Récupération ou réelle volonté de modifier la façon de faire de la politique. Il y a de quoi s’interroger… Après le gouvernement et le débauchage de personnalités de gauche, le Président de la République a prôné l’ouverture aux Municipales en 2008 devant 2000 cadres de l’UMP réunis hier à Paris.
« Il nous a conseillé, aux élections municipales, d'avoir la même attitude, c'est-à-dire de pratiquer dans nos listes et nos équipes municipales l'ouverture et le renouvellement les plus larges possible, parce que nous devons occuper tout l'espace politique, de la gauche jusqu'à la droite », rapporte le député de la Moselle Pierre Lang.
L’UMP ou son ancien président veut-il devenir hégémonique ? La raison invoquée est de répondre aux attentes des Français et de s’inscrire dans la modernité. Mais quelle modernité ? Si l’on peut accepter que les clivages gauche droite soient quelquefois éculés, on ne peut dissoudre les idées de la gauche dans celle du parti de Nicolas Sarkozy. Sachant que sur le terrain municipal, ces particularités se renforcent notamment dans les choix de développements locaux. Sur les quinze villes ne mettant que très mollement en œuvre la loi SRU, instaurant un seuil de 20% de logements sociaux, seules deux sont dirigées par le PS. Les autres comme Neuilly, dont le maire n’était autre que Nicolas Sarkozy ou Le Raincy dont le très controversé Eric Raoult est le maire, sont toutes aux mains de l’UMP.
Le Président de la République veut-il renforcer le sentiment d’une partie des Français que la gauche et la droite c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Certes en face de lui le PS semble à bout de souffle et peu à même d’être une force de proposition. Cependant il serait fallacieux de croire que la gauche dans son ensemble n’a pas d’idées. Que ce soit en matière de développement durable, d’écologie, ou de lutte contre les inégalités, elle a su tirer les sonnettes d’alarme à travers la société civile avec des mouvements tels Attac.
Cependant il semble que l’on essaie de diluer les héritages dans une grande confusion. Le gouvernement vient de présenter une loi qui fait beaucoup de cadeaux aux plus aisés, de donner uniquement une réponse répressive à la récidive des mineurs sans donner les moyens à la justice de faire de la prévention, supprime des postes dans l’éducation nationale alors que les classes sont surchargées et que l’on demande toujours plus aux professeurs. Peut-être que les idéologies sont mortes mais on ne peut, dans une tactique politicienne avouée, se permettre de forger des alliances qui vont à l’encontre d’une certaine idée de la société.
Nicolas Sarkozy se trompe quand il pense que ces alliances sont possibles. Ce qui a marché au gouvernement avec le débauchage de personnalités de gauche ne peut se reproduire localement. L’UMP ne doit pas devenir le parti unique d’une démocratie. Le choix reste un de ses principes fondateurs. La gauche doit se ressaisir et affirmer sa différence car le petit jeu du Président de la République risque de lui coûter plus que quelques « éléphants », amoureux des ors de la République.
Alors, ne faudrait-il pas revenir, par voie référendaire uniquement, au Septennat présidentiel ?
Marion, en lisant votre excellent papier, je vous renvoie, vous et vos lectrices et lecteurs à la lecture – que je vous recommande instamment- de mon article : « Il est urgent de revenir par voie référendaire au septennat présidentiel », en vous rendant sur ce lien : http://www.come4news.com/il-est-urgent-de-revenir-par-voie-referendaire-au-septennat-preside-5.html?Itemid=66
En effet, le Quinquennat a créé cet imbroglio de l’ouverture dont vous parlez… Cependant, le Chef de l’Etat désire, ET IL A PARFAITEMENT RAISON DANS SON ACTION, faire cesser cet « éternel » clivage « GAUCHE/DROITE » qui n’a pas cessé de ternir la politique française…
En effet, il faut bien se rendre compte que le Président de la République a parfaitement le droit, QU’ON SOIT DANS UN REGIME DE SEPTENNAT PRESIDENTIEL, QU’ON SOIT DANS UN REGIME DE QUINQUENAT PRESIDENTIEL, d’aller chercher des compétences issues du camp opposé au sien !
Cependant, il faut bien se rendre à l’évidence que ce Quinquennat présidentiel aura complètement bouleversé le rôle du Chef de l’Etat au point de faire de lui un « CHEF DE LA MAJORITE » et un « SUPER » Premier Ministre… Ce qui est mauvais, très mauvais !
Par ailleurs, le Parti Socialiste s’est montré -et se montre toujours- totalement incapable à la rénovation de sa politique : ses vieux clivages « GAUCHE/DROITE » reviennent toujours en surface, à un point tel qu’il est très mal vu que des hommes et des femmes issus de ses rangs puissent répondre aux appels lancés par le Président Nicolas Sarkozy !
Pourtant, la classe politique aurait besoin de se rénover, sans pour autant tout casser !
Alors, ne faudrait-il pas revenir, par voie référendaire uniquement, au Septennat présidentiel ?
Ce serait tellement plus simple et plus démocratique !
Vous comprendrez le pourquoi de mon oppositon à ce Quinquennat présidentiel !
Proportionelle!
Tout le problème de la situation, c’est que ces deux partis ne veulent pas mettre en place la proportionelle parce que ça les arrange. Tant que la proportionelle ne sera pas en place, alors une grande partie des Français ne sera pas représentée… et la situation n’évoluera pas. Les Bayrouistes et les lepenistes ne sont pas représentés, ce qui fait qu’il n’y a pas de réel équilibre dans notre démocratie, c’est un peu la dictature du grand nombre.