Comme une envie de m’exprimer sur ce sujet en ce jour de résultats du baccalauréat( dont je félicite les titulaires à savoir ma petite sœur et ma belle sœur!).

 

Soulignons le paradoxe suivant: aujourd’hui il est possible de reprendre ses études et de passer son bac à n’importe quel age(René Buffière, 87 ans, doyen 2012) vous me direz donc que quelques années d’errances professionnelles ne sont pas une fatalité voir c’est une expérience bénéfique pour la suite… Certes cela permet de ce rendre compte de la réalité du monde du travail…Il n’en est pas moins vrai que la stabilité professionnelle est une denrée rare et essentielle au bien être psychologique, mais combien de fois ai je entendu de la part d’un professeur « autrefois on passait sa vie dans la même entreprise, à notre époque ce n’est plus le cas vous changerez de métiers régulièrement » qu’entendaient ils par là? Est ce un choix ou une obligation?

L’appartenance à un groupe est une nécessité chez l’humain que l’on a démontré à plusieurs reprises, et le fait de se chercher sur le terrain de l’emploi laisse un goût amer, un sentiment d’inachevé.

Le bonheur à mon avis, passe par l’accomplissement de soi, de ce qui nous caractérise, de ce qui fait que nous sommes unique les uns par rapport aux autres, alors quoi de plus épanouissant que d’effectuer chaque jours une tache qui nous procure joie et satisfaction.De même que l’aspect fusionnel d’un couple amant ou parent-enfant se doit d’être maitrisé et nous devons pouvoir affirmé « ceci est mon travail »  « au bureau je suis chez moi, à la maison je suis chez nous ».Un proverbe berbère dit «  Celui qui possède un métier possède un château fort » n’y a t’il pas meilleur exemple pour souligner le caractère rassurant de savoir ou et pourquoi on se lève chaque matin pour gagner sa vie?

Si je m’en rapporte à mon expérience personnelle, je me suis sentie catapultée à la sortie du lycée, à peine calmée de la traditionnelle crise d’adolescence, à prendre la décision de ce que devrai être ma vie. Certains ont la chance de se connaitre si bien, qu’ils marchent de suite dans la bonne direction. D’autres ont besoin d’être guidés et cela devrait être mis en place tôt dans le cursus scolaire. Trop de « ménage » est encore fait entre les différentes sections littéraires et scientifiques, et l ‘écoute des besoins des élèves n’est pas assez approfondie. Certains échecs scolaires pourraient être évités, par le biais de l’apprentissage ou de l’immersion immédiate dans la vie active. Si le temps est pris d’orienter l’élève vers son domaine de compétence.

Pourquoi de nos jours tant de jeunes abandonnent, et trainent dans les rues avec les déboires que l’on connait…

Il aura fallu un jour qu’ils s’ennuient puis qu’on les force à poursuivre dans une voie contradictoire à ce qui les caractérise, ainsi se crée la solitude, l’acceptation de cette solitude et l’abandon.

« la vocation c’est d’avoir pour métier sa passion »-Stendhal

Je me suis ainsi perdue pendant maintes années dans divers formations qui n’ont fait qu’accroitre ce manque que j’avais de m’accomplir. Ajouter à cela le syndrome de la feuille blanche qui me poursuivie sans relâche jusqu’au jour où au défi d’écrire un poème pour mon fils à venir, les mots ont repris leur place dans ma tête, fini la corbeille où s’amoncellent des esquissent inachevées, me voilà délivrée de mes chaines et le stylo ne me quitte plus, je reprend peu à peu mes marques sur le papier et si je peux un jour j’en ferai mon métier.

 

Je vous laisse apprécier quelques citations:

Denis Diderot « il faut être enthousiaste de son métier pour y exceller »

 

Platon « A pratiquer plusieurs métiers on ne réussit dans aucun. »

 

Reine Malouin Extrait du Vertige « Tout les métiers sont bons lorsqu’ils rencontrent nos aptitudes naturelles et qu’ils nous aident à réaliser notre destinée d’homme »

 

Sigmund Freud « s’il est librement choisi, tout métier devient source de joies particulières, en tant qu’il permet de tirer profit de penchants affectifs et d’énergies instinctives. »