Ah ! non, y’en a marre. Même avec l’autocollant « pas de pub » ma boîte à lettres commence à être envahie de publicités Halloweenesques.

Mais moi, j’aime pas les fêtes !!!

C’est pour faire de l’argent et en plus on ment aux enfants.

M’en fous, j’ai déjà dis au mien que le Père Noël c’était les parents. Pas ma faute si du coup il a compris que la petite souris et les cloches c’était même pas vrai. Mais ça m’arrange parce que maintenant je fais des économies…et puis le chocolat c’est pas bon pour les enfants.

Mais j’ai eu un bug ce jour-là. Quand j’ai mis au jour les monstrueux mensonges basés sur le profit, j’ai oublié de parler d’Halloween ; ben oui, « à mon époque » ça existait bien mais c’était plutôt de l’autre côté de l’atlantique et de la méditerranée.

Comme on est jamais en reste, il a fallu que nous aussi, en France, on s’approprie cette fête. Comme si les gosses en connaissaient le sens.

Déjà, bien malin celui qui peut expliquer le sens du mot celtique à un enfant de moins de 10 ans. Quant à lui parler d’une divinité païenne nommée Samain, grâce à laquelle on célébrait le culte de la mort, je botte en touche.

C’est quand même flippant, non comme histoire : les âmes en peine, des défunts de l’année, qui reviennent errer auprès des vivants.

Bonjour la pédagogie et merci pour les cauchemars !

Si on veut faire dans le genre culturel, on tentera de parler des gaulois,

« Alors voilà, au temps des gaulois, le calendrier n’était pas comme aujourd’hui et l’année se terminait le 31 octobre. Pour fêter la nouvelle année qui tombait donc le 1er novembre, les gaulois faisait une grande fête qui était l’occasion de remercier le dieu soleil pour les récoltes et du même coup à éloigner les mauvais esprits »

On ne rebondit pas sur « pourquoi ils prenaient pas de la potion pour battre les esprits ? » et on continue stoïquement…ou du moins on essaie.

« C’était donc une fête très importante pour les gaulois ».

« Et comme cette fête est devenue célèbre, on l’a ensuite célébrée dans d’autres pays comme l’Irlande ou les Etats-Unis ».

Le point positif avec les enfants c’est qu’on peut parfois noyer le poisson et du coup éviter de se perdre dans des explications où il serait question de « migrations de populations ».

« Les irlandais arrivent donc aux Etats-Unis et avec eux la fête d’halloween ».

Point barre.

Et comme j’suis une maman sympa je lui raconte l’histoire de Jack, vieil ivrogne radin qui vendit son âme au diable. « Condamné à la nuit éternelle par le gardien de l’enfer Jack obtint du diable un morceau de braise pour lui permettre de  s’éclairer. Il creusa un navet – qui se transforma aux fils des ans en citrouille, me demande pas pourquoi, c’est comme ça !- pour protéger sa source de lumière.

 

« Et depuis, Jack – o- Lantern » est condamné à errer sa lanterne à la main ».

« Alors pourquoi on demande des bonbons alors ? ».

« Tu vois, t’as compris qu’il n’y avait pas de rapport. Ben c’est parce qu’on vit dans un monde où tout est profit et pour obliger les parents à acheter des choses on passe par les enfants. Et ce jour-là on doit acheter des déguisements, des choses pour faire croire que dans la maison y’a des fantômes et puis des bonbons.

Mais maintenant que tu sais que tout ça n’existe pas ben on n’a pas besoin de dépenser de l’argent !!! »

Il a baissé la tête…je crois qu’il a compris.