Dans l’affaire Dominique Strauss-Khan où chaque jour amène son lot de sordide, de sornettes, de contrevérités, de déloyautés et de falsifications, – mauvaises fréquentations, mensonges sur son passé, fraudes fiscales, chronologie des faits aléatoires… -, qui, autant d’éléments contrefaits, artificiels, spécieux et fallacieux mis bout à bout par les gens chargés de défendre la personne d’un homme accusé de viol, des éléments souvent relayés par les services du procureur, les escobarderies sycophantes, insidieuses, sournoises et pernicieuses finissent par ternir le portrait de Nafissatou Diallo, le but avoué n’en étant que d’entamer et de digresser la tentative de viol et agression sexuelle, de pousser le procureur à abandonner les charges pesant sur un obsédé sexuellement malade et à laver de tous soupçons un homme qui, grâce à l’omerta dont les siens et ses amis politiques et think-thankiens font preuve dans un tir de barrage aveugle, jouissant d’une évidente honnêteté malhonnête, espère obtenir, par tous moyens délictueux, le gain d’un futur procès au détriment de sa victime insidieusement culpabilisée, salie et noircie.

En toute chose, cette affaire montre que l’argent, dans l’univers des inconséquents dénués de foi et d’âme qui régissent le monde, permet de ne pas s’embarrasser de préjugés afin de se sortir de toute affaire soit-elle nauséeuse… Mais des affaires nauséeuses, Dominique Strauss-Khan les a accumulées et les accumule : l’affaire de la MNEF, une affaire d’enrichissement personnel et d’emplois fictifs touchant la Mutuelle Nationale des Etudiants de France durant les années 1990, impliquant notamment des personnalités liées au Parti socialiste ,Olivier Spithakis, Jean-Michel Grosz, Harlem Désir, Fodé Sylla, Marc Rozenblat, l’ancienne conseillère de Lionel Jospin Marie-France Lavarini, les députés Jean-Christophe Cambadélis, Jean-Marie Le Guen, Julien Dray… -, et Dominique Strauss-Khan ; l’affaire d’emploi fictif dans une filiale du groupe pétrolier ELF Aquitaine, au profit de sa secrétaire et celle de la cassette Méry pour « trafic d’influence » avec une remise fiscale octroyée au couturier Karl Lagerfeld, où Dominique Strauss-Khan, Ministre de Lionel Jospin, est, à chaque fois, impliqué ; les diverses affaires ayant des rapports aux femmes, trop pressant, frôlant souvent le harcèlement, – un travers connu des médias et des politiques, mais dont personne ne parle -, qui sont un véritable problème, et, parmi celles-ci, Piroska Nagy dont le témoignage a été passé sous silence par les enquêteurs chargés de faire la lumière sur un éventuel abus de pouvoir du directeur général du Fonds monétaire international, Tristane Banon témoignant dans l’émission « 93, Faubourg Saint-Honoré sur Paris Première  » chez Ardisson de sa tentative de viol un jour qu’elle était allée l’interviewer chez lui et Ardisson de renchérir qu’il connaissait personnellement une quinzaine de filles qui avait connu la même mésaventure avec Dominique Strauss-Khan « obsédé par les gonzesses », Aurelie Filippetti, porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, reconnaissant ne jamais vouloir se trouver seule dans une pièce avec lui ou l’élue socialiste montpelliéraine, qui se refuse à côtoyer Dominique Strauss-Kahn et à se trouver à ses côtés… etc. etc.

Pour mieux comprendre les raisons pour lesquelles Dominique Strauss-Khan s’en est toujours sorti avec des non-lieux ou n’avoir jamais été poursuivi, en justice, pour « violences sexuelles », « tentative de viol », « viol »,… les raisons développées dans le « Courrier International » par l’avocat parisien, Emmanuel Pierrat, ne sont que plus parlantes. Celui-ci avoue « avoir dissuadé plusieurs femmes voulant porter plainte contre Dominique Strauss-Khan suite à une drague lourde, – le harcèlement sexuel et les tentatives de viol devenant soudainement de la drague lourde -. parce qu’il est trop bien protégé… » par la direction du Parti socialiste et les think-thanks desquels il est membre, « … et que l’opprobre aurait été jeté sur elles par une presse bobo parisienne de gauche aux ordres… » du Parti Socialiste et des think-thanks…

En France, suite à la plainte pour « tentative de viol » que Tristane Banon a juste déposée contre Dominique Strauss-Khan, la machine à broyer est déjà en marche et, même si François Hollande avait conseillé à Anne Mansouret, conseillère régionale Parti Socialiste en Haute Normandie, « ...à savoir de ne pas porter plainte », n’a-t-on déjà point lu, sous la plume de Céline Dupont, « Madame Banon mère oublie de dire qu’elle a monnayé son silence auprès de responsables du Parti Socialiste. Un poste intéressant lui a été donné. Voilà le pourquoi la raison du non dépôt de plainte à l’époque des présumés faits… et elles portent plainte aujourd’hui, elle et sa fille, 9 ans après ? Mais attention, cette transaction pourrait bien revenir à la surface…. Faire passer l’argent avant l’honneur de sa fille… belle mentalité ! »

Aux États Unis, c’est la presse américaine qui est passée aux ordres. Après avoir déclaré, suite à des enquêtes poussées concluant que « Nafissatou DIALLO est une femme sans histoire », les médias, le juge Michael Obus et, dans une certaine mesure, le procureur Cyrus Vance, tous emboitant le pas des défenseurs de Dominique Strauss-Khan, s’acharnent sur elle. Pour laminer la victime d’une agression sexuelle, les publications les plus sordides paraissent dans la presse, – mauvaises fréquentations, mensonges sur son passé, fraudes fiscales, plusieurs comptes bancaires, affaires de drogue, prostitution… – ; le juge libère sur parole l’accusé, lève l’assignation à résidence et rend la caution de 6 millions de dollars ; les procureurs déclarent que des doutes existent désormais sur la crédibilité de la jeune femme à l’origine des accusations ; et, enfin, qu’une réunion, voire plusieurs, – toujours en absence de l’avocat de la victime Nafissarou Diallo -, se sont déroulées entre le bureau du procureur et les avocats de l’ancien directeur général du Fonds Monétaire International.

Cette collusion est si vraie qu’après avoir trainé Nafissatou Diallo dans la boue au travers d’une cascade de mensonges éhontés, des escobarderies et des duperies ignominieuses toutes tombées les unes après les autres, la vérité étant à chaque fois démontrée, les défenseurs de Dominique Strauss-Khan, relayés par les médias, s’en prennent à un rapport médical qui évoque des contusions sur le vagin ainsi qu’un ligament tordu.. L’avocat Taylor déclare qu’il « n’y a pas eu de ligament abimé. En dehors de l’ADN. », donc qu’il ne peut s’admettre que le ou les « rapports sexuels étaient consentis. »

Et pour mieux faire passer un message à Tristane Banon qui a déposé plainte, en France, pour « tentative de viol » contre leur client, les avocats de Dominique Strauss-Khan, ont accordé une conférence de presse aux médias français pour expliquer le droit américain et réaffirmer leur ligne de défense. C’est William Taylor qui a parlé. « Le dossier médical de l’accusatrice est vide. Il n’y a aucune preuve. Pas de blessure à l’épaule, pas de marques de violences, pas de bleus. » Et il a répété que « son client refusait de plaider coupable, même si le procureur de Manhattan, Cyrus Vance, proposait de requalifier les charges, par exemple en abandonnant la tentative de viol pour une simple agression sexuelle… Il n’y aura aucune négociation, aucune discussion. Dominique Strauss-Kahn ne plaidera coupable de rien, d’aucune charge… », et expliqué qu’il avait seulement « eu un rapport consenti avec la femme de chambre. »

Et fait ahurissant, alors qu’il n’aurait dû être remis qu’au bureau du procureur, le rapport préparé par un conseiller au Centre Hospitalier Saint Luke‘s-Roosevelt, – et non par Susan Xenarios, directrice du Crime victims treatment center, le Centre de traitement des victimes de crime, à l’hôpital Saint Luke’s Roosevelt à Harlem, qui a la première examiné Nafissatou Diallo et recueilli ses propos accréditant la thèse de viol -, où la femme de chambre a été soignée quelques heures après avoir déclaré avoir été agressée sexuellement, a été remis au procureur de New York, Cyrus Vance Jr. et aux avocats de la défense, William W.Taylor et Benjamin Brafman mais pas à l’avocat de Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson.

Le rapport parvient, transmis par quels moyens occultes, aux médias américains et le New York Times. s’est empressé de commenter. Le compte-rendu qu’il en donne, évoque « une agression sexuelle grave » et non un rapport consenti, précise que « la défense pourrait quand même tirer profit de certaines phrases », notamment, celles où la femme de chambre affirmerait qu’après l’agression, « elle ait regardé Dominique Strauss-Kahn se rhabiller » et en conclue « Ces déclarations relancent la question sur où se tenait exactement la femme quand Dominique Strauss-Kahn s’est habillé. Si elle était dans la pièce, elle aurait donc menti lors des précédentes versions des faits qu’elle a donné aux enquêteurs, dans lesquelles elle affirmait avoir quitté la pièce après l’agression. »

Le New York Times, outre son compte rendu partisan ouvrant grandes les portes à la défense, publie, en outre, des extraits du rapport rédigé par un conseiller du Crime victims treatment center, – le CTVC -, après l’examen de Nafissatou Diallo : « La femme de chambre assure être entrée dans la suite après qu’un de ses collègues lui a assuré qu’elle était vide. Elle est alors tombée nez à nez avec un homme nu, avec des cheveux blancs », un homme qui serait donc Dominique Strauss-Khan. Cet homme « l‘aurait poussée sur le lit et lui aurait mis brièvement son pénis dans la bouche. La femme de chambre aurait ensuite été poussée dans la salle de bain, où Dominique Strauss-Khan aurait touché son entrejambe… puis elle serait tombée par terre, et Dominique Strauss-Khan l’aurait à nouveau forcé à lui faire une fellation, lui bloquant les bras et contrôlant sa tête avec force…. La femme de chambre aurait enfin craché par terre et rincé sa bouche avec de l’eau. Elle aurait aussi signalé, à son superviseur, la présence de sang sur les draps, mais du sang qui n’était pas le sien. »

Alors question, à qui est le sang, si ce n’est celui de Nafissatou Diallo, maculant les draps ? Le 13 Mai deux employées de l’hôtel Sofitel de Manhattan, ainsi l’ont-elles affirmé à la police, « ont été invitées, séparément, par Dominique Strauss-Kahn à venir dans sa suite, ce qu’elles ont refusé de faire, la nuit précédant son arrestation. » En outre, une caméra vidéo a filmé, la nuit du 13 au 14 Mai, l’ancien patron du Front Monétaire International « monter dans un ascenseur vers 1 heure 20 avec une femme ne travaillant pas à l’hôtel. » Bien qu’identifiée, celle-ci « a refusé de répondre aux questions des enquêteurs. » Au matin, d’après le New York Times, « Dominique Strauss-Kahn a commandé un petit-déjeuner pour une seule personne à 9 heures 24. » Et comme dans ce genre d’hôtel haut standing, les draps, les taies d’oreiller… et le linge de bain sont remplacés chaque jour…, le sang tâchant les draps appartiendrait-il à la personne qui accompagnait, le 14 Mai vers 1 heure 20, Dominique Strauss-khan ? 

Au différent, le rapport psychologique conforte la version de Nafissatou Diallo. Il fait état de constatations médicales établies par le Centre de traitement des victimes de crimes de l’Hopital Saint Luke Roosevelt de New York, où la femme de chambre a été conduite après sa première audition, par les enquêteurs, à l’hôtel Sofitel. Il précise que Nafissatou Diallo présente bien toutes les caractéristiques d’une victime de viol ou d’une agression sexuelle violente et corrobore, en tout point, ce qu’elle a dit aux enquêteurs et subi lors de cette agression : présence de lésions intimes, ses collants déchirés et une blessure à l’épaule. Du reste le procureur avait reconnu ces faits. L’équipe du procureur a, elle aussi, rappelé sa lecture des faits : « L’existence d’une relation sexuelle a été et est corroborée par les éléments médico-légaux et la brièveté de la scène à l’intérieur de la suite évoque fortement autre chose qu’un rapport consenti…» et les charges pesant contre l’auteur présumé ne sont pas abandonnées.

Susan Xenarios qui a, la première, examiné Nafissatou Diallo et recueilli ses propos, accrédite la thèse du viol. La directrice du Crime victims treatment center à l’hôpital Saint Luke’s Roosevelt à Harlem, a même précisé « que la femme de chambre est arrivée dans son service en état de choc. Elle ne savait manifestement pas qui l’avait agressé lorsqu’elle est arrivée aux urgences. Elle était capable de parler et se montrait coopérative », rajoutant « Je n’ai pas mis en doute son témoignage. Et notre équipe est constituée de personnes formées et très expérimentées pour écouter les personnes ayant été violentées. Le verdict des procès correspond généralement à nos diagnostics. »

Enfin, la psychothérapeute de la femme de chambre, mandatée le 4 juillet par l’avocat de l’accusatrice de l’ancien directeur général du Fonds Monétaire International, affirme avoir la certitude que sa patiente dit la vérité sur les faits : « Le viol a bien eu lieu. » Diplômée d’un « masters in social work » de l’université de Columbia, elle travaille depuis 2006 pour l’association Sanctuary for Families, créée en 1984 pour venir en aide aux femmes battue, elle est convaincue que Nadissatou Fiallo « ne ment pas. Je n’ai absolument aucun doute, elle a dit la vérité. Je connais ce genre de femmes, je viens de la même ethnie, on parle la même langue… Enfin, Nafissatou n’est pas une prostituée comme j’ai pu le lire dans un tabloïd, car, chez les Peuls, coucher avec un homme hors mariage, c’est s’exclure de la communauté. »

Alors si Dominique Strauss-Khan, après avoir été libéré de son assignation à résidence après que le procureur ait constaté « des incohérences sourcées d’escobarderies sycophantes, insidieuses, sournoises et pernicieuses » dans le témoignage de sa victime présumée, voit les charges contre lui abandonnées et vient, « lavé de tout soupçon », à être innocenté de tout délit, l’homme du peuple qu’il soit français, américain, africain… ne pourra que s’interroger sur la partialité de la justice dans le monde…

Il est vrai que, membre du « Siècle » et du groupe « Bilderberg » dont la majorité de ses membres est affiliée, en même temps, au « CFR » et à « Trilatérale », Dominique Strauss-Khan a le pouvoir de faire jouer ses relations et de profiter des réseaux pour faire évoluer sa propre situation personnelle et « chercher à arranger les affaires » par tous moyens mêmes illicites.

 

Suite de l’article : « Plus pourri que moi, je meurs… », Acte V : Les politiques, la justice et les think thanks 4.

 

Précédents articles concernant le même sujet :

« Plus pourri que moi, je meurs… »

« Plus pourri que moi, je meurs… » Acte II : Les politiques, la justice et les think thanks 1.

« Plus pourri que moi, je meurs… », Acte III : Les politiques, la justice et les think thanks 2.