Tandis que le Sommet de l’Elysée sur la paix en Afrique vient de se dérouler et que Nelson Mandela est mort à l’âge de 95 ans à Johannesburg, les affaires africaines sont plus que jamais sur le devant de la scène.

C’est dans ce contexte que le film Plot for Peace nous livre un témoignage intéressant sur les derniers jours du régime de l’apartheid. Le documentaire commandé par une association africaine, retrace le parcours de Jean-Yves Ollivier, négociant en matières premières.

 

                                  
Plot for Peace, travail de mémoire ou appel au progrès ?

 Le film nous dévoile enfin les tenants et les aboutissants d’un conflit mal enseigné dans nos programmes scolaires et pourtant essentiel pour comprendre aujourd’hui l’émergence du continent africain. Car si le site Afrik dénonce encore l’organisation des pouvoirs publics et leur fonctionnement : « deux grands traits, observés de nos jours, marquent l’action administrative dans son ensemble et caractérisent le rendement des agents publics en particulier : l’absence de neutralité et le manque de transparence » ; la gouvernance du continent a pris une autre dimension avec la pacification de la région subsaharienne.

Jean-Yves Ollivier, profession négociant

Le « Mystérieux Monsieur Jacques » décrit par le Journal Du Dimanche comme un agent secret à la OSS 117, proche de Jacques Chirac, a servi de courroie de transmission à la diplomatie française. Cet ingénieur de formation et négociant de profession, est à l’origine de la libération de Pierre-André Albertini avant celle de Madiba. Cependant, il affirme modestement servir son pays sans pour autant cacher son intention de renforcer la collaboration économique franco-africaine : « En libérant des otages ici, en dénouant une crise là, je rencontrais les dirigeants des pays concernés et je ne m’interdisais pas ensuite de leur proposer des affaires ».

La nouvelle donne géopolitique : le multilatéralisme

Marqué dans sa jeunesse par les événements d’Algérie, Jean-Yves Ollivier est très attaché à l’idée de nation. Seulement plusieurs années après les faits, il revient sur la réalité du terrain : « je gère les négociations comme un jeu de dominos. Il n’y a pas de négociations bilatérales, mais c’est un jeu global ». Avec ce diagnostic il ne fait qu’entériner le développement du multilatéralisme dans les négociations internationales. Soucieux d’efficacité, comme nous le révèlent ses collaborateurs dans la bande annonce, le négociant nous livre ici son testament pour aider les générations suivantes à mieux comprendre les enjeux du nouveau monde qui se dessine…