On assiste à un grand paradoxe à l’échelle mondiale. Les politiques économiques des pays mènent une politique d’austérité pour ramener les déficits à des niveaux acceptables pour les marchés : cela se traduit par une politique purement déflationniste ! Et les Banques centrales essaient de créer de l’inflation !
On est dans un tournant majeur dans l’économie Mondiale. Après l’effondrement de la croissance en 2009, la reprise s’est faite au cour du premier semestre 2010 pour les Etats Unis ; non pas une croissance rapide comme dans le passé après les crises ; mais avec une croissance molle à l’Européenne.
Depuis quelques semaines, la reprise s’essouffle sans que l’on sache vraiment si c’est une pause temporaire ou une rechute ? Toutes les Banques Centrales utilisent leurs armes les moins conventionnelles : c’est-à-dire « la planche à billet ».
On est en plein paradoxe :
_ D’un coté les politiques sont paralysées, ils ne peuvent plus mener et adopter des plans de croissance car ils n’en plus les moyens (endettement massif) : Cela s’appelle une politique déflationniste.
_ De l’autre, les Banques Centrales se « lâchent » pour créer de l’inflation en menant la « planche à billet ».
Le véritable problème, c’est qu’on ne sait pas si on va vers une période d’inflation ou de déflation : il y a autant d’arguments des 2 cotés. On est dans une « ambiance de veillée d’armes » où d’un coté on prie pour que la paix se prolonge tout en se préparant à la guerre économique. Il n’y a pas de précèdent ! Personne ne sait quoi faire ! On est dans une telle incertitude et cela est étrange.
L’histoire nous enseigne que rien n’est acquit dans les marchés financiers : Le 4 septembre 2000, le CAC 40 valait en clôture 6922(le record absolu). En ce moment là, personne ne pouvait imaginer qu’elle redescendrait à 2400 en 3 ans (mars 2003). A l’époque c’était l’euphorie des TMT (technologie médias et Télécom) qui pesaient près de la moitié de la valeur du CAC 40. Aujourd’hui c’est moins de 10%. Il y avait un aveuglement de la hausse des TMT et personne ne pouvait penser à un retournement alors que pendant la même période le NASDACQ avait déjà commencé son retournement en mars 2000. En 10 ans, on est passé de la bulle technologique à la crise des surprimes. L’argument, d’acheter des actions à la bourse et de les conserver pendant 10 ans pour gagner », n’est plus valable ! Peut-on vraiment parler d’une décennie perdue ? Non, il faut considérer cette décennie comme des événements riches en enseignements pour l’avenir. Jamais il ne faut dormir sur son patrimoine : c’est une règle de bon sens des gestionnaires du patrimoine.