Lettre de quelqu’un qui, de toute façon, ne peut pas comprendre…

                 Mais qui pourtant depuis longtemps fait des efforts… à qui voudra bien la lire sans a priori.

 
    Cette semaine, l’Assemblée Générale des Nations-Unis doit se prononcer sur la reconnaissance de l’Etat Palestinien pour qu’il ait un siège en son sein. La création de cet Etat ayant déjà été votée en 1948.
    Nous savons que les USA y mettront leur veto et que l’Europe est divisée. Nous pouvons aussi prédire que notre Président se lavera les mains à la pierre Ponce dans l’eau  tiède où devront stagner de futures négociations. Entreprises à Oslo, elles n’ont pas avancé depuis 20 ans. Quelques années de plus ne changeront rien au destin des 2 peuples sur une seule terre. Pourvu que ça dure…
  
      Nous connaissons tous les arguments politiques, religieux, historiques des 2 camps. Camp est le mot juste. Inutile de les reprendre, ils sont inefficients.
  Qui n’a pas constaté une réalité ? Le Mur. Si l’on ne veut pas en revenir aux images atroces de la Pologne, on peut se contenter du mur de Berlin. La Cisjordanie est entourée d’un Mur. Pour ne pas voir qui est derrière, ce qui est une façon de régler le problème. Idem pour Gaza. Il suit presque le tracé des frontières de 1948.
  Et il est difficile d’échapper au mot prison quand on voit ce genre de mur. Tous les justificatifs n’ôteront pas l’impression déplaisante… laissée par cette construction. On sait que les Américains et l’Europe n’emboucheront pas leurs trompettes pour qu’il tombe.
  A Gaza, où l’on pourrait espérer une ouverture en regardant le bleu de la Méditerranée, les vaisseaux qui naviguent interdisent tout abord, même pacifique, de la Bande.
          Cette manière de traiter un peuple est aussi malheureux pour le prisonnier que malsain pour le gardien.          Pour que vive un peuple, il lui faut des sources d’énergie. Sauf erreur, elles sont toutes interdites aux Palestiniens. Pas le droit à l’électricité, à l’eau, au pétrole. Et les produits qui doivent entrer ou peuvent sortir de cette contrée dépendent du bon vouloir du tôlier. Personne, semble-t-il n’a goûté les oranges de Gaza. En passant la « frontière », elles changent de nationalité. Pour elles, c’est possible. 
         On m’évitera, je l’espère, les arguments relevant des extrémistes qui ont, des deux côtés, une indéniable réalité et d’effroyables conséquences. Mais il s’agit de peuples au sein desquels ces composantes peuvent être maîtrisées pour peu que la communauté internationale s’en occupe. Le statu quo arrange trop de monde pour que l’on maintienne couverte cette poudrière d’une enceinte de confinement. 
          Le texte écrit par les participants à Genève dit tout et n’intéresse personne.