En quête, très certainement, d’autres arènes pour sa liberté de ton souvent méprisante, Claude Allègre vise, maintenant, l’accélérateur de carrière des prochaines échéances politiques. Avec pour malheureuse victime à ses lubies le PS.
Exceptionnel de mauvaise foi dans ses travaux littéraires visant à dénoncer le « lobby des partisans du réchauffement climatique », Claude Allègre semble vouloir se rappeler aux bons souvenirs de la politique à moins d’un an de la présidentielle.
Hasard des chiffres ou du calendrier, comme il aime à en dénoncer les possibles illusions, lorsque lui le géophysicien se fend de climatologie, ou pure opportunisme ? Le second se donnant souvent les formes du premier on dira les deux.
Et comme une malchance en chasse souvent une autre, l’ancien ministre de l’éducation semble vouloir se rapprocher du camp socialiste. Déjà empêtré dans certaines querelles de personnes, présumons que le parti saura se préserver d’un tel soutien.
Mais qui sait peut être que la victoire exigera le secours de tous, y compris des boulets dont plus personne ne veut.
Nicolas Sarkozy pour ancienne idole
Drôle de retournement de point de vue en tout cas pour Claude Allègre. Débordant d’admiration pour Nicolas Sarkozy, qu’il étouffa de ses attentions avant que l’étoile du président ne palisse, Claude Allègre se redécouvre ainsi des amitiés au sein du PS. Amitiés fantasmées ou fausses ? C’est un peu au choix des formes du déni de réalité qui est explicitement le sien.
Et de fait déçu de n’avoir pu obtenir le moindre strapontin ministériel ou déléguant de la part du président actuel, Claude Allègre a récemment déclaré se souvenir de sa supposé amitié avec Dominique Strauss-Kahn. Poursuivant, l’ancien ministre parle à ce sujet d’une proximité l’unissant« depuis longtemps » à l’actuel directeur du FMI.
Une amitié qu’il faudra faire taire
Sa méprise évidente loin de n’être qu’affirmative, pousse plus loin la confusion de sa possible utilité politique. Car loin d’en rester là Claude Allègre se dit prêt à aider Dominique Strauss-Kahn « d’une manière ou d’une autre ».
Il est à peu près sûr que face à de tels « amis », les strauskahniens s’empresseront de jouer les durs d’oreilles. En toute amitié bien sur, comme il arrive qu’on ne relance pas les demandes insistantes d’un proche vous réclamant de l’argent.
Ou alors les strauskahniens, leur leader en tête, s’attacheront à faire comprendre à Claude Allègre que la meilleure façon de les aider est de se taire. En particulier sur la question de ses supposées amitiés anciennes.
Grégory VUIBOUT