On le sait, la pêche au thon rouge fait débat. Pour ou contre finalement? Suite aux affrontement au large de Malte, les organisations de pêcheurs et Greenpeace se menacent mutuellement de porter plainte.

Lors de ces affrontements en marge d’une pêche au thon rouge, un militant écologique britannique du nom de Franck Huston a été victime d’une grave blessure au harpon au niveau de la jambe. Il a été rapidement pris en charge par un hélicoptère de Greenpeace. Vendredi soir, il a été hospitalisé dans un état grave, mais toutefois, ses jours ne sont plus en danger. D’après les dires de l’organisation écologiste Greenpeace, des pêcheurs auraient attaqué des militants voulant interdire ces opérations de pêche. Greenpeace compte bien porter plainte dès lundi auprès du parquet de Paris pour raison de « coups et blessures volontaires », a indiqué Alexandre Faro, l’avocat de l’organisation.

Toutefois, le président du Syndicat National des Pêches Maritimes et Élevages Marins, Pierre-Georges Dachicourt, affirmait à Reuters que « ce sont les militants de Greenpeace qui ont attaqué hier le thonier de Sète et celui-ci n’a fait que se défendre. Du coup, nous allons demander au patron-pêcheur de ce thonier de porter plainte contre Greenpeace et notre syndicat se portera à ses côtés pour le soutenir […] Ces gens de Greenpeace ont une drôle de conception de l’écologie. Ils agressent ceux qui pêchent dans la légalité mais on ne les voit pas trop dans le golfe du Mexique où des milliers d’espèces de poissons sont menacées par les excès de l’industrie pétrolière ». Greenpeace compte bien s’en défendre et affirmait que même face à leur pacifisme, « les pêcheurs français ont fait preuve hier d’une violence incroyable, complètement disproportionnée. C’est scandaleux ! »

Chaque groupe ne va pas s’arrêter là et compte bien porter plainte réciproquement. Pour l’heure, l’organisation écologiste Greenpeace a pour objectif d’interdire totalement la pêche au thon rouge, menacé d’extinction à court terme. L’Union Européenne de son côté proposait l’interdiction de sa commercialisation, sans succès. Le Japon s’y opposait formellement, tandis que la France prévoyait des mesures de protection sans toutefois renoncer totalement à la pêche au thon rouge. Il faut dire que les enjeux commerciaux sont énormes. Le débat n’est pas prêt d’être clos !

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