C’est aujourd’hui qu’a lieu dans le centre ville de Creil de 9 heures à 18 heures, la 803e foire aux marrons, qui rassemble chaque année des milliers de visiteurs. Si cette tradition se perpétue depuis des siècles, le premier dimanche de novembre, cette foire aux marrons n’est plus celle que j’ai connue dans mon enfance et ressemble de plus en plus à un grand marché ou tout se négocie.
Tous les ans à peu près à la même époque, de nombreux commerçants itinérants, venant de nombreuses régions de France, se donnent rendez-vous pour proposer sur leurs étals, des spécialités en tout genre et de nombreux produits régionaux. Les derniers rares commerçants du centre ville s’associent aussi à cette journée en faisant bénéficier les clients de passage de leurs promotions d’automne et de leurs fins de série. Certaines animations sont aussi proposées aux enfants à différents endroits de la ville pour essayer d’attirer un maximum de personnes.
Tout est organisé pour que se perpétue dans une ambiance conviviale, ces foires aux marrons qui ont traversé les siècles, mais l’atmosphère n’est plus du tout la même et les nombreux visiteurs qui profiteront de ce temps clément d’automne pour faire une balade dominicale en famille au travers des rues de la ville, ne garderont pas encore une fois, un souvenir inoubliable de cette foire.
Le temps où les camelots en très grand nombre, venaient nous raconter leur histoire pour essayer de nous faire acheter leurs dernières innovations semble bien révolu. C’était celui qui criait le plus fort qui attirait le plus de monde et qui faisait une bonne recette.
Même, s’il flotte toujours une agréable odeur de marrons chauds et de pralines grillées, ce sont en majorité des produits « made in china » qui malheureusement remplissent de plus en plus les linéaires de la foire. On a plus l’impression d’être sur un marché hebdomadaire ou dans une « foire fouille » que sur une foire aux marrons traditionnelle. Les soit-disant spécialités régionales, proposées à la dégustation n’ont parfois que le nom, dans la mesure où on retrouve très souvent les mêmes en grande surface.
Mais enfin, l’essentiel n’est-il pas de perpétuer la tradition ?