Cela fait un an que je vis à Douarnenez. Si j’ai atterri ici c’est d’abord par coup de coeur: une mer ennivrante, captivante, apaisante, j’ai senti son appel très concrètement. Autrement dit, venu quelques étés ici dans une baie réputée pour être une des plus belles d’Europe, je suis rapidement tombé en amour pour la région, pour ce ‘pays’.

 

Ayant des activités professionnelles indépendantes de l’endroit où je peux vivre (notamment des travaux de rédaction), je pouvais me permettre de quitter mon ancienne région (Rhône-Alpes) dont j’avais l’impression d’avoir fait le tour. J’ai donc fait mon choix…et mes valises !

Bien sûr, je n’ignorais pas la promesse de longs hivers brumeux et pluvieux ici mais ça ne pouvait pas réellement me dissuader.

Ainsi, après avoir traversé la France sur près de 1000 Km, j’ai fini par arriver sur cette région dans l’intention de m’y installer durablement. Me voici donc arrivé aux confins d’une terre d’Europe occidentale mais au début d’une nouvelle vie.

Passé quelques mois ici, j’ai fini par admettre que j’étais assez isolé et que je ne pouvais plus me satisfaire que du cadre exceptionnel de la ville. Non, je voulais m’intéger humainement, socialement dans cette ville aux activités dédiées à l’Océan (pêche, usines de conserveries de poissons, constructions de bâteaux…). C’est pourquoi je me suis inscrit à des associations locales et mes activités profesionnelles ont été aussi un bon prétexte pour rencontrer les gens d’ici, apprendre à les connaitre et me faire connaitre ! 

Les gens d’ici justement, je les trouve francs, entiers, spontanés, accessibles et très respectueux les uns par rapport aux autres.

Il faut savoir que Douarnenez est une ville côtière avec ses caractéristiques propres: ici, les pêcheurs au grand large (très nombreux autrefois) exerçaient leur métier dans des conditions extrêmes voir dangereuses. Bon nombre d’entre eux sont ‘disparus’ en Mer laissant des familles amputées du père, de l’époux.

Ainsi, le rapport à l’Océan, à la mer, n’est pas le même pour un douarneniste que pour le touriste qui vient se baigner au mois d’Août ! Pourtant, j’ai fini par comprendre que les douanrneistes ne nourrissent pas de haine à cet Oécan dévôreur d’ämes car ici règne comme une sorte de fatalité assez répandue et faisant partie de la culture et du mode de vie des gens d’ici.

Mais il n’y a pas que de la gravité à Douarnenez, car ici on aime faire la fête, notamment ‘les gras’ (fête du Mardi-Gras) très marqués ici ! 

Enfin, petit à petit je découvre la culture douarneniste, le patrimoine de la ville, son ‘identité (sa langue, son accent, son passé…).

Depuis un an que je suis là, je me rends compte en faisant le bilan que j’ai déjà découvert beaucoup de Douarnenez, même une âme particulière, propre à la ville et ses habitants.

Même si j’ai l’impression parfois d’avoir du mal à m’intégrer, je pense que ça ne reste qu’une impression car personne ne m’a jamais fait ressentir mes propres particularités et différences d’avec les gens d’ici !

Je suis venu ici suite à un coup de coeur qu’a ressenti le ‘touriste’ que j’étais alors. Aujourd’hui, je vis sur cette Terre et mon âme, petit à petit, se mêle à celle, unique et commune qui lie les douarnenistes entre eux.