Où vont les Bleus ?

Oubliées les choses convaincantes qui avaient été vues lors du match contre le Costa Rica. Les deux rencontres suivantes contre la Tunisie et surtout contre la Chine ont inquiété. Quelles sont les solutions qui s’offrent aux Bleus pour reprendre des couleurs ? Eléments de réponse.

Conserver ce système, changer de mentalité

Raymond Domenech est un homme têtu, il s’obstine souvent pour rien. En constatant le forfait de Lassana Diarra, il a du se résoudre à changer de système de jeu, passant de son 4-2-3-1 traditionnel à un 4-3-3 audacieux et offensif. Le premier match lui donna raison, les deux autres beaucoup moins. Les Bleus sont historiquement habitués à jouer dans un système défensif, à deux récupérateurs et que ce soit en 1998, 2000 ou 2006, autrement dit lors des plus belles épopées, ils ont joué dans un système basé sur la récupération du ballon. Avec ce bouleversement, tout a changé puisque ce système nécessite un jeu basé sur la possession du ballon. Un style de jeu qu’apprécient des joueurs comme Gourcuff ou Ribéry mais que n’apprécient pas trop les latéraux habitués à se projeter vers l’avant sans se soucier de ce qu’il y avait derrière. Leurs velléités doivent désormais être moins grandes puisque Toulalan est seul à la récupération, parfois même délaissé. Changer de mentalité semble alors indispensable. Défendre tous ensemble, et attaquer tous ensemble. Trop souvent lors de ces matches amicaux, Gourcuff et Malouda n’ont pas apporté le surnombre offensif qu’on attendait d’eux.

Conserver le système, changer les hommes

Abou Diaby a fait trois entrées convaincantes, pourquoi ne pas le titulariser ? Cela permettrait à l’équipe de retrouver un équilibre défensif qu’elle a un peu perdu car le joueur d’Arsenal aussi technique que physique apporterait toute sa dimension et son intelligence de jeu au milieu de terrain. Capable de récupérer le ballon très bas et de le porter très haut, il sait s’adapter à tous les systèmes et à toutes les positions. Cela permettrait aussi à Malouda de monter d’un cran et retrouver la position qui a fait de lui le meilleur joueur du championnat d’Angleterre cette année, celui qui a porté Chelsea à lui tout seul pendant une bonne partie du championnat. Seul hic qui n’en est pas vraiment un finalement, Ribéry devra se décaler à droite. Même s’il préfère jouer à gauche, le collectif doit primer avant tout. Et on se souvient qu’en 2006, il s’était révélé au poste de milieu offensif …. droit. En pointe, Anelka n’est pas à l’aise, il descend trop chercher les ballons, et il ne peut donc pas dans le même temps se trouver dans la surface pour conclure. Autant le remplacer par un spécialiste du poste, notamment Gignac dont l’insouciance pourrait être une qualité pendant cette Coupe du Monde.

Changer de système

En 2006, lors des matches de préparation, Raymond Domenech avait testé différents systèmes, notamment un 4-4-2 classique, essayant particulièrement l’association Trézéguet-Henry. Mais dès le premier match de la compétition contre la Suisse, il était revenu au traditionnel 4-2-3-1. Alors il n’est pas impossible qu’il réédite cela. Cela aurait pour avantage de stabiliser l’équipe sur le plan défensif, mais en revanche d’offrir moins de possibilités offensives. Un tandem Toulalan-Diaby devancé par un Gourcuff en 10 derrière l’attaquant serait une option. Les Bleus n’ont jamais réussi avec un système offensif, voila un autre argument à cette possibilité.