« Pratiquer l’injure, l’anathème, le mensonge, l’amalgame, le procès d’intention et la chasse aux sorcières… » telle est la méthode, – la mise en œuvre de « la mécanique totalitaire du terrorisme intellectuel(1) » -, appliquée par l’agence de communication Euro-RSCG C&O, – Euro RSCG Worldwide, au plan mondial -, qui contribue à imposer, en France, l’image de « super DSK. » Et EuroRSCG(2) est une puissante agence. Sans compter la banque Lazard, Orange et Mac Donald’s France, elle assure la communication de 14 sociétés du Mid 100 référençant le CAC 40. « Le métier d’Euro-RSCG…», écrit Andrea Massari, dès le 19 mai 2011, « …est de faire passer aux patrons de presse et aux médias les « messages » politiques des gros annonceurs. Or beaucoup d’entre eux jugeaient le patron du Fonds Monétaire International comme le meilleur candidat à la présidentielle française du point de vue de la finance et des multinationales. On est ici en plein mélange des genres entre la presse, la publicité, les affaires et la politique. Outre Stéphane Fouks, le patron d’Euro-RSCG, trois personnes ont travaillé à plein temps, – et à très gros salaires et « faux frais » -, pour Dominique Strauss-Kahn : Ramzi Khiroun l’homme à la Porsche Panamera, Gilles Finchestein une plume de Dominique Strauss-Kahn et Anne Hommel attachée de presse. Ce sont eux qui sont aujourd’hui soupçonnés d’avoir lancer la thèse du « complot » pour tenter de protéger Dominique Strauss-Kahn. »


Que penser de la moralité, de l’éthique, de l’incorruptibilité, de la probité, de l’honnêteté, de la droiture et de la déontologie, sinon de la justice et de la légalité, de toutes ces pratiques plus que douteuses, véreuses, litigieuses, suspectes, torves, malhonnêtes, malsaines, vénales…. aux portes béantes de la corruption ?


En France, la loi du 29 janvier 1993, précise que « les comptes de campagne et les comptes annuels des partis doivent faire figurer la liste des entreprises ayant accordé des aides ainsi que leur montant. » Il est à spécifier que le gouvernement socialiste avait présenté un projet de loi interdisant aux personnes morales, en particulier les entreprises, les États étrangers et les organisations internationales. de financer les partis politiques et les comptes de campagne des candidats aux élections. Le Parlement, à majorité socialiste, s’était prononcé pour le maintien du financement privé des partis par des personnes morales en l’assortissant de plafonnement plus strict et en recherchant une plus grande transparence. La loi du 19 janvier 1995, – le président de l’Assemblée nationale Philippe Séguin en étant à l’origine -, rédigée à partir des conclusions du groupe de travail créé, à l’automne 1994, après la démission de trois ministres du gouvernement d’Edouard Balladur mis en cause dans des affaires politico-financières, – Alain Carignon, Michel Roussin et Gérard Longuet -, interdit les dons des personnes morales aux partis politiques français. Cette interdiction vise toutes les personnes morales autres que les partis politiques, que ce soient les entreprises, les associations, les fondations, les syndicats, les collectivités locales, les États étrangers et les organisations internationales.


L’agence de communication Euro RSCG, – sa candidature présentée par le Directeur général du Fonds Monétaire International Dominique Strauss-Kahn en personne -, a obtenu la communication, de dite institution, pour l’Europe et l’Afrique. Et comme l’écrit Andrea Massari, le 19 mai 2011, – source déjà citée -, « Outre Stéphane Fouks, le patron d’Euro RSCG, trois personnes ont travaillé à plein temps, – à très gros salaires et « faux frais » -, pour Dominique Strauss-Kahn : Ramzi Khiroun l’homme à la Porsche Panamera, Gilles Finchestein une plume de Dominique Strauss-Kahn et Anne Hommel attachée de presse. »


Plusieurs questions se posent :

– En France, les règles du financement politique n’excluent-elles pas le financement d’une campagne politique par les entreprises privées comme par les États étrangers ou les organisations internationales ?

– Une entreprise ou une institution internationale, – dans le cas présent le Fonds monétaire International -, ne font-elles point preuve de pratiques illégales en servant gratuitement les ambitions d’un homme en abusant de ses biens sociaux ?

– Une entreprise ou une institution internationale, – toujours dans le cas présent le Fonds monétaire International -, ne font-elles point preuve de pratiques illégales en servant gratuitement les services privés d’un homme impliqué dans des affaires de mœurs, – Affaires Piroska Nagy et Nafissatou Diallo aux Etats-Unis et, parallèlement, Affaire Tristane Banon en France -, et des affaires politico-financières, – Affaires Cléastream2, Basano et autres… – ?

– La promotion nationale de Dominique Strauss-Kahn et les services privés à une personne physique impliquée dans des affaires de mœurs et politico-financières entraient ils dans le marché international passé par le Fonds Monétaire International, dirigé par Dominique Strauss Kahn son Directeur Général, – des relans de MNEF, d’Elf et tant bien d’autres… resurgissant, depuis les arcanes d’un justice qui lui avait accordé des non-lieux, des relaxes, des blanchiments et des plaintes et dossiers classés sans suite, et remontant en surface avec EuroRSCG  -?

– Et sous quelles conditions ?


Et, « Quoiqu’il en soit on voit ici la malfaisance des « spin doctors » à la française : ces manipulateurs d’opinion, ces petits génies de la communication, qui tentaient d’imposer à la gauche d’abord, aux Français ensuite, un homme manifestement peu fait pour les hautes fonctions auxquelles la superclasse mondiale aspirait pour lui ! » c’était en ces termes qu’Andrea Massari, le 19 mai 2011, – source déjà citée-, concluait son article.


Dans l’Affaire Nafissatou Diallo/Dominique Strauss-Kahn, tout comme il l’avait fait dans l’Affaire Piroska Nagy/Dominique Strauss-Kahn, en fin 2008, le « gang des quatre », comme est surnommée l’équipe de communicants d’Euro RSCG Ramzy Khiroun(5), Gilles Finchelstein et Anne Hommel, menés par Stéphane Fouks et affectés à protéger l’image de marque de Dominique Strauss-Kahn, s’emploie, depuis l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn et la signification, à lui, de sept chefs d’inculpation, à entacher la réputation de la plaignante. Leurs efforts de déstabilisation, s’autorisant toutes les bassesses et les coups les plus tordus, – ne se dit-il pas dans le milieu des grands dirigeants d’entreprise et dans le milieu politique, tous bords confondus, que Ramzy Khiroun est « un champion du déminage, mais aussi un tueur » -, afin de mieux impressionner le District Attorney Cyrus Vance, le Grand Jury et les juges du pénal, se concentrent sur la communauté religieuse de la victime, sur ses conditions d’entrée aux États-Unis et sur ses conditions de vie. A cet effet, le 16 août 2011, un article de presse(6), s’est interrogé et a posé une question existentielle : « Bon, si Cyrus Vance Jr. ne condamne pas Dominique Strauss-Kahn, il y aura un mystère. En revanche, les portes de Rikers Island lui tendent les bras. Ne rajoutons rien à ce dossier sordide et ne lançons non plus la pierre à tous ces puissants qui, vaille que vaille, ont soutenu honteusement cet homme. Un vrai fait divers digne d’un film d’horreur. C’est Nafissatou Diallo la menteuse qui dit la vérité ? »


Parfaitement implanté en Guinée, Euro RSCG en a fait sa destination principale dès les lendemains immédiats, – le 18 Mai 2011 -, de l’emprisonnement de leur patron et ami, Dominique Strauss-Kahn. La Guinée, pays d’origine de Nafissatou Diallo, est, pour eux, une terre de choix. L’image médiatique de son président, Alpha Condé, est dans leur gérance, de même que les intérêts de Vincent Bolloré, un groupe duquel, administrativement, ils dépendent, un Vincent Bolloré, armateur milliardaire au poids politico-économique considérable dans ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest. Enfin, ils assurent la communication, – à très fort salaire et « frais et faux frais payés » -, pour l’Afrique, du Fonds Monétaire International. Autant de ports d’entrées qui autorisent les représentants d’Euro-RSCG a investiguer sereinement afin de pouvoir découvrir les failles qui déstabiliseront la réputation de Nafissatou Diallo, une réputation soigneusement salie qui ne pourra qu’avoir un rôle capital dans l’issue du procès. Mais, comme s’interroge le journaliste de « 24heuresactu », et avec lui le monde de la communication, « Et là, qu’apprend-ton ? que ces quatre consultants s’envolent aujourd’hui vers les États-Unis pour aller défendre un particulier accusé de viol… Est-ce au Fonds Monétaire International de payer des consultants de haut vol pour sa communication personnelle ? Certainement pas. Le Fonds Monétaire International n’a pas à le protéger dans cette situation, aussi malheureuse soit-elle : d’ailleurs il n’a pas d’immunité diplomatique pour cette affaire, et un communiqué du Fonds précisait que ces éléments restaient relatifs à la vie privée de Dominique Strauss-Kahn. Ce n’est pas au Fonds Monétaire International à payer ses avocats, ni à lui payer sa communication de crise(7). »


Le point principal que comptent mettre en doute les communicants de Dominique Strauss-Kahn est, prioritairement, les conditions d’arrivée et d’entrée, aux États-Unis, de Nafissatou Diallo. Le 20 mai 2011, le journal du Mali a précisé que « EuroRSCG était en Guinée et chercherait à démontrer, ou à semer le doute dans la tête des jurés, que Nafissatou Diallo, qui a obtenu un statut de réfugiée politique, aurait menti pour obtenir son visa. » Et le 4 juillet 2011, le « Sénégal.Senego » a publié « On apprend qu’elle a menti pour obtenir l’asile aux États-Unis. Nafissatou Diallo avait expliqué qu’elle et son mari avaient été persécutés en Guinée et que son époux est mort de ses blessures. Et qu’elle même a été violée… » En fait, des accusations et des rumeurs bien loin des agissements qui auraient eu lieu, le 14 mai 2011, dans la suite 2806 du Sofitel de Manhattan et qui laissent indiquer que ce n’est pas sur les faits que se situe la stratégie de défense de Dominique Strauss-Kahn, mais sur la réputation et la morale de la plaignante.


En outre, un fait troublant, rapporté par « le New York Post » dévoile que l’entourage de Dominique Strauss-Kahn s’est rendu en Guinée pour tenter d’entrer en contact avec la victime présumée. « L’objectif étant d’obtenir un arrangement direct avec la victime pour que celle-ci retire sa plainte », le tabloïd américain assure que les représentants de Dominique Strauss-Kahn, – en l’occurrence EuroRSCG -, auraient proposé, à Nafissatou Diallo et/ou à la famille de la victime, « un chèque à 7 chiffres(8) » pour mettre fin au procès. De plus, le journal belge « DHinfo.be », asseyant son dire « sur des déclarations provenant du cercle d’amis de M. Strauss-Kahn(9) », lève aussi le voile, le 24 Mai 2011, sur une transaction « de plusieurs millions de dollars » menée par « des amis de Dominique Strauss-Kahn qui ont proposé de l’argent à l’entourage de la femme de chambre new-yorkaise pour acheter son silence. » Et qu’annoncent les journaux français, le 19 Août 2011, dont le Monde avec l’AFP et Reuters(10) :

– « Des discussions secrètes ont eu lieu entre les avocats de Dominique Strauss-Kahn et ceux de Nafissatou Diallo dans les dernières semaines de juin en vue d’un règlement, affirme le Daily Beast, citant des sources proches du dossier »,

– le Daily Beast rajoutant, « le défenseur de la femme de chambre guinéenne aurait pris contact avec la défense de l’ancien directeur général du Fonds monétaire international après que la crédibilité de la femme de chambre a été mise à mal par ses mensonges, notamment lors de sa demande d’asile politique aux Etats-Unis »

– et le Wall Street journal écrivant « Dans la semaine qui a suivi l’apparition de ces doutes, le 9 juin dernier, l’avocat de la jeune femme aurait proposé, à la défense de l’ancien directeur général du Fonds monétaire international, d’abandonner sa plainte au pénal en échange d’un arrangement financier. Les négociations n’auraient pas abouti. »


La suite, « injures, anathèmes, mensonges, amalgames, procès d’intention et chasse aux sorcière » découle, indubitablement de la mise en œuvre de « la mécanique totalitaire du terrorisme intellectuel » appliquée par l’agence de communication Euro-RSCG C&O. Qu’en adviendra-t-il le 23 Août 2011 ? Que décideront, après deux reports, le procureur Cyrus Vance Jr et le juge en charge du pénal ? En toute chose, le rouleau compresseur d’EuroRSCG aura broyé Nafissatou Diallo comme elle broiera, dans la foulée, si la justice française prête foi à ces manigances illégales, Tristane Banon.


Notes.


(1) Le terrorisme intellectuel est la pratique qui, au moyen d’arguments et de procédés intellectuels, –publication, interventions médias, etc. -, vise à intimider pour empêcher la formulation d’idées gênantes, –que les idées visées soient fausses, vraies, ou discutables -. On parle aussi de police de la pensée.

Historiquement, Montaigne parlait de « tyrannie parlière », Renan de « tyrannie spirituelle ». Adolf Hitler évoquait également, dans Mein Kampf, une expression équivalente en allemand, pour souligner la propension de la masse à se soumettre devant cette forme de terrorisme.

Cette censure idéologique, ou police de la parole, vise à empêcher de parler de tout ce qui ne rentre pas dans les grilles de l’idéologie, et qui sera dénoncé par le « politiquement correct » comme étant un « dérapage », une imposture, voire une perversion de la pensée. Les autres procédés visant à interdire l’expression, – censure légale, intimidation physique, menaces judiciaires, etc. -, ne relèvent pas du pur terrorisme intellectuel, bien qu’ils y soient évidemment associés et puissent en découler.

Le terrorisme intellectuel n’est pas une fin en soi, c’est un moyen pour favoriser ses propres idées et donc soi-même en tant qu’incarnation de ces idées, – intellectuel défendant son statut, parti visant la conquête du pouvoir -.

Le terrorisme intellectuel est lié à la question générale de la liberté d’expression : la réduction voire l’absence de limite légale à l’expression ôte des armes aux censeurs proche du pouvoir et, ainsi, le terrorisme intellectuel devient une option alternative ; la liberté d’expression permet inversement d’user plus facilement de procédés intellectuellement douteux mais légalement irréprochables.

Les procédés utilisés sont sans limites: le terrorisme intellectuel est la forme extrême et extrémiste de la confrontation des idées. On citera : l’amalgame, – cette idée est proche de cette autre idée haïssable, donc elle est elle-même haïssable – ; l’argument de l’épouvantail, – cette idée est défendue par cette personne ou une quelconque organisation haïssable, donc elle est elle-même haïssable – ; les propos injurieux, – bien qu’ils soient réprimés, il est toujours possible de jouer sur les limites, ou sur le contexte et les connotations différentes du même mot et ainsi, dire que les idées de quelqu’un sont celles d’un parti mal vu mais autorisé ne relève pas de la diffamation – ; tous les arguments « ad personam, ad hominem », possibles ; l’exploitation de tabous ; l’argument d’autorité…

Le terrorisme intellectuel est susceptible de s’exercer dans tous les domaines : religion, science, etc. Il peut s’exercer à l’encontre d’idées fausses, bien qu’il soit alors moins utile, – il est moins agressif et plus efficace de simplement démontrer cette fausseté – ; contre les idées évidemment justes, le terrorisme intellectuel peut néanmoins faire gagner du temps, ce qui est rarement négligeable. Mais c’est bien sûr contre les opinions, discutables mais qui n’ont pas encore fait l’objet d’une preuve de vérité ou de fausseté, qu’il a trouvé le terrain le plus favorable. La politique est un de ces domaines « privilégiés. » Ce type de procédé est destiné aux adversaires, mais il peut se retourner contre son propre camp : « interdire certains thèmes, c’est se rendre incapable de les travailler et d’en saisir les évolutions avec ceux de la société. » (Sources Wikipédia)

(2) Euro RSCG est un réseau multi-disciplinaire dans les métiers de communication avec plus de 200 agences de conseil en marketing et de publicité, autour du monde. Créée en 1991 par la fusion des groupes publicitaires Eurocom et RSCG, Euro RSCG gère la communication de diverses grandes entreprises, dont Peugeot, l’ANPE, EDF, Microsoft, Airbus, Citroën, Canal+, etc. Présidé par Mercedes Erra et Stéphane Fouks, Euro RSCG est le principal réseau du groupe Havas, sixième groupe de communication au monde. Le groupe est divisé en plusieurs entités : Euro RSCG C&O, l’agence de communication corporate ; BETC 4D Euro RSCG, l’agence de communication grande consommation ; 360 Euro RSCG, l’agence de communication 360 ; Euro RSCG Life, l’agence de communication santé. En 1981, RSCG avait assuré la communication de François Mitterrand pour la campagne présidentielle et avait inventé le slogan « la force tranquille » pour le candidat socialiste. C’est l’agence qui a conseillé Nicolas Sarkozy pour le débat de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle française de 2007. L’agence conseille des personnalités politiques pour leur communication, comme Laurent Fabius ou Dominique Strauss-Kahn. Les directeurs de la création d’Euro RSCG C&O, Jérôme Galinha et Olivier Mouliérac siègent à Suresnes.

(4) « DSK : Le vrai scandale, c’est celui d’Euro RSCG », Andrea Massari chercheur à la Fondation Polémia, Polémia du 19 mai 2011

(5) D’après le Parisien, « Ramzy Khiroun, l’homme à la Porsche » du 15 mai 2011, Ramzi Khiroun, « le mauvais génie de Dominique », est entré à Euro RSCG, en 2001. Il rejoint, en 2007, le groupe Lagardère comme conseiller d’Arnaud Lagardère, porte-parole et membre du comité exécutif du groupe. Mais il a négocié un statut qui lui permet de continuer à faire des missions pour Euro RSCG. Sur son curriculum vitæ, – CV,« chemin de vie » ou encore « course de la vie » en latin – : la campagne présidentielle de Jospin en 2002, la primaire perdue de Dominique Straus-Kahn en 2006, le délit d’initié dont était soupçonné Arnaud Lagardère pour European Aeronautic Defence and Space Company, – EADS -, l’assistance au tennisman Richard Gasquet, contrôlé positif à la cocaïne. Fin 2008, Ramzi Khiroun saute dans un avion pour Washington, en compagnie de deux autres salariés d’Euro RSCG, Gilles Finchelstein et Anne Hommel, pour porter assistance au patron du Fonds Monétaire International après la révélation de sa liaison avec l’économiste hongroise Piroska Nagy. Mais ce mélange des genres conseil-affaires-politique fait tiquer au Parti Socialiste. « Khiroun est le mauvais génie de Dominique », critique un responsable. « Mauvais goût », renchérit Martine Aubry à propos de la Porsche. Le protégé de Dominique Straus-Kahn se dit toujours de gauche, même s’il n’est pas à jour de ses cotisations au Parti Socialiste. Ramzy Khiroun n’hésite pas parfois à se montrer brutal. « Tes papiers, c’est de la merde et toi aussi t’es une merde », lance-t-il à un journaliste de « Marianne » qui a fourré son nez dans les comptes opaques d’une société d’économie mixte de Sarcelles. Le conseiller de Lagardère repousse les accusations de censure dans les titres du groupe « Paris Match », « Elle », « le Journal du dimanche » : « Je n’en ai ni le pouvoir ni le goût. » « C’est un politique, un type très fort, très intelligent qui prépare 2012 depuis longtemps pour Dominique Straus-Kahn. Un champion du déminage, mais aussi un tueur », raconte un dirigeant qui l’a vu à l’œuvre.

(6) « Affaire DSK », Actualité-Le Nouvelobs du 16 août 2011.

(7) « DSK : Stéphane Fouks et EuroRSCG derrière la thèse du complot ? », 24heures actu, le 16 mai 2011,

(8) « DSK: Un chèque à 7 chiffres proposé à la victime ? », DHinfo.be du 22 mai 2011 et lalibre.be du 24 mai 2011 : « Le journal le New York Post affirme qu’un chèque d’un montant comportant 7 chiffres aurait été proposé à la victime. L’objectif étant d’obtenir un arrangement direct avec la victime pour que celle-ci retire sa plainte. »

(9) « Des amis de DSK ont essayé d’acheter le silence de la femme de chambre », Dhinfo.be, du 24 mai 2011 : « Des amis du directeur démissionnaire du Fonds monétaire international (FMI) auraient approché des membres de la famille de la jeune femme résidant en Guinée pour leur proposer une importante somme d’argent en échange de leur silence. Le montant s’élèverait à plusieurs millions de dollars. »

(10) « La défense de Nafissatou Diallo aurait proposé un arrangement à DSK », le Monde avec l’AFP et Reuters du 19 Août 2011.

 

Suite de l’article : « Plus pourri que moi, je meurs… », Acte XIX : Politiques, journalistes, justice et Omertà

 

Précédents articles concernant le même sujet :

« Plus pourri que moi, je meurs… »

« Plus pourri que moi, je meurs… » Acte II : Les politiques, la justice et les think thanks 1.

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte III : Les politiques, la justice et les think thanks 2.

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte IV : Les politiques, la justice et les think thanks 3.

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte V : Les politiques, la justice et les think thanks 4.

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte VI : Femmes, vieilles affaires et communicants 1

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte VII : Femmes, vieilles affaires et communicants 2

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte VIII : Femmes, vieilles affaires et communicants 3

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte IX : Femmes, vieilles affaires et communicants 4

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte X : Femmes, vieilles affaires et communicants 5

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte XI : Femmes, vieilles affaires et communicants 6

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte XII : Politiques, justice et communicants 1

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte XIII : Politiques, justice et communicants 2

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte XIV : Politiques, justice et communicants 3

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte XV : Politiques, justice et communicants 4

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte XVI : Politiques, justice et communicants 5

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte XVII : Politiques, justice et communicants 6