Après la disparition d’Aimé Césaire, la question devient plus urgente encore.La nouvelle était attendue. Cette fois-ci, depuis son hospitalisation à l’hôpital de Fort-de-France, l’issue fatale ne semblait plus être qu’une question de jours. Aimé Césaire s’est donc éteint ce 17 avril dans sa Martinique natale, cette île chère à son c?ur, et qui lui avait inspiré l’une de ses ?uvres majeures : « Cahier d’un retour au pays natal ». Avec cette disparition, le monde perd un homme au souffle intellectuel et spirituel immense, un homme politique véritablement au service du peuple et surtout, un phare pour tous les peuples opprimés. Après Mongo Beti en 2001, c’est l’une des dernières grandes figures intellectuelles noires qui disparaît à son tour ; rendant encore un peu plus orphelins, tous ceux qui au sein des diasporas, en Afrique, aux Etats-Unis et un peu partout ailleurs, s’enrichissent de ces nourritures de l’âme et de l’esprit, et ont besoin de repaires, voire de référents de la stature d’Aimé Césaire, de Franzt Fanon, de Mongo Beti ou encore de Cheikh Anta Diop. D’ailleurs, outre leur envergure, l’une des principales caractéristiques de ces intellectuels était leur engagement. Aujourd’hui, si l’époque est moins fournie sous tous les cieux en intellectuels démiurges, l’Afrique et ses diasporas semblent les plus mal loties.
Pourtant, en Afrique, dans la Caraïbe, aux Etats-Unis…, il n’y a jamais eu autant d’universitaires, d’écrivains, d’auteurs, d’artistes, bref, d’hommes et de femmes dotés de savoirs très pointus et de culture. Certes, quelques figures comme celles du Nigérian Wole Soyinka ou de l’Américaine Toni Morisson sont mondialement connues et respectées. L’on ne peut cependant pas dire que leur influence et leur aura soient exactement à la hauteur de celles d’un Césaire ou d’un Mongo Beti. Pourquoi donc un tel « vide » ? Alors que paraît ces jours-ci, dans la très controversée collection Continents noirs des éditions Gallimard, le troisième et dernier tome d’une trilogie consacrée à la vie Mongo Beti et intitulé « Le rebelle III », l’on est tenté de se demander où sont les rebelles de notre temps ? A l’heure où, en Afrique et ailleurs, les peuples sont confrontés aux pires difficultés politiques, sociales et économiques, il y a lieu de s’interroger sur le rôle des intellectuels, dans leurs espaces nationaux et bien sûr au-delà de ces derniers. Pourtant, régulièrement, notamment lorsque l’actualité du continent l’exige, des voix s’élèvent en Afrique et ailleurs. Ce fut le cas avant, pendant et après le génocide rwandais – malgré les effets nuls ou presque – , et ce fut encore le cas plus récemment, après le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar, sous l’impulsion de l’historienne malienne Adame Ba Konaré, qui est aussi l’épouse de l’ancien président malien Alpha Oumar Konaré.
Après la disparition d’Aimé Césaire, la question devient plus urgente encore.La nouvelle était attendue. Cette fois-ci, depuis son hospitalisation à l’hôpital de Fort-de-France, l’issue fatale ne semblait plus être qu’une question de jours. Aimé Césaire s’est donc éteint ce 17 avril dans sa Martinique natale, cette île chère à son c?ur, et qui lui avait inspiré l’une de ses ?uvres majeures : « Cahier d’un retour au pays natal ». Avec cette disparition, le monde perd un homme au souffle intellectuel et spirituel immense, un homme politique véritablement au service du peuple et surtout, un phare pour tous les peuples opprimés. Après Mongo Beti en 2001, c’est l’une des dernières grandes figures intellectuelles noires qui disparaît à son tour ; rendant encore un peu plus orphelins, tous ceux qui au sein des diasporas, en Afrique, aux Etats-Unis et un peu partout ailleurs, s’enrichissent de ces nourritures de l’âme et de l’esprit, et ont besoin de repaires, voire de référents de la stature d’Aimé Césaire, de Franzt Fanon, de Mongo Beti ou encore de Cheikh Anta Diop. D’ailleurs, outre leur envergure, l’une des principales caractéristiques de ces intellectuels était leur engagement. Aujourd’hui, si l’époque est moins fournie sous tous les cieux en intellectuels démiurges, l’Afrique et ses diasporas semblent les plus mal loties.
Pourtant, en Afrique, dans la Caraïbe, aux Etats-Unis…, il n’y a jamais eu autant d’universitaires, d’écrivains, d’auteurs, d’artistes, bref, d’hommes et de femmes dotés de savoirs très pointus et de culture. Certes, quelques figures comme celles du Nigérian Wole Soyinka ou de l’Américaine Toni Morisson sont mondialement connues et respectées. L’on ne peut cependant pas dire que leur influence et leur aura soient exactement à la hauteur de celles d’un Césaire ou d’un Mongo Beti. Pourquoi donc un tel « vide » ? Alors que paraît ces jours-ci, dans la très controversée collection Continents noirs des éditions Gallimard, le troisième et dernier tome d’une trilogie consacrée à la vie Mongo Beti et intitulé « Le rebelle III », l’on est tenté de se demander où sont les rebelles de notre temps ? A l’heure où, en Afrique et ailleurs, les peuples sont confrontés aux pires difficultés politiques, sociales et économiques, il y a lieu de s’interroger sur le rôle des intellectuels, dans leurs espaces nationaux et bien sûr au-delà de ces derniers. Pourtant, régulièrement, notamment lorsque l’actualité du continent l’exige, des voix s’élèvent en Afrique et ailleurs. Ce fut le cas avant, pendant et après le génocide rwandais – malgré les effets nuls ou presque – , et ce fut encore le cas plus récemment, après le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar, sous l’impulsion de l’historienne malienne Adame Ba Konaré, qui est aussi l’épouse de l’ancien président malien Alpha Oumar Konaré.
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