Le plusgros buzz du cinéma ne tient pas ses promesses mais…

 

ParanormalActivity vient de sortir en France après un carton outre-Atlantique. En France,les critiques sont assassines…

 

Certainsont eu la chance de voir le film lors de sa sortie aux Etats Unis, quand nul nesavait encore s’il s’agissait d’un documentaire ou d’une fiction parfaitementorchestrée. A quelques détails, on comprend qu’il s’agit d’un film d’horreur àpetit budget, mais on est tellement pris par le film qu’ils ne nousapparaissent que lors du second visionnage, des mois après, en France.

 

L’histoire

 

Histoire simplissime s’il en est : un couple est aux prises avec un esprit démoniaque qui manifestement n’en a qu’après l’héroïne, Katie et ce depuis sa plus tendre enfance. Son compagnon, Micah, tente de prendre les choses d’une manière rationnelle et décide de tout filmer pour analyser les images à tête "reposée". Plus les événements se précipitent, plus elle sombre dans le folie et lui dans la rage et l’incompréhension.

 

Le principe de marketing viral

 

Paramount, qui a racheté les droits à Dreamworks, a invité les internautes à réclamer la sortie en salle du film près de chez eux. Le long métrage est dons sorti sur une douzaine de campus, Facebook, Twitter et le bon vieux bouche à oreille ont fait le reste Le film était projeté à minuit à des étudiants tout frétillants de participer à un happening. Le million de demandes atteint, la sortie nationale était gagnée.

 

Le père des Dents de la mer a tremblé

 

Steven Spielberg a remarqué le film lors d’un festival (il lui a plutôt été soumis) et a réclamé que le film soit entièrement tourné à nouveau. «Le jour où il a visionné le film, raconte Oren Peli, Steven Spielberg aurait retrouvé la porte de sa chambre bloquée de l’intérieur.» Le réalisateur a été tellement terrorisé qu’il a failli jeter le DVD et oublier toute l’histoire. Dreamworks a quand même acheté le film et seule la fin a été remaniée.

 

Quand "on y a cru"

 

Le voir sur un campus a été une expérience des plus traumatisantes. Sans savoir qu’il s’agissait d’une fiction, comme aux début du Projet Blair Witch auquel Paranormal Activity est systématiquement comparé, la terreur a été intégrale et sans nom. Tout est suggéré, quelques petites choses sont montrées mais rien à voir avec l’Exorciste, de façon tout à fait irrationnelle, on a les cheveux qui tendent les bras au plafond. Un deuxième visionnage, seul et la nuit, ne remet pas nécessairement les choses à leur place. La peur a été presque aussi forte mais ça et là les preuves d’un vrai film sautent aux yeux. Trop tard hélas, la peur est presque passée mais les nuits blanches et les draps qui bougent restent…

 

Faut-il payer un ticket de cinéma ?

 

Définitivement, oui. Ne serait-ce que pour ne pas rester sur le carreau lors des conversations entre amis qui tomberont tôt ou tard sur le sujet. Et le film, certes un peu éventé depuis sa sortie officielle anéantissant la croyance en une histoire vraie, reste très bon, malgré les critiques épouvantables qu’il a reçu. Même en connaissance de cause, à la sortie de la séance, on voit des ombres, on entend des chuchotements, on voit des choses bouger et cela, sincèrement, est assez rare pour ne pas passer à côté.

 

Il ne faut surtout pas essayer de comparer ce film à d’autres films d’horreur (celui-ci n’en est pas un, il est effrayant mais on ne peut le ranger dans cette catégorie) comme l’hilarant Saw 6 (le film n’est pas drôle, mais que dire du titre ??) mais essayer de le visionner comme un étudiant américain, sur son campus, à minuit, quand on ne savait pas encore…