Pendant la crise, les affaires continuent…

        Pendant la crise, les affaires continuent… Pendant que vous vous détendez sur la plage ou que, chez vous, vous suivez d’un œil éteint cet insipide Tour de France – mais où sont les Pyrénées ? Ils les ont escamotées. – loin de chez nous de minuscules annonces préparent les sujets de notre rentrée. Un banal exemple : Goldman Sachs annonce une croissance trimestrielle de 3,44 milliards de dollars, dépassant les attentes, selon la formule consacrée.G S a été renfloué de 10 milliards par le Trésor américain. Il souhaite rembourser au plus vite cette dette afin d’avoir les mains libres dans ses activités.

Les contraintes fixées par Obama concernant les rémunérations et bonus dérangent le monde bancaire, dont GS qui a annoncé la levée de 5 milliards pour rembourser au plus vite l’Etat.Les bonnes décisions de Barack Obama n’ont pas encore été votées. Il est donc urgent de s’en affranchir avant même leur adoption. G 8, G 20, G 30 chers à notre Président vont être pris de court et le capitalisme financier va repartir de plus belle, sans même un regard compassionnel pour les malheureux qui croupissent au fossé. Les dégâts doivent être réparés par les pays et non par le système financier.

Les canards trop boiteux qui n’ont pu passer l’hiver permettront aux survivants de s’engraisser davantage. La preuve avec G S !Mais on ne les y reprendra pas. Cette fois-ci, pas de subprimes et titrisations pourries, le nouveau champ d’épandage où vont pouvoir gonfler les bulles est la pollution. Inimaginable, les affaires possibles avec les droits à polluer. On y adjoindra le rentable de l’environnement et vogue la galère libérale sur les ondes des marchés jusqu’au prochain flop dans 7 ou 8 ans..Nous aurons droit aux déclarations vertueuses de nos dirigeants qui n’en pourront mais, aux vociférations des uns, aux contritions impuissantes des autres.Copenhague permettra avant tout d’affûter les outils et de nourrir les appétits. Tout le reste n’y sera que litanies émollientes pour les bonnes consciences implorantes.