La succession de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris aiguise les appétits à l’UMP. Le parti présidentiel aimerait reconquérir ce bastion longtemps acquis à la droite, mais le problème est de trouver celui ou celle qui conduira la bataille.
Quelques figures de proue sont sur les rangs et en profitent pour s’envoyer des vacheries sur les ondes. Les dames ne sont pas en reste : Rachida Dati et Chantal Jouanno ont ouvert les hostilités à tel point que Jean-François Lamour qui s’y connait en duel, leur a demandé de se calmer. Beaucoup verraient d’un bon œil François Fillon briguer ce mandat prestigieux mais il faut lui trouver une circonscription et c’est là que ça coince. La circonscription détenue par Jean Tibéri semble facile pour la droite et l’ancien maire de Paris s’effacera devant le premier ministre mais pas devant l’ex-garde des sceaux. La situation est bien compliquée pour Rachida Dati qui semble bien isolée. On sait néanmoins que Jean-François Copé et François Fillon se détestent cordialement et le maire de Meaux pourrait être un allié de poids pour Rachida. Pourtant François Fillon ne s’est pour l’instant pas encore déclaré, ce qui montre à quel point la politique politicienne est faite de coups tordus. En cas de défection de François Fillon, qui n’est pas un bretteur réputé et qui n’a pas envie de se brûler les ailes, Pierre Lellouche tenterait bien l’aventure. Mais là, on descend d’un niveau. A gauche, si le maire actuel a choisi sa succession en la personne d’Anne Hidalgo, il n’est pas certain que ce soit si simple. Les écologistes veulent avoir leur mot à dire et on murmure que Cécile Duflot serait tentée aussi par l’aventure. Nos élus sont des gens prévoyants : la présidentielle n’est pas encore passée, mais on pense déjà à la suite.