Situé en Asie du sud-est, le Cambodge vit depuis le mois d’août les plus graves inondations depuis onze ans. Le bilan des morts et disparus ne cesse de s’alourdir. A ce jour ce sont plus de 250 personnes qui sont officiellement décédées et plusieurs centaines de portées disparues.

Les crues du fleuve Mekong et autres cours d’eau ont inondé prés de 300.000 hectares de rizières (soit 9% des rizières du pays) et mises à mal plusieurs centaines d’habitations dans un pays où plus de 80% de la population habite en campagne.

L’eau potable se fait rare et les habitants n’ont plus de bois sec nécessaire à la cuisson de l’aliment numéro un : le riz.

Les répercussions de ses inondations sont nombreuses et parfois inattendues.

Le Vietnam voisin subit lui aussi les conséquences de ces inondations. Et c’est une pénurie inattendue dont sont victimes les vietnamiens. Celle des rats…dont ils sont très friands.


Il y a peu, le premier ministre cambodgien, Hun Sen, se désolait de la situation :

Chaque année 17 tonnes de rats sont exportés vers le Vietnam par le poste-frontière de Chrey Tom.  Mais cette année, il y a une pénurie de rats parce que les rats sont morts dans les inondations".

Au-delà de ce que nous inspire cette déclaration, à nous occidentaux, il faut savoir que le marché du rat est un marché prospère de ce côté de l’Asie. Tout comme l’est chez nous celui des escargots de Bourgogne, lesquels vont d’ici peu faire leur réapparition dans nos assiettes.

Mais point de dégoût, non, car le rat vietnamien n’est pas le rat français. Si l’un des surnoms du delta du Mékong est « le royaume des rats des champs », gageons qu’il a certainement une raison à cela.

Spécialité culinaire, le rat asiatique se nourrit essentiellement de riz – aux contraire de notre rat des villes qui erre dans les égouts et fait les poubelles-

Le rat est donc une nourriture « saine » et, en temps normal, facile à se procurer. Mais malheureusement, aujourd’hui, cette pénurie devient préoccupante et laisse ainsi de nombreux foyers dans la misère

Triste réalité alors que chez nous en voudrait tellement s’en débarrasser !