C’est ce qu’on dit pour se consoler quand des jeunes soldats perdent la vie. Phrase classique, entendue mille fois pour chercher à se convaincre que la mort d’un jeune homme de vingt ans pourrait servir à quelque chose.

Quel triste spectacle de voir les parents de ces pauvres garçons qui essaient de se consoler en disant des phrases du genre : « Ils sont morts pour leur pays, nous sommes fiers d’eux, ce sont nos héros. »

La belle affaire, mourir à cet âge ne peut avoir aucune justification. « Mourons pour des idées d’accord, mais de mort lente » répondait Georges Brassens.

La France est engagée depuis dix ans dans cette guerre absurde et compte retirer ses troupes fin 2012, sans savoir si le pays sera pacifié. On peut même être à peu près certains qu’une fois les Américains et leurs alliés partis, les Talibans vont reprendre le contrôle du pays, si ce n’est en totalité, en tout cas en grande partie.

L’armée soviétique s’y est cassé les dents et les Occidentaux arriveront au même résultat. Au Vietnam et en Irak, les Américains sont partis sans avoir gagné la guerre. Voir des jeunes gens, certes engagés, qui ont choisi ce métier, mourir pour un si maigre résultat est désolant. Le premier ministre assure que la protection des troupes françaises va être renforcée. Que ne l’était-elle pas auparavant ? Est-ce un aveu ? Nos troupes n’étaient-elles donc pas protégées au maximum ? Les politiques savent que quand des soldats meurent en opération dans des pays étrangers, une partie de la population se pose des questions sur l’utilité de cette guerre. Avez-vous remarqué comme le premier ministre et le président insistent sur le fait que la décision d’intervention en Afghanistan a été prise par Chirac et surtout Lionel Jospin, alors premier ministre. Autrement dit : « Ce n’est pas de notre faute ! » Comme Ségolène Royal, je pense que ces soldats sont morts pour rien, pour une cause perdue d’avance.