Le 12 janvier 2010 à 16h53 heure locale, un séisme de magnitude 7 sur l’échelle de Richter enseveli une partie de la capitale de la république d’ Haïti, Port au Prince, plus de 200 000 morts, 250 000 blessés et un nombre dépassant le million de sans abris

 

 Les dégâts matériels sont également effroyables, presque rien n’a tenu debout après quelques minutes de secousses du tremblement de terre qui restera un des plus meurtriers de l’histoire sismique mondiale. Une catastrophe naturelle imprévisible frappa un des pays les plus riches du monde,

Les Haïtiens sont riches de leur histoire, de leurs faits d’armes, de leur culture, de leurs arts, de l’adaptation à leur terre, de ce qu’ils sont aujourd’hui et de ce qu’ils se répugnent à être.

Historiquement, Haïti était l’île de Saint Domingue, une terre découverte en 1492 qui grâce à l’exploitation des esclaves plus tard devint une des ressources financières les plus juteuse de la France, véritable grenier à sucre de l’Europe, les plus forts physiquement des esclaves qui avaient survécus à la traversée transatlantique en négriers étaient débarqués ici pour atteindre le chiffre de 500 000 exploités par 50 000 colons et affranchis mais surtout par un pays qui, sur les cicatrices des dos strillés d’ hommes noirs se sont dessinés un avenir aisé.

En 1804 le peuple haïtien se soulève avec entre autres Toussaint L’ Ouverture comme guide, la célèbre armée napoléonienne veut réduire la révolte elle ne sera pas assez forte pour vaincre la volonté d’un peuple. Une des plus grandes armées du monde de cette époque est défaite, la première république indépendante noire est née laissant une trace indélébile dans chaque cœur : exemplarité pour les futurs antillais qui se soulèveront à leur tour et reconnaissance de cette force par les anciens colons et gouvernants, mortifiés qu’ils étaient de cette humiliante correction, cette peur se cristallisa immédiatement par la demande d’une rançon insupportable pour un pays naissant, en échange de l’ indépendance officielle du peuple insurgé, « la rançon française de l’Indépendance » correspondant à 150 millions de francs or , l’équivalent aujourd’hui de 21 milliards de dollars avec des taux d’intérêt pharaoniques, somme que les banquiers français se sont empressés de prêter et donc nous avons, nous peuple français avons reçus les subsides jusqu’à la fin du XIXe siècle. Cette somme ne nous a pas suffit, nos ancêtres y ont adjoints une myriade d’avantages particulièrement en ce qui concerne les taxes de douanes et d’importation, la pwofitation avait là tout son sens et notre pays, la France, a salie son histoire en affamant un peuple qui avait doublement osé se libérer de l’esclavage et du colonialisme, La France a continuée a se salir jusqu’au rapport de la Commission Régis Debray en 2004 qui écarte l’idée d’une restitution de cette somme en prétextant qu’elle n’est pas « fondée juridiquement » et que cela ouvrirait la « boîte de Pandore »… La France enfoncera définitivement le clou de l’infamie en offrant le statut de réfugié politique ,au dictateur « Baby Doc » Duvalier en exil
pendant ses périodes de tumultes, les haitiens accumulent les dettes auprès des pays jouant des jeux d’interêt pour atteindre d’après le rapport No. 09/288 de l’ International Monetary Fund Country en septembre 2009, 1 884 millions de dollars, la fortune personnel du dictateur Duvalier exilé en France représentant 900 millions à elle seule
Jean-Bertrand Aristide élu populaire puis marionnette whashingtonnienne n’ a fait que renforcer le poids de cette dette particulièrement en permettant de maquiller l’odieuse rançon de colons en dettes plus politiquement correcte sous des appellations hautement proprettes d’initiative pays pauvres très endettés et autres plans d’ajustements structurel devenu documents stratégiques pour la réduction de la pauvreté, on remplace la dette odieuse par de nouveaux prêts soi-disant légitimes, comme en République démocratique du Congo avec la Banque mondiale comme chef d’orchestre
Les haïtiens se construisirent courageusement leur avenir sur des rochers, dans une zone impropre à la culture agricole diversifiée, c’est tout les pans de la culture artistique qui prendra racines en ces terres hostiles propices aux catastrophes naturelles, la peinture, la musique,la littérature, la poésie, Un peuple d’artiste habite Haïti  dira Malraux Tous ces arts rayonnants ,aujourd’hui sur la terre entière, si un jour la richesse d’un pays était évaluée avec un autre support que le PIB gageons qu’ Haïti brillerait de sa juste lumière,,,

Haïti c’est nombres de coups d’États et autant de fois un peuple qui refuse qu’on le soumette. Les haïtiens n’ont jamais cessé de se battre pour un monde meilleur et plus juste pour leurs enfants, ce que nous voyons comme une politique instable n’est que le refus de ce qu’on l’on a essayé de leur imposer par la force. Les USA en première ligne, se sentant repousser des ailes colonialistes en occupant Haïti de 1915 à 1934 et la France bonne deuxième ,rivalisent d’ingérence en ces terres, toutes deux organisatrices d’un véritable cordon d’assèchement vital autour de l’île et créatrice d’un des embargo les plus dur qui a pu existé, notre pays accoquiné aux américains s’est laissé allé à imposer sa vision du monde en finançant l’arrivée au pouvoir de tel ou tel homme de paille qui presque tous mordront les mains pleines de sangs qui les avaient mises en place en instaurant des dictatures toutes vouées à un nouveau coup d’État,
Nous n’en finirons pas de nous humilier dans des terres où la francophonie subsiste malgré tout, dernier vestige de notre colonisation civilisatrice que les haïtiens peuvent s’arguer d’avoir conserver.

Un pays riche donc d’ Etre malgré tout
Un pays riche dont la plus grande des malédiction portera un seul nom : la France !

Nous français devons accepter notre histoire, toute notre histoire !

Peu fier de nos faits d’armes que nous sommes, nous n’en devons pas oublié nos responsabilités, il nous faut supporter les anciennes exactions de notre pays. Responsable mais pas coupable, soit !, mais fort de le savoir, ne baignons pas dans ce mercantilisme nauséabond qui envahi tous les espaces aujourd’hui !

Si les haïtiens n’ont pas eu les moyens de construire des bâtiments aux normes anti-sismiques, des plans de préventions et d’évacuations des antennes de secours suffisantes en cas de cataclysme, des maisons avec un toit solide sur la tête de chaque enfant c’est aussi parce que nous, français, les avons pilliers de leurs ressources !

de 200 000 morts, 250 000 blessés, + d’un million de disparus

Nous ne pourront pas être jugé coupable mais nous savons que nous sommes responsables !

Séchons nos larmes de crocodile sur le pays « maudit », proposons aux haïtiens notre aide respectueusement et humblement et espérons qu’un jour ils nous pardonnent ce que nous leur avons fait !