Ces derniers temps, la FIFA s’est faite menaçante auprès des acteurs de la vie politique en déclarant qu’elle ne tolérerait aucune ingérence de leur part dans les affaires du football. Même si l’on conçoit une indépendance aux fédérations, est-il possible que le monde politique se démarque de la gestion du football?
La débâcle des Bleus à la coupe du monde a tellement ébranlé la France entière que de multiples interrogations sur cet échec ont fusé de toute part. Et depuis au sommet de l’Etat, on a demandé des explications aux dirigeants de la Fédération Française de Football (FFF).
C’est dans cet atmosphére délétère que la FIFA exigea une non ingérence du monde politique français dans les affaires de la FFF. Et au-delà de la France, cette prescription, naturellement, s’applique à toutes les nations de football qui participent aux compétitions de la FIFA. Mais aujourd’hui, est-ce possible que le politique puisse se dissocier de tout ce qui est en rapport avec le football?
Quelques jours seulement après cette annonce de la FIFA, le président du Nigéria, Goodluck Jonathan, mécontent de la prestation de son équipe au mondial, a décidé de la suspendre, pendant 2 ans, de toute compétition internationale. Ingérence politique ou pas?
Lors de la CAN 2010 en Angola, des événements malheureux ont poussé les Eperviers du Togo à se retirer de la compétition. Avant ce retrait, les joueurs manifestaient le désir de participer à cette CAN malgré le deuil qui les frappait. Mais ils ont dû se plier à la décision du gouvernement togolais qui exigeait un retrait immédiat de l’équipe.
Ces exemples montrent bien que tout ce qui touche le football intéresse les dirigeants politiques qui ne peuvent s’empêcher d’y intervenir. D’abord dans tous les pays du monde, il y a un ministère des sports (qui est une émanation politique). Ce ministère a forcement une de ses tentacules qui s’occupe du football. Son implication dans les préparations des compétitions d’envergure doit être significative car on lui demande aussi des comptes en cas d’échecs. Alors le simple fait que le football, à l’instar des autres sports soit sous la coupole du ministère des sports, nous pousse à dire que depuis toujours l’ingérence du politique a toujours existé. Elle est donc fondée et logique.
Par ailleurs, le football, considéré aujourd’hui comme le sport roi, a atteint un stade où une nation, se sent humiliée quand son équipe joue mal et perd lamentablement. Ca devient donc une affaire d’Etat et il est donc compréhensible que les pouvoirs politiques adoptent le comportement qu’ils trouvent juste pour éviter que leur nation ait l’honneur bafoué.
Finalement, cette décision de la FIFA est juste pour la forme car dans le fond elle ne pourrait être suivie. Le politique ne saurait s’écarter du football et ça, la FIFA le sait très bien.
Bonjour Yves.
Du pouvoir politique du football dans l’exacerbation des sentiments nationalistes. Le patriotisme et l’agitation concomitante de drapeaux attiseront-ils un nationalisme plus sinistre ?
Le football est un symbole identitaire par excellence, et par ce fait ne peut empêcher une récupération politique.
L’exemple le plus flagrant est bien la fameuse main de Titi Henry lors du match France-Irlande, qui apparemment ne devrait être qu’un incident footballistique, et pourtant très rapidement a pris une tournure politique.
D’Irlande ou de France, les politiciens se sont emparés de la question comme s’il s’agissait…d’une affaire d’état, jusqu’à se voir porté devant le Parlement irlandais…
La rencontre Égypte-Algérie a également fait les frais de « l’intrusion » politique. Les relations entre les deux pays se sont extrêmement tendues après les incidents intervenus au Caire et au Soudan.
Le pouvoir politique ne peut exiger la démission d’un dirigeant d’une fédération de football, et la FIFA réagira s’il y a ingérence politique dans les affaires de la fédération française, affirmation du secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke…
La FIFA surenchérit, et a fermement rappelé qu’elle n’admettrait dans aucun pays que le pouvoir politique intervienne directement dans les affaires d’une fédération.
La FIFA est très sensible aux questions d’ingérence politique dans le football, et elle a déjà suspendu par le passé plusieurs fédérations après des interventions directes du pouvoir politique…
Mais Michel, dans le cas spécifique de la France, est-ce qu’on peut considérer comme ingérence politique le fait par exemple que le président Sarkozy décide de voir claire dans l’échec de son équipe en organisant des états généraux au football? Et puis d’autre part, étant donné que le football peut faire l’objet de décision ou d’intervention dans les débats parlementaires ou de conseils de gouvernement, à quel moment la FIFA peut considérer que tel ou tel acte est une ingérence politique?
« NO-COMMENT-???INGERENCE-AVERèe…oui-les hooligans sont le reflets que donne l’est ingerences dans le sport car,le politique n’a plus de rhétoriques en aval pour le citoyens de la citè…drole de paravent…un racisme ce voie poindre a l’horizon…attention-DANGEZ.