POESIE: Où est Dieu ?

 

 

OÙ EST DIEU ?

« Cette religion se compare-t-elle à une autre ? »
Subit en réponse : « Parjure! Blasphème ! »
Je dirais : « Si tu viens, un livre sacré à la main,
Tu devras étudier le mien, et je ferai de même ! »
Seul garante de l’entente est la connaissance ;
La guerre est le prix de mystères.
Dieu pour tuer en croisade,
Dieu pour dicter les destins,
Dieu est le parfait manteau pour ses propres sordides desseins !
Dieu est partout, comme avocat de sa pensée surtout !
Que de vies hérétiques sacrifiées à l’autel de vues étroites
Semant la mort pour cultiver la foi !
Anges déchus au fond d’un puits,
Ne sommes nous pas ici bas pour apprendre
A regagner en cordée les sommets de la décence,
Ne pouvant y parvenir seuls ?
Dans cet effort, certains parlent, d’autres n’entendent pas
Car dans leurs têtes ils n’ont pas de frère.
Seule promiscuité, celle de l’oppresseur,
Qu’il porte une croix gammée ou contrôle la télé
Dictateur des pensées, dissimulant l’échafaud assuré ;
Face à lui, jamais l’échine résignée jusqu’à la honte !
Plutôt mourir, épaule contre épaule,
Debout dans une tentative de liberté !
Vecteur au sein de tous les vecteurs
Brodant l’immense toile de l’humanité,
Le mortel doué de raison doit tout embrasser de son regard
S’il ne veut blesser à gauche quand il agit à droite.
« L’être suprême existe » signifie-t-il que l’homme
Peut ne pas assumer ses faiblesses ?
Calomnier l’Eternel parce que tant de malheurs nous assaillent ?
Germes de vie dont nous avons passé le flambeau
Depuis la nuit de temps immémoriaux,
Ne devons nous pas atteindre un jour,
Sur la lignée de nos enfants, l’intelligente perfection,
En épanouissant ce qui est en nous divin ?
Que l’on professe ou non une foi, nos cauchemars
Menant à la déraison, sont de croire
Que l’on ne doit pas dire, que l’on ne peut changer,
Sous peine de brûler sur le bûcher,
Ce que l’on voit dans son miroir.

A Ridley Scott
Aux croyants et athées

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6 réflexions sur « POESIE: Où est Dieu ? »

  1. [i]« Où irais-je loin de ton esprit, ou bien où fuirais-je loin de ta face ? Si je monte dans le ciel, tu y es ; si je descends dans les enfers, tu es là aussi. Si je prends mes ailes avant l’aurore et m’en vais habiter au fin bout de la mer, là ta main me conduira et ta droite me tiendra.»(Ps. 138, 7 – 10). Aucun lieu n’est privé de Dieu ; il n’en est aucun qui ne soit en lui. Il est aux deux, il est dans les enfers, il est par-delà les mers. Au-dedans il habite, il déborde par dehors. Ainsi tout en possédant, il est aussi possédé ; il n’est enfermé dans rien, mais il n’est rien où il ne soit.“[/i]

    Saint Hilaire de Poitiers, La Trinité, 1,6

  2. Véritas vous allez être content, nous allons bientôt débattre… Je prépare un article sur Jésus…

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