C'est une des nouvelles du jour : Roselyne Bachelot, ministre de la santé, secondée par différentes associations, entreprend de faire interdire les publicités pour certains aliments à la télévision pendant les heures des dessins animés, afin de prévenir l'obésité chez les jeunes enfants, dès avant le mois d'avril. Une réunion devra également se tenir entre les pouvoirs publics, les entreprises agroalimentaires et les annonceurs afin que les professionnels puissent s'engager dans ces différentes démarches. Il est également envisagé de retirer les confiseries des caisses des supermarchés, projet pour lequel une autre réunion se tiendra avec les industriels, avec pour objectif de les ôter pour le mois de juin au plus tard.

Un "observatoire de la qualité alimentaire" sera également mis en place, et des associations seront partie prenante de cette démarche, associations qui avaient fait paraitre une demande sous le nom "Obésité : protégeons nos enfants"  et comme il se doit, "un plan national nutrition santé", dénommé sous l'abréviation barbare de PPNS a vu le jour, ce que le ministre a pu commenter. Ce sont évidemment les habitudes alimentaires des jeunes qui favorisent l'obésité, nul besoin d'un nutritioniste pour s'en rendre compte. La "Malbouffe" n'en est pas même responsable et si les repas sont équilibrés, même un soda de temps en temps et un hamburger à l'occasion ne favoriseront pas l'obésité chez les enfants. Ce rapport du ministre parait donc bien inconsistant et fait mine de vouloir palier à l'irresponsabilité des parents. En revanche d'autres questons pourraient être soulevées. Comment se fait-il que dans nos pays les fruits et les légumes n'aient presqu'aucun goût? Une bonne tomate en Inde se mange sans assaisonnement avec plaisir, une tomate de nos supermarchés nécessite un sérieux assaisonnement pour être digeste et masquer ce manque de goût qui se retrouve dans la plupart de nos légumes, affadis par un apport d'engrais certainement considérable. Ce serait peut-être une piste que de tenter de retrouver des produits de qualité accessible à la masse des consommateurs.
Il sera néanmoins louable de les éloigner des consoles de jeux, qui les retiennent à l'intérieur lorsque d'autres enfants de leur âge s'en allait autrefois jouer et courir. Et surtout, les parents sont à éduquer dans leur façon de se nourir et de nourir leurs enfants. Pourquoi ne pas éduquer aussi les enfants à la cuisine? Cela sera toujours mieux que de les laisser plus tard se nourir de surgelés dont on connait mal la provenance à l'achat. Que ressortira de ce plan? Quels seront ses résultats? Au minimum il sera mis en avant pour nous faire bien comprendre que le gouvernement fait quelque chose, que l'Etat nounou est encore là pour chanter de jolies berceuses à nos braves compatriotes, empétrés dans leurs problèmes de surpoid. Mais là encore, personne ne remplacera les parents dans l'éducation qu'ils donneront à leurs enfants. Un parent qui n'est pas en mesure de refuser un bonbon devant la caisse reste un parent irresponsable, qui ne le refusera pas dans un autre rayon, à moins que ce ne soit que pour l'occasion…