Pour l’instant, il a encore le nez dans les textes de lois mais dans quinze jours, Luc Préard sera pacsé.

« Si tout se passe bien, ce sera le 28 octobre… à 10h30 », confie-t-il.

Après un premier mariage qui s’est terminé par un divorce, il vit désormais depuis sept ans avec une nouvelle amie et désire de nouveau s’engager.

« On a besoin, aujourd’hui à 44 ans, mon amie 43 ans, de se sécuriser, par exemple, c’est tout bête, une mutuelle complémentaire, après le PACS j’ai le droit de faire intégrer mon amie sur mon contrat », continue-t-il.

Sur le papier, tout est aujourd’hui très simple mais il y a dix ans, le PACS c’était un combat entre une partie du monde politique qui n’en voulait pas et des associations qui militaient pour que les couples homosexuels puissent bénéficier d’une protection juridique.

Aujourd’hui, plus personne ne remet en cause le PACS qui n’est plus perçu comme une union réservée aux couples du même sexe. D’ailleurs les hétérosexuels qui signaient déjà 58% des PACS en 1999 représentent aujourd’hui 94% des pacsés.

« Dans l’adoption du PACS, il n’était pas question d’exclure les couples hétérosexuels, il n’y a pas de raison de faire des discriminations dans un sens ou dans l’autre. Et donc, si aujourd’hui, le PACS est utilisé par des personnes hétérosexuelles, je dirais que c’est un peu le reflet de la société puisque dans celle-ci vous avez globalement 5% de personnes qui sont homosexuelles et 95% qui sont hétérosexuelles », explique Me Caroline Mécary, avocate au barreau de Paris et auteur du livre Le PACS (Éditions Delmas).

Si le PACS se banalise, les couples homosexuels, eux, continuent de réclamer une égalité de traitement avec les mariés, comme le droit au séjour pour un conjoint étranger ou le droit à l’adoption…