Une rude équation s’impose à chaque civilisation: maintenir ses talents et ses efforts vers la création constructive et l’administration correcte de son territoire plutôt que vers la conquête des États voisins, ce qui s’appelle la guerre ou l’esclavage économique. C’est un véritable tour de force que de s’orienter vers l’équilibre plutôt que la compétition. Si l’on étudie le passé de cette planète sur 6000 ans, on comprend le défi fatal auquel l’Homme a été confronté de façon répétée. Ce défi a de multiples facettes: il est économique mais aussi religieux, social, culturel, etc., car "une civilisation naît stoïcienne et meurt épicurienne" – Will Durant -, autrement dit sa morale et sa religion (qui vont souvent de paire) se dégradent à mesure de l’augmentation de son confort grâce au progrès des moyens de production (dont certains affaiblissent la santé si l’on en juge l’appauvrissement de la nourriture et l’avancée de la pollution).
Les plaisirs variés tendent à l’excès pour répondre à l’ennui et le stress ambiants.
Le modernisme a été sapé par l’esprit de compétition outrancier, ce qui comprend l’enrichissement privé au détriment de l’environnement. Il n’a malheureusement pas pleinement réalisé l’idéal qu’on lui prêtait, ce qui s’appelle, en gros, du sabotage. Nous assistons à une évolution totalement déséquilibrée: une avancée dans un sens, sans que les "arcs-boutants" ou autres pièces du puzzle (la complexe équation de la vie ) soient respectés. La rapidité prend le pas sur la qualité. Les profits personnels ou d’entreprises étrangères l’emportent sur l’équilibre économique ou écologique d’un pays. Les profits de certaines entreprises pharmaceutiques prévalent face au besoin de réduire "le trou de la sécu" (je me passerai de faire un jeu de mots là-dessus!) alors que cela serait rapidement réalisable! Cela est devenu évident pour tous au fil des années.
Le mouvement de libération morale et spirituelle des années 60-70 a été trahi de l’intérieur par l’usage des drogues ( ses beaux rêves se sont malheureusement évanouis comme des mirages – mis à part la libération féminine), notamment avec l’aide de la CIA à Wooostock pour distribuer du LSD, et le siècle des lumières s’est relativement compromis par le libertinage de quelques uns de ses grands personnages. On trouve le même schéma dans l’antiquité: la création d’un luxe et de temps de loisirs grâce au progrès technologique semble réveiller un terrible lion ou démon: la tendance au relâchement sexuel, au goût malsain pour la richesse et le pouvoir cruel. Une sorte de fumée assombrit la santé mentale, pourrait-on dire. En somme, l’Homme n’a pas maîtrisé une autre manière de gérer les libertés acquises en utilisant l’outil de "l’éthique" ou, en d’autres termes, la capacité d’envisager le plus grand bien pour tous – sans que cela soit spécialement communiste mais simplement bienveillant envers son environnement. Les dirigeants couronnés de succès n’ont malheureusement pas su léguer leurs talents à la dynastie ou successeur. C’est un aspect majeur des tragédies de l’histoire.
Résultat des courses de nos espoirs? Les champs de la banlieue parisienne ont fait place aux béton et bitume nappés de gaz. Les visions d’avenir ont été avortées en grande partie car notre cœur y trouve difficilement sa place, à part sur les plateaux d’émission télé où les espoirs les plus fous se jouent en quelques semaines, voire quelques secondes pour de rares privilégiés offrant le plaisir par procuration aux téléspectateurs. Ces visions sont boiteuses. Nous n’avions vu que la face que nous étions disposés ou capable de voir. Les "îlots" joyeux – exemples d’esthétisme et de bonté – s’agrandiront-ils et survivront-ils à une mer acide au fond de laquelle de sombres remous s’agitent ? (Est-il nécessaire d’évoquer le terrorisme, les drogues et le naufrage de l’éducation qui maintenant arrive à ne plus enseigner l’histoire comme pour arracher les racines, la mémoire de l’Homme alors qu’il devrait tirer les leçons de ses erreurs!). Les "cités radieuses" de Le Corbusier sont des amas de tristesse et d’"impersonnalité", chargées d’anecdotes peu avouables. C’était cela notre concept du futur? Ou bien de beaux bâtiments, même modernes où les gens s’entendent à merveille et respirent un air pur? Au lieu de cela nous assistons à de la promiscuité morale et écologique! Je voulais cette planète belle et chaleureuse. Aurais-je imaginé que de si graves dangers auraient pu être inventés? "Désolé! Vous êtes sur Terre!".
Nous allons devoir travailler dur pour que nos testaments aient des légataires! Les moyens technologiques de communication et de production peuvent aussi être utilisés par des gens puissants et décidés à redresser la barre, car de superbes perspectives peuvent s’ouvrir, en espérant qu’ils ne subissent par le même sort que Daniel Balavoine, Michel Berger, etc. Evidemment, dans un climat triste, on est tenté de douter d’un Dieu tout puissant et bienveillant. Cela tend à accentuer le phénomène d’épicurisme. Ceci m’amène à penser à l’histoire de Job et des passages de "L’Ecclésiaste" de la Bible (Je ne professe pas spécialement la foi chrétienne, étudiant plutôt différentes religions d’un point de vue philosophique): le mythe de la connaissance répandant le malheur est une manière d’annoncer comment des personnes négligeantes ou mal intentionnées se servent de la connaissance pour mettre leur entourage dans le pétrin. "Il aurait mieux valu ne rien savoir!" se dit-on. "Il aurait été préférable de ne pas avoir de sexe, ainsi ma femme (ou mon mari!) ne m’aurait pas trompé(e)!"
Je dirais que le malheur est le lot du juste parce qu’il n’a pas assez appris ou ne s’est pas assez exercé. C’est la liberté du juste de pouvoir apprendre et s’exercer à observer ce qui se passe vraiment autour de lui et "prendre le taureau par les cornes". Il doit donc s’y vouer et accomplir son destin: mettre de l’ordre et faire progresser les choses. (Malheureusement, dans une société dégradée, ceux qui se défendent et élèvent la voix pour réaliser leurs rêves se font critiquer dans la presse, ainsi ne doit-on pas être assoiffé d’approbation pour accomplir quelque chose de décent)
Le criminel, lui, doit se cacher physiquement ou moralement et ne peut rien remettre en question chez lui. Sa connaissance est limitée.
Morale de l’histoire: comme le prescrit "L’Avesta", un des trois devoir de l’Homme est de "faire de l’ignorant un homme instruit" afin qu’entre autres il "fasse du méchant un juste" (2ème devoir) en le reconnaissant même s’il est perfide. Ainsi l’homme devrait-il prendre en main son avenir et réaliser des buts ne comportant pas plus de destruction que de construction, et même, démontrant une réussite brillante pour tous!
[b][/b]C’est « la condition humaine « qui est difficile à vivre! « Ni ange,ni bête » Voila le vrai problème!L’homme est « libre » et « intelligent »,il peut faire le pire et le meilleur!
Nous vivons tous cette dualité, certains beaucoup plus que d’autres!On essaie parfois d’être » un ange » mais il faut constamment lutter contre l’animal qui est en soi!ET,dans ce siècle,toutes les portes sont ouvertes:le pouvoir,l’argent,le sexe,etc…
oui mozarine ce XXIe siecle commence bien mal … l’homme a til vraiment progressé? en 200 ans l’homme a plus tué que les 1000 années précédentes, nous avons assez de puissance pour détruire la terre 50 fois (les réserves nucléaires mondiales en nette croissance malgré les traités de non-prolifération)…
mais l’homme n’est il pas guerrier par nature?