Parfois on se sent perdu au point de tout foutre en l’air, de tout laisser tomber, et puis on se rend compte qu’on n’est pas tout seul et qu’il y a une main réconfortante posée sur notre épaule.

Cette main chaleureuse on la trouve chez un ami ou encore un membre de sa famille. Je n’ai pas d’ami proche, je n’ai jamais assez confiance aux personnes, j’ai trop été déçue par ces individus qui ne donnent de leur nouvelles que par procuration. 

On m’a longtemps privé de ma famille. Aujourd’hui je revois mes grands-parents, et c’est comme si j’avais commis un crime… Pourtant leur soutien me touche, me met du baume au cœur. Mon grand-père et ma grand-mère occupent une place insoupçonnable dans mon cœur. Pendant de nombreuses années j’ai dû faire semblant qu’ils n’existaient pas, et pourtant une centaine de mètre nous séparait. Aujourd’hui, je rattrape le temps perdu, j’apprends à réellement les connaitre, je me rends compte que les adultes sont cruels entre eux, sont jaloux au point de ne pas vouloir qu’on soit heureux avec quelqu’un d’autre.

 J’ai bientôt 19 ans, et j’apprends seulement à connaitre mes grands-parents, un homme et une femme remarquables, d’une intelligence comme j’en ai rarement vu, d’une gentillesse infinie. Je puise en eux ce que je n’ai jamais trouvé en mes parents, de l’amour, de la complicité, je parle, me dévoile. Finalement aujourd’hui je me rends compte à quel point ils m’ont manqué depuis toutes ces années de silence.

Trop de bonté et trop de sincèrité ne peuvent pas plaire à tout le monde. Et puis il y a tous ces souvenirs qui refont surfaces, des moments d’insouciance avec mon frère où ma grand-mère nous exerçait aux mots croisés premier âge, des moments de lectures, de douceur. J’ai été inondée de livres, elle m’a donné le capital culturel que mes parents ne pouvaient/voulaient m’offrir. Aujourd’hui je lui dois beaucoup, je ne lui en serai jamais assez reconnaissante.

Et puis il y a ce manque affectif qui me rongeait depuis toute petite. Je l’ai trouvé dans les bras d’un grand blond aux yeux clairs. Il me fait du bien, on se chamaille de temps en temps, on boude dans notre coin, on se réconcilie, et c’est reparti dans le tourbillon de la vie. Mon plus gros soutien c’est le sien, il est là dans les bons comme les mauvais moments, il sait comment me faire rire, comment me faire parler car je suis de nature très réservée, très timide. J’ai du mal à m’ouvrir aux autres et pourtant je me suis ouverte à lui comme une fleur au printemps. Il sait tout de moi, même ce que mes parents ne soupçonnent pas.

Un jour il m’a donné la main pour me relever, je pense avoir fait pareil mais je n’en suis pas si sûre, on a marché ensemble sur le chemin du futur. Après 3 ans de marche nous sommes toujours là, et je dois dire que c’est ma plus belle fierté, je suis fière de cet homme, de ce qu’il est devenu et de ce qu’il fait pour améliorer notre futur. Je suis fière de marcher dans la rue à ses côtés, main dans la main. Je pourrais crier au monde entier que je l’aime à en mourir, mais même le monde est trop petit. Je n’ai jamais eu beaucoup d’ami et pourtant dans une seule personne j’ai trouvé tout ce qu’il me manquait ; un meilleur ami, un confident, un amant, un homme bien comme il est rare d’en trouver aussi jeune. Aujourd’hui je dois dire que je déprime un peu à l’idée de partir plusieurs mois sans lui, c’est la personne qui me manquera le plus, et il me manque déjà.  Même dans ces moments-là il me réconforte et pourtant il pourrait me dire reste « avec moi », non contrairement à toutes les personnes que j’ai pu rencontrer depuis que je suis née, c’est le seul qui veut mon bien, me voir réussir, le premier à dire « c’est une occasion en or, ce n’est que deux mois et demi dans une vie ». C’est vrai, deux mois et demi ce n’est rien, une poussière dans un univers infini, et pourtant sans lui ma vie c’est tout petit. Je me sens perdue rien qu’à cette idée, j’ai besoin de ses bras, de son parfums, de la volupté de sa peau, de ses mots, de chacun de ses souffles, j’ai besoin de lui.

Alors aujourd’hui j’écris cet article un peu spécial pour moi, car je me dévoile un peu, et c’est très rare. Mais j’en ai besoin. J’aimerai simplement lui dire combien je l’aime, mais je n’y arrive pas moi-même, je n’aime pas faire des monologues alors j’écris. J’écris pour lui dire MERCI pour tout ce qu’il a fait, fait et fera pour moi. Always & Forever.

A Dory et Annick, mes grands-parents que j’aime tant, et Vivian, cet être si extraordinaire à mes yeux.