Il est déconcertant de voir jusqu’où l’homme peut se rendre dans sa soif de grandeur. La superficie des villes explose, la qualité de l’air que l’on respire décroit, la flore fait ce qu’elle peut pour survivre et c’est tout aussi difficile pour la faune.  Si bien qu’en Chine, il ne resterait seulement qu’une cinquantaine de tigres de Sibérie affirme Xie Yan, directrice de la Société pour la préservation de la vie sauvage. 

La population du monde entier s’est mobilisée après la Deuxième Guerre mondiale pour condamner les camps de concentration et les quelque six millions de juifs tués au cours de ces sombres années. Or, peu d’entre nous semblent animés par une soif de justice envers les attentats perpétrés contre les animaux. 100 000 tigres, voilà le nombre de félins qu’on pouvait recenser en Chine il y a de ça moins de cent ans. Alors, pourquoi avoir laissé certains individus, assoiffés par l’appât du gain de la fourrure, condamner cette race d’animaux au déclin?

Cependant, il ne faut pas croire que seul un groupe restreint de braconniers a su décimer une population animale entière de Chine. Les villes empiètent désormais sur le territoire naturel où vivent ses tigres et de ce fait même, ils perdent un apport en nourriture important. Comme d’autres races animales meurent, les tigres ne peuvent survivre. De plus, comme le territoire rétréci, il fut pendant un temps, plus facile de trouver ses félins dans la forêt chinoise.

Par contre, une lueur d’espoir règne toujours à propos de cet enjeu important : «La gestion des réserves naturelles s’améliore et on voit de la compréhension dans les communautés locales. J’espère donc que l’année du Tigre va marquer un tournant pour sa préservation en Chine», ajoute Xie Yan.

Alors, reste à voir si le peuple chinois va faire tout son possible pour garder sur leurs terres cette race animale en vie. Tout comme le reste de l’Asie du Sud-est, car le nombre de tigres a chuté de 70%.