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Quand le 18 Mai 2011, France Soir(1) publie, dans ses colonnes, des propos surréalistes suivant dire d’un responsable du Parti Socialiste, de surcroît très proche de Dominique Strauss-Kahn : « Les affaires se seraient succédées en France et à l’étranger. La quasi-totalité n’aurait jamais débouché sur le plan médiatique ou judiciaire à l’exception de deux d’entre elles. L’une concernait en France une journaliste et l’autre aux États-Unis une haut fonctionnaire du Fonds Monétaire International. Les autres se seraient déroulées en l’absence totale de la moindre procédure de police ou judiciaire ainsi que de la moindre allusion dans la presse. Elles auraient eu pour victimes plusieurs jeunes femmes, dont des militantes du PS et des Beurettes, selon nos informations émanant de proches, pourtant bienveillants à l’égard de DSK. Toutes ces affaires se seraient réglées à l’amiable entre les parents de ces victimes et des responsables du PS. Ces derniers auraient réussi à calmer, avec beaucoup de difficultés, ces sympathisants socialistes, – certains s’étaient armés d’une hache ou d’un couteau -, les persuadant de ne pas déposer plainte… » ;


Quand ce même responsable du Parti Socialiste, de surcroît très proche de Dominique Strauss-Kahn, toujours selon France Soir du 18 Mai 2011, déclare : « Depuis plusieurs mois, j’ai demandé que Dominique ne se déplace plus sans être accompagné par deux ou trois gardes du corps. Il ne faut jamais le laisser seul. Non pas pour le défendre contre une quelconque agression, mais je choisis les mots justes, non diffamatoires, pour empêcher mon ami disons… de céder à la complexité de sa vie sexuelle. Cela, bien sûr, dans l’éventualité de sa candidature à l’élection présidentielle de 2012… » ;


Quand l’avocat Emmanuel Pierrat a avoué(2), le 07 Novembre 2008, au Courrier International, « avoir dissuadé plusieurs femmes voulant porter plainte contre Dominique Strauss-Kahn suite à une drague lourde… », le harcèlement sexuel et les tentatives de viol devenant soudainement de la drague lourde. « parce qu’il est trop bien protégé…et que l’opprobre aurait été jeté sur elles par une presse bobo parisienne de gauche aux ordres… », explique « avoir été approché par une femme gravitant dans le milieu politique, qui avait répondu à une annonce censée améliorer sa situation professionnelle. Confrontée à des avances pressantes du politicien, elle a pris la poudre d’escampette avant que les choses ne dégénèrent..(3)… » et, recevant Tristane Banon en son cabinet, l’a « dissuadé de porter plainte contre Dominique Strauss-Kahn », bien plus, il en a fait état, reniant la déontologie due à sa charge, auprès des instances socialistes dont le premier secrétaire en était François Hollande entouré par tous les éléphants du parti(4), la député Aurélie Filippetti vendant la mèche le 19 juillet 2011, au journal Le Monde.fr : « J’ai effectivement entendu parler de cette affaire à l’époque par l’intermédiaire de l’avocat Emmanuel Pierrat, mais je n’ai jamais eu de contact direct avec Tristane Banon…. » ;


Quand Tristane Banon, dans l’émission de Thierry Ardisson, « 93 Faubourg Saint-Honoré » sur Paris Première, le 5 Février 2007 accuse ouvertement Dominique Strauss-Kahn d’avoir tenté de la violer, sans que l’impliqué ne porte plainte en diffamation, – certes le nom de Dominique Strauss-Kahn a été bipé -, qu’elle précise le lieu du rendez-vous très insolite, « une garçonnière proche de l’Assemblée Nationale, avec pour tout mobilier un grand lit et une télévision… », qu’elle fait un récit très détaillé de la tentative de viol. « La partie interview a duré cinq minutes et demie… », le temps que l’ancien ministre de l’Economie pose sa main sur elle et lui propose de transformer l’entretien en ce que la terminologie du Fonds Monétaire International appellerait une « physical affair », et qu’elle conclue d’un cinglant « J’ai déjà croisé des dragueurs un peu lourds, dit-elle. Mais là, c’était effrayant. Il n’était plus lui-même. » ; quand un journaliste qui a enquêté sur l’affaire relativise : « Il a mis sa main sur sa cuisse, elle a dit non et puis basta… », ce qui n’enlève rien au caractère désagréable de l’expérience d’autant que le psychiatre Paul Bensussan estime qu’une « drague aussi crue peut être très impressionnante lorsqu’elle vient d’un homme public car elle traduit une abolition du sens du risque de la part d’un personnage dont la position exposée devrait lui interdire de tels comportements. »


Quand Thierry Ardisson, dans son émission « 93 Faubourg Saint-Honoré » sur Paris Première, le 5 Février 2007, déclare qu’il connait une douzaine d’amies qui ont été approchées de trop près par Dominique Strauss-Kahn, et dans l’émission de Daniela Lambroso, sur RTL, le 28 Juillet 2011 « Enfin je dirais simplement que tout le monde était évidemment au courant de l’attitude qu’avait Dominique Strauss-Kahn avec les femmes. Et ceux qui disent qu’ils n’étaient pas au courant sont des menteurs…. » et que Yannick Olland, sur l’antenne de Radio Monte Carlo, dans l’émission « Carrément Brunet », révèle des comportements très déplacés de Dominique Strauss-Kahn, dans des avions, auprès d’hôtesses de l’air… et, toujours dans le cadre de dite même émission, une certitude… « Selon le personnel d’air France, Dominique Strauss-Kahn serait un client difficile avec des gestes déplacés au point d’avoir été giflé par une hôtesse de l’air qui aurait porté plainte », vite, voire trop vite, démentie par Air-France et les syndicats d’Air-France car « la justice et les médias étant silencieux à son sujet, qu’elle dévolution a été donnée à cette plainte… ? As-t-elle était classée sans suite ? Des pressions ont-elles été exercées sur l’hôtesse de l’air afin qu’elle soit retirée… ? » ;


Quand le journaliste Sylvain Besson écrit, dans le journal Le Temps : « Dans le cas de Dominique Strauss-Kahn, le problème semble aller au-delà d’un manque de maîtrise vis-à-vis des femmes. Il a un comportement transgressif, il considère que les règles ne s’appliquent pas à lui, confie une personne qui a travaillé à ses côtés. Ce complexe de maître du monde se serait aggravé après 1999, lorsque Dominique Strauss-Kahn dut démissionner du ministère de l’Économie à cause d’une affaire de financement politique où on lui reprochait une lettre antidatée… » et agrémente son dire par un retour sur l’affaire Piroska Nagy : « Depuis quelques jours, les médias laissent suppurer des allusions à sa gourmandise, – L’Express -, ou à de vieilles histoires, – Le Figaro -, qui circulaient bien avant son arrivée au Fonds Monétaire International, en 2007. L’intéressé a réagi en promettant de poursuivre en justice ceux qui relaieraient des rumeurs malveillantes sur son compte. De quoi s’agit-il ? Pour l’essentiel, de témoignages montrant que le dérapage de Dominique Strauss-Kahn au Fonds Monétaire International était programmé. La faute à un comportement pesant, presque obsessionnel envers les femmes, que le contexte permissif du milieu politique français a sans doute encouragé… », des révélations que corrobore Christophe Deloire, directeur du Centre de formation des journalistes à Paris et co-auteur du best-seller Sexus Politicus, « Les raisons en sont à la fois historiques et philosophiques. En France, depuis les favorites royales, on considère que la conquête des femmes est un attribut du pouvoir… Les journalistes politiques n’aiment pas évoquer ces sujets, sauf entre eux, parce que la loi française sur la vie privée est très stricte, mais aussi parce que pour certaines journalistes femmes, parler de ces aventures serait parler de leur propre vie privée». Quant aux politiciens, «ils considèrent que c’est leur liberté, et la beauté de la vie… » ;


Quand Jean-Christophe Cambadélis, député socialiste de Paris et bras droit de Dominique Strauss-Kahn, confie au journaliste Sylvain Besson : « Je ne me crois pas autorisé à faire de la psychanalyse sauvage à propos du directeur du Fonds monétaire international…(5) » et que l’auteur de l’article s’épanchant sur d’autre affaires de mœurs impliquant Dominique Strauss-Kahn, rajoute :« Aurélie Filippetti, aujourd’hui porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, a gardé un mauvais souvenir d’une tentative de drague très lourde, très appuyée de son camarade de parti. Depuis, je me suis arrangée pour ne pas me retrouver seule avec lui dans un endroit fermé, explique-t-elle. D’autres témoignages décrivent toujours le même comportement : une sollicitation immédiate, insistante et directe, suivie de coups de téléphone et d’envois de SMS qui peuvent durer des jours. Mais les médias français observent un silence presque absolu sur ces pratiques. »


Quand… Quand… Quand… Quand…. des pages entières publiées dans les médias, principalement étrangers, – les médias français, cupidement, pratiquant l’omertà -, pourraient ainsi être recensées et répertoriées sur les « frasques », les « dragues lourdes » et  la « complexité de la vie sexuelle » de Dominique Strauss-Kahn… Quand… Quand… Quand… Quand…. Oui mais… ! Si le personnage n’était qu’un citoyen lambda, face à un tel déferlement d’accusations, à une telle avalanche d’obstructions à la justice, à un tel parangon de déni de la bienséance humaine et d’injustices flagrantes, les services sociaux, depuis des lustres, auraient pris le mors aux dents afin qu’un « prédateur sexuel » et qu’un « ennemi public N° 1 », l’opprobre des médias s’abattant sur lui, soit mis hors d’état de continuer à nuire. L’affaire aurait été confiée à la police des mœurs… Le citoyen lambda et ses complices seraient considérés « présumés coupables », non « présumés innocents » et un procès retentissant, avec une pléiade d’inculpations et de mises en détention, aurait été diligenté afin que justice soit faite et que dignité soit rendue aux victimes…


Bien non… ! Le personnage en question a nom « Dominique Strauss-Kahn » et, à titre de membre du parti Socialiste, « d’éléphant de ce parti » notoirement connu, surtout dans le cadre d’une « foulitude » d’affaires politico-financières crapuleuses toutes sanctionnées par des « non-lieux(6) », des « relaxes », des « blanchiments » et des « dossiers et des plaintes classées sans suite », à titre d’ancien ministre de l’Industrie et du Commerce extérieur dans les gouvernements Édith Cresson et Pierre Bérégovoy et d’ancien ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie du gouvernement Lionel Jospin, et à titre de Directeur général du Fonds Monétaire International, il a droit à tous les égards d’une justice plus que bienveillante à son encontre. De fait, tout le système judiciaire français, n’instruisant pas des plaintes, acceptant que les membres du bureau politique du Parti Socialiste et un avocat inscrit au barreau fassent obstruction à la justice en toute impunité en dissuadant les victimes à déposer plainte, acceptant que les membres du bureau politique du Parti Socialiste proposent des arrangements en compensation pour étouffer les affaires, acceptant que les membres du bureau politique du Parti Socialiste par des moyens probablement illégaux, – Céline Dupont n’a-t-elle point écrit : « Madame Banon mère a oublié de dire qu’elle a monnayé son silence auprès de responsables du Parti Socialiste. Un poste intéressant lui a été donné… » -, achètent le silence des victimes ou de leurs proches…, se rend ainsi complice « d’un prédateur sexuel. »


Et, par cela, la justice française se refusant à faire appliquer la loi à l’encontre de Dominique Strauss-Kahn, ouvre grandes les portes « vers plus d’abus et de perdition » à l’oligarchie française dont elle fait partie intégrante, et elle avalise et « légitimise le droit de cuissage, le droit de jambage, le droit de quitage, l’usage de la position d’autorité pour commettre des abus sexuels, etc, etc, etc. »

 

Pauvre justice soi-disant indépendante et pauvre France, – dès communes au sommet de l’Etat en passant  par les Conseils généraux, les Conseils Régionaux et les structures annexes multiples de types succursales… -, gérée et gouvernée par des dépravés… Et dire que nos ancêtres ont fait la Révolution de 1789 pour « s’arracher aux affres de la monarchie… »

 

Nota Bene : Comme écrit en conclusion de l’article « Plus-pourri que moi je meurs… » : « Il est vrai qu’avec mon écrit, une plainte en diffamation peut être portée à mon encontre… mais là il faudra apporter des preuves tangibles et indéfectibles, des documents authentiques signés et attestés par un homme de justice patenté ou une personne dépositaire de l’autorité publique et non des dires rapportés pour déstabiliser les juges qui pourraient être en charge de l’affaire, prouvant que mon dire est mensonger… »

 

Notes.


(1) « Dominique Strauss-Kahn : Ses amis redoutaient le pire », Yvan Stefanovitch, France Soir du 18 Juin 2011.

(2) « DSK ou l’archetype du sexus politicus », le Courrier International du 07 Novembre 2008.

(3) et (5) « Dominique Strauss-Kahn et les femmes », Sylvain Besson, Le Temps du 07 novembre 2008

(4) Depuis le congrès de Grenoble de 1973, le terme éléphants désigne l’ensemble des cadres historiques du Parti socialiste. Sont désignés « éléphants » les personnalités politiques du PS qui occupent une place à part dans l’histoire du socialisme, celles qui sont à la tête des grosses fédérations ou qui siègent dans des instances emblématiques comme au bureau national du Parti Socialiste. Ainsi, Laurent Fabius, Lionel Jospin, Pierre Mauroy, tous trois anciens Premiers ministres, sont considérés comme des éléphants. Jack Lang, Dominique Strauss-kahn, Martine Aubry sont également à ranger dans cette catégorie. Plus généralement, on appelle éléphant tout homme politique qui occupe un poste de responsable depuis de très nombreuses années. Plus récemment, le terme « d’éléphanteau » est apparu dans le vocabulaire socialiste. Un éléphanteau est un jeune responsable socialiste dont l’influence au sein du Parti Socialiste s’accroît et qui grimpe dans la hiérarchie du Parti. Tels, Benoit Hamon, Emmanuel Valls, Arnaud Montebourg…

(6) Le non-lieu l’abandon d’une action judiciaire en cours de procédure, par le juge, et survient lorsque les éléments rassemblés par l’enquête ne justifient pas une action plus avant. Le non-lieu se distingue ainsi de l’opportunité des poursuites, où c’est le parquet qui décide d’abandonner les poursuites avant le procès. Plusieurs raisons peuvent aboutir à la prononciation d’un non-lieu : lorsque les faits reprochés ne tombent pas sous le coup d’une loi répressive ; lorsqu’une prescription est constatée ; lorsque les faits ne sont pas constitués ou pas assez caractérisés ou ne permettent pas d’identifier l’auteur ; l’irresponsabilité pénale du prévenu ; lorsque le prévenu décède ; lorsqu’il y a amnistie. En France, le non-lieu est prononcé par le juge d’instruction. Il peut l’être en cours de procédure ou bien à la clôture du dossier sur les réquisitions du procureur. Il pourra également être prononcé lors de l’examen de la plainte avec constitution de partie civile par le juge d’instruction lorsqu’il estime que les faits allégués par la partie civile n’ont vraisemblablement pas été commis

Précédents articles concernant le même sujet :

« Plus pourri que moi, je meurs… »

« Plus pourri que moi, je meurs… » Acte II : Les politiques, la justice et les think thanks 1.

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte III : Les politiques, la justice et les think thanks 2.

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte IV : Les politiques, la justice et les think thanks 3.

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte V : Les politiques, la justice et les think thanks 4.

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte VI : Femmes, vieilles affaires et communicants 1

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte VII : Femmes, vieilles affaires et communicants 2

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte VIII : Femmes, vieilles affaires et communicants 3

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte IX : Femmes, vieilles affaires et communicants 4

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte X : Femmes, vieilles affaires et communicants 5

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte XI : Femmes, vieilles affaires et communicants 6

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte XII : Politiques, justice et communicants 1

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte XIII : Politiques, justice et communicants 2

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte XIV : Politiques, justice et communicants 3

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte XV : Politiques, justice et communicants 4

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte XVI : Politiques, justice et communicants 5

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte XVII : Politiques, justice et communicants 6

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte XVIII : Politiques, justice et communicants 7