Alors que les rémunérations des grands patrons français tournent en moyenne autour de 3 millions d’euros par an, le ministre du travail a annoncé aux partenaires sociaux que le SMIC, sera augmenté au premier janvier 2011, du minimum légal, c’est-à-dire de 14 centimes par heure…

Quel scoop à l’approche de Noël pour les salariés en bas de l’échelle qui ne peuvent  ressentir que de l’amertume face à tant d’inégalités.

 

Le salaire minimum de croissance plus couramment dénommé SMIC, est un salaire horaire, national en dessous duquel aucun salarié âgé de 18 ans, sans qualification ne peut être payé. Il a été mis en place en 1970 et est revalorisé tous les ans au 1er janvier, en tenant compte à la fois de l’évolution des prix de détail et de celle des salaires au cours des douze derniers mois.

   

Pour les 2,3 millions de salariés qui touchent le SMIC, cette hausse de 1,6 %, qui fait passer le taux horaire national de 8,86 à 9 euros, va leur rapporter 17 euros de plus par mois, ce qui pour une activité à temps plein va se monter à environ 1 073 euros nets mensuels.

 

Cela fait cinq ans que le SMIC, augmente de cette façon, sans aucun de pouce supplémentaire, qui permettrait d’améliorer le pouvoir d’achat des ouvriers.

  

Quant on sait que la rémunération moyenne des grands patrons correspond pour une année à environ 190 smic annuels, il y a de quoi se révolter !

 

On comprend très bien la colère des syndicats face à une telle situation, surtout que le gouvernement renvoie la balle aux partenaires sociaux pour qu’ils mènent des négociations salariales efficaces par branche professionnelle.

 

En plus, le gouvernement considère que les amortisseurs sociaux, comme la fiscalité, les prestations sociales ainsi que les aides au logement, limitent très largement les écarts de revenus.

 

 

Une telle argumentation est difficilement acceptable, quand on sait que les dépenses de logement et les prix de l’énergie ne cessent d’augmenter et que la plupart des ménages ont de plus en plus de difficultés à vivre décemment.