Dans un match emballé et plutôt à l’avantage de Montpellier, le PSG s’en sort de justesse grâce à un but de Hoarau (2-2).
Ballotés, dominés mais heureux d’obtenir une égalisation presque inespérée à la fin du match grâce à Hoarau, entré en jeu. Le Paris Saint-Germain avait la pression ce soir, celle des grands rendez-vous, car il avait le statut de favori contre des Montpelliérains qu’on attendait pas à ce niveau aussi longtemps. Décomplexés, ils ont fait énormément souffrir les hommes de Carlo Ancelotti. Comme au match aller d’ailleurs dans lequel le réalisme parisien avait fait la différence. Cette fois-ci encore, les Montpelliérains se sont montrés très incisifs, dès le début du match, en affirmant devant les yeux de toute la France, qu’ils étaient des sérieux candidats à la Ligue des Champions, voire à mieux. Le titre ? Pourquoi pas. Pour cela, il faudrait que la cohésion reste parfaite jusqu’à la fin de saison mais aussi que le club ne soit pas trop handicapé par des blessures. Car comme toute équipe de haut niveau, elle dépend très fortement de ses grands joueurs, comme Giroud ou Belhanda. Depuis début 2012, Montpellier c’est une invincibilité sans faille et aucun but encaissé.
Le PSG s’en sort bien à la mi-temps. Les Parisiens ont ouvert le score, complètement contre le cours du jeu grâce à un coup-franc surpuissant d’Alex de près de 30 mètres, dont la trajectoire flottante surprend Jourdren. Heureusement pour Montpellier, la réaction ne se fera pas attendre. A la base, un corner rapidement joué à deux qui revient sur Giroud à l’entrée de la surface après une mauvaise relance. Ce dernier décale Hilton à droite. Le brésilien dépose alors une merveille de centre pour la tête puissante de Belhanda qui bat Sirigu. Le portier italien avait été jusqu’ici irréprochable notamment sur cette action de la 9ème minute de jeu. Belhanda remonte la balle et sert Utaka sur la gauche. Le nigérian repique dans l’axe et décoche une frappe sèche que détourne Sirigu sur Giroud qui reprend instantanément mais le gardien se remet sur ses appuis et parvient à repousser une seconde fois. Ca sera finalement la seule grosse occasion héraultaise de la première mi-temps mais, globalement, c’est quand même le club visiteur qui donne la meilleure impression face à des Parisiens, frileux, qui récupèrent très bas le ballon et qui réalisent de grosses erreurs de transmission.
Ce sera encore plus vrai en seconde période. Même s’ils montrent un léger mieux, ce sont les Montpelliérains qui semblent les mieux armés pour arracher la victoire. Maxwell les chiffonne un peu avec sa percée sur le côté gauche au retour des vestiaires. Profitant d’un contre favorable, l’arrière gauche oublie la solution en retrait et préfère tenter sa chance en angle fermé. Sa tentative passe tout près du montant gauche de Jourdren. Carlo Ancelotti opère alors quelques changements avec notamment les entrées de Hoarau et Pastore à la place de Gameiro et Sissoko, décevants. Dès son entrée qui est aussi un retour après une blessure d’un mois, l’international argentin est servi sur la droite face à Jourdren. Il pique son ballon mais ce dernier passe devant la ligne sans entrer dans le but. C’est le moment que choisissent les Montpelliérains pour réagir. Giroud est trop court pour reprendre un centre venu de la gauche mais il se bat pour éviter la touche. Il adresse alors un centre parfait pour la tête d’Utaka qui transperce une nouvelle fois Sirigu, pour un but similaire au premier. On voit mal alors les parisiens revenir surtout les pertes de balles et les mauvais choix se multiplient. C’est un exploit individuel qui va changer la donne. Menez, jusqu’ici transparent, fait un festival technique dans la surface avant de centrer en retrait pour le pied de Hoarau qui marque dans le but vide malgré le retour de Bedimo. Dans la foulée, Maxwell est tout proche de redonner l’avantage à ses couleurs mais se frappe prend le petit filet extérieur.
Paris s’en sort très bien. Son déplacement à Lyon la semaine prochaine sera un second test. Le PSG conserve sa place de leader grâce à la qualité individuelle de ses joueurs, mais pas pour sa qualité collective, fortement mise à défaut ce dimanche. Montpellier quant à lui reçoit Bordeaux, l’une des équipes en forme du moment.