être essoufflé encore plus intense).

Arrivé en haut de cette modeste colline, je pensais pouvoir profiter de l’air de la ‘montagne’ mais je n’ai pu que réaliser la justesse de l’expression : ‘l’air chaud monte’.

Tout ça pour vous donner un petit aperçu de l’existence de ces quelques personnes, victime de l’entreprise, disons le franchement, des ‘cafés Folliet’ qui, par un procédé tout ce qui a de plus aux normes produit, en plus de cette inoffensive vapeur d’eau, un certaine quantité d’odeur gratuite, distribuée bien volontiers à la populace impuissante.

Je ne condamne pas le café ni son revendeur, bien évidemment, je constate une réalité, voilà tout.

Sinon, et puisqu’on ne peut pas faire grand-chose pour cette situation certes fâcheuses pour la population, je vous propose d’admirer la prestance des fumées par ces quelques photos que je n’ai pu m’empêcher de prendre.

    

     

N’est ce pas follement vertueux que ces quelques volutes qui s’échappent dans l’air du matin, grignotant les nuages de leur couleur assombrie ?

Si vous voyez une forme dans cette tâche, faites-moi signe !

(Attention ! Si cette forme représente quelque chose d’obscène pour vous, vous avez été victime du test subliminal de Rorschach, veuillez consulter un psychiatre d’urgence.)